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John Erskine (6e comte de Mar)

John Erskine (1675 – mai 1732), de facto 22e[1] (ou de jure 6e) comte de Mar[1], duc de Mar dans la pairie jacobite[1], est un jacobite écossais, un architecte, homme politique et officier d'armée.

John Erskine
Gravure du comte
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Père
Charles Erskine (en)
Mère
Lady Mary Maule (d)
Conjoints
Lady Margaret Hay (d) (Ă  partir de )
Frances Pierrepont (d) (Ă  partir de )
Enfants
Thomas Erskine (en)
Lady Frances Erskine (d)
Autres informations
Parti politique
Idéologie
Grade militaire
Distinction
Blason

Biographie

Il est le fils aîné de Charles Erskine (mort en 1689), 5e comte de Mar, dont il ne peut hériter des domaines, grevés de dettes. D’après le décompte moderne, il est le 22e comte de Mar par rapport à la création originelle (vers 1114) et 6e comte de Mar par rapport à la seconde création de 1565. Il est également qualifié de 11e comte de Mar, le parlement considérant que le premier titre de comte de Mar fut créé en 1404.

Membre du parti favorable au gouvernement, il est nommé l’un des commissaires chargés d’assurer l’union des royaumes d’Angleterre et d’Écosse et devient secrétaire d’État écossais, puis, après l’Acte d’Union de 1707, l’un des pairs représentant l’Écosse, garde des sceaux et conseiller privé. En 1713, il est fait conseiller d’État britannique par les Tories, mais il semble avoir été prêt à travailler également avec les Whigs. En 1714, il assure le nouveau roi, George Ier, de sa loyauté. Cependant, comme les autres Tories, il perd ses fonctions, et, en , il rentre sous un déguisement en Écosse, où il prend la tête des partisans jacobites de Jacques Stuart, le Vieux Prétendant.

Rencontrant nombre de chefs de clans des Highlands Ă  Aboyne, il se montre partisan de l’indĂ©pendance de l’Écosse et, Ă  Braemar le , proclame « Jacques VIII Â» roi d’Écosse, d’Angleterre et d’Irlande, dĂ©clenchant ainsi la première rĂ©bellion jacobite. Peu Ă  peu, l’armĂ©e sous ses ordres grandit, mais il se rĂ©vèle un très mĂ©diocre gĂ©nĂ©ral. Il perd un temps prĂ©cieux Ă  Perth, une attaque sur Stirling connaĂ®t un succès mĂ©diocre, et il peut apporter une faible assistance aux Anglais jacobites. Ă€ la bataille de Sheriffmuir, en novembre 1715, l’armĂ©e de Mar est largement infĂ©rieure Ă  celle de son adversaire, le duc d’Argyll ; mais la bravoure ne permet de seconder l’incompĂ©tence insigne de Lord Mar, et le combat reprĂ©sente virtuellement une dĂ©faite dĂ©cisive pour les Jacobites.

Mar rencontre Jacques Stuart à Fetteresso ; la cause est cependant perdue, et les deux hommes s’enfuient en France. Mar tente d'intéresser les puissances étrangères à la cause des Stuarts ; mais, au fil du temps, il finit par attiser la méfiance parmi les Jacobites. En 1721, il accepte une pension de 3500 livres de la part de Georges Ier, et, l’année suivante, son nom est clairement mentionné lors du procès de l’évêque Atterbury, dont on a affirmé que Mar l’avait trahi, ce qui ne semble pas avéré. Au mieux, sa conduite est hautement imprudente, et, en 1724, il quitte le service du Prétendant. Il passe ses dernières années à Paris et à Aix-la-Chapelle, où il meurt.

Il est membre de la Franc-maçonnerie[2].

Famille

Mar, qui est connu sous le nom de « Bobbing John Â», Ă©pouse, en secondes noces, Lady Frances Pierrepont (morte en 1761), fille d'Evelyn Pierrepont, 1er duc de Kingston-upon-Hull ; il est le beau-frère de Lady Mary Wortley Montagu. Son fils unique, Thomas, Lord Erskine, est mort dans l’enfance en .

Le frère de Mar, James Erskine, est un juge renommé.

Culture populaire

Le groupe de Genesis a Ă©crit une chanson, « Eleventh Earl of Mar Â» (insĂ©rĂ©e dans l’album Wind and Wuthering), Ă  son sujet.

Références

  1. Christoph v. Ehrenstein, « Erskine, John, styled twenty-second or sixth earl of Mar and Jacobite duke of Mar (bap. 1675, d. 1732) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004; online edn, Jan 2008.
  2. Lambros Couloubaritsis, La complexité de la Franc-Maçonnerie. Approche Historique et Philosophique, Bruxelles, 2018, Ed. Ousia, p. 179.

Liens externes

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