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John Sawbridge

John Sawbridge, né en 1732 et mort à Londres le [1] - [2], est un homme politique britannique, maire de Londres et conjointement député à la Chambre des communes. Connu pour son radicalisme, il est décrit par Horace Walpole comme un homme intègre et vertueux mais assez peu éloquent, respecté par ses pairs mais manquant d'influence à leur encontre[1].

John Sawbridge
Illustration.
Fonctions
Député de Hythe
Ă  la Chambre des communes de Grande-Bretagne
–
Monarque Georges III
Premier ministre William Pitt l'Ancien,
Augustus FitzRoy,
Frederick North
Prédécesseur George Sackville
Successeur Charles Farnaby
Député de Londres
Ă  la Chambre des communes de Grande-Bretagne
–
Monarque Georges III
Premier ministre Frederick North
Prédécesseur Thomas Harley
Successeur John Kirkman
–
RĂ©Ă©lection 1784, 1790
Monarque Georges III
Premier ministre Frederick North,
Charles Watson-Wentworth,
William Petty,
William Cavendish-Bentinck,
William Pitt le Jeune
Prédécesseur John Kirkman
Successeur William Lushington
Lord-maire de Londres
–
Prédécesseur John Wilkes
Successeur Thomas Hallifax
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Lieu de décès Londres
Nationalité britannique
Parti politique whig, radical
Père John Sawbridge
Mère Elizabeth Sawbridge
Fratrie Catharine Macaulay
Conjoint Mary (1763-1764),
Anne (1766- )
Enfants Samuel Elias Sawbridge et trois autres enfants

Biographie

Il est issu d'une famille aisée. Son grand-père Jacob Sawbridge est l'un des directeurs de la Compagnie des mers du Sud, et député. La famille possède de grands domaines fonciers dans le Kent et dans le Middlesex. En , John Sawbridge épouse Mary Bridgeman, fille de baronet. Elle décède deux mois plus tard, et il épouse en secondes noces Anne Stephenson, et 1766. Le couple aura trois fils et une fille. Ces deux mariages accroissent sa fortune personnelle. Il devient partenaire de l'entreprise de distillerie de son beau-père Sir William Stephenson, qui est également conseiller municipal à Londres[1].

Il songe Ă  se prĂ©senter Ă  une Ă©lection lĂ©gislative partielle en 1763, comme candidat favorable au nouveau gouvernement whig du premier ministre George Grenville, mais y renonce et soutient la candidature de Sir Brook Bridges. Il se prĂ©sente aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1768, dans la circonscription de Hythe dans le Kent, contre le dĂ©putĂ© sortant George Sackville. Soutenu par le gouvernement whig de William Pitt l'Ancien, il est Ă©lu. Le Parlement s'assemble le , et John Sawbridge se prononce contre l'interdiction faite au radical John Wilkes de siĂ©ger. Il prend ainsi le contrepoint du gouvernement. Avec entre autres John Glynn et John Horne Tooke, il co-fonde la « SociĂ©tĂ© des gentlemen soutenant la DĂ©claration des droits Â», qui fait campagne pour les droits civiques de John Wilkes, et finance les imprimeurs qui impriment des tracts favorables aux libertĂ©s civiques[1].

En 1769, il est élu shérif de Londres et du Middlesex, s'étant présenté sous des couleurs pro-Wilkes (radicales). Peu après, il est élu au conseil municipal du ward londonien de Langbourn. Il continue de siéger conjointement comme député de Hythe. En qualité de shérif du Middlesex, il y préside aux élections législatives, et déclare à cinq reprises l'élection de John Wilkes comme député. Wilkes n'est jamais autorisé de siéger à la Chambre, et Sawbridge est menacé de représailles par le gouvernement. Sawbridge se brouille néanmoins avec Wilkes en 1771, ce dernier ayant exigé d'utiliser à des fins personnelles et prioritaires l'argent collecté par la Société des gentlemen, que Sawbridge quitte en conséquence[1] - [2].

En 1771, John Sawbridge introduit à la Chambre des communes une proposition de loi pour réduire la durée des législatures, afin que les citoyens puissent se prononcer régulièrement sur la conduite de leurs élus. La proposition est rejetée par les deux tiers des députés votants. Il la soumet ensuite à nouveau chaque année à la Chambre, sans succès. Partiellement réconcilié avec John Wilkes, il se présente comme candidat wilkite dans la circonscription de Londres aux élections législatives de 1774, faisant campagne notamment pour des législatures plus courtes et pour l'introduction d'une obligation pour les députés de prêter serment contre la corruption. Il est élu. En 1775, il succède à John Wilkes comme maire de Londres, tout en restant député de la capitale. Sa principale mesure comme maire (1775-1776) est d'interdire à Londres la pratique de l'enrôlement de force d'hommes pour la Marine. Au Parlement, il attaque avec virulence le gouvernement de Frederick North, l'accusant de dilapider l'argent public, et de corruption. Il s'oppose également à l'usage de la force contre les rebelles en Amérique du nord, lorsque éclate en 1775 le conflit armé qui deviendra la guerre d'indépendance des États-Unis. Sous l'influence de sa sœur Catharine Macaulay, il se rapproché de positions républicaines[1].

Il perd son siège de dĂ©putĂ© aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1780, battu par John Kirkman. Son successeur dĂ©cède toutefois le jour-mĂŞme du scrutin, entraĂ®nant deux mois plus tard une Ă©lection partielle que John Sawbridge remporte. Il est par la suite rĂ©Ă©lu en 1784 (de justesse) et en 1790, conservant son siège de dĂ©putĂ© jusqu'Ă  sa mort. Au dĂ©but des annĂ©es 1780, il est « foxite Â», partisan du whig Charles James Fox, ministre des Affaires Ă©trangères. Ă€ la demande des citoyens de sa circonscription, Sawbridge vote toutefois contre la proposition de Fox de nationaliser la Compagnie britannique des Indes orientales en 1783. En 1784, il est Ă  l'initiative de la mise en place d'une commission parlementaire pour une rĂ©forme du modèle de reprĂ©sentation parlementaire, la reprĂ©sentation des diffĂ©rentes parties du pays Ă©tant très inĂ©gale. La commission n'aboutit toutefois Ă  rien, et il s'en dĂ©solidarise. En 1789, il se prononce contre une abolition totale de la traite des esclaves, jugeant l'idĂ©e peu pragmatique. Atteint de paralysie trois ans avant sa mort, il demeure dĂ©putĂ© mais est beaucoup moins actif. Il dĂ©cède en , Ă  sa rĂ©sidence Ă  Portman Square Ă  Londres, et est inhumĂ© Ă  l'Ă©glise du village de Wye, dans le Kent[1] - [2].

Notes et références

  1. (en) I. R. Christie, "SAWBRIDGE, John (1732-95)", in L. Namier et J. Brooke (Ă©ds.), The History of Parliament: the House of Commons 1754-1790, 1964
  2. (en) Charles Welch, "Sawbridge, John", Dictionary of National Biography, vol. 50

Liens externes

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