Johannes Weiss
Johannes Weiss, né le et mort le , est un théologien protestant et exégète biblique allemand.
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(Ă 50 ans) Heidelberg |
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Bergfriedhof de Heidelberg (d) |
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Johannes WeiĂź |
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Biographie
Weiss est né à Kiel ; il est le fils de Bernhard Weiss, spécialiste du Nouveau Testament (1827-1918). Il étudie à l'Université de Marbourg, à l'Université de Berlin, à l'Université de Göttingen et à l'Université de Breslau. Il enseigne ensuite à Göttingen à partir de 1890, à Marbourg à partir de 1895 et à l'Université de Heidelberg à partir de 1908. Il écrit de nombreux ouvrages et articles importants et joue un rôle dans le développement de l'exégèse du Nouveau Testament[1]. Il est hautement considéré par ses contemporains et les études ultérieures continuent à reconnaitre son influence[2]. Il est mort à Heidelberg.
Idées
Weiss est fameux pour avoir fait la première exégèse des Évangiles dans une perspective eschatologique. Selon lui, le « Royaume de Dieu » était l'interprétation de Jésus d'une fin imminente de l'histoire, et l'ensemble des enseignements éthiques sont des additions faites par l'église primitive pour rendre l'enseignement de Jésus pertinent lorsqu'elle a constaté que la fin de l'histoire ne se produisait pas immédiatement. Ce point de vue a eu une influence majeure sur plusieurs générations d'exégètes bibliques[2]. À titre de corollaire, Weiss croyait que les enseignements authentiques du Jésus historique seraient inapplicables pour ceux qui ne partagent pas sa vision du monde apocalyptique du Ier siècle.
Weiss a aussi développé la Formgeschichte dans ses applications au Nouveau Testament, un thème élargi ensuite par Rudolf Bultmann et de nombreux autres biblistes. Cet outil critique a permis à Weiss de conclure que la Première épître aux Corinthiens est une collection d'extraits de lettres de l'apôtre Paul, et non pas une lettre unique[3].
Weiss est particulièrement notable pour avoir donné le nom de « Q » à la source hypothétique utilisée par les auteurs de l'Évangile selon Matthieu et de l'Évangile selon Luc[4]. Beaucoup pensent que la lettre Q signifie « Quelle », le mot allemand pour source, mais des études récentes indiquent qu'elle a été choisie au hasard[5].
Ĺ’uvres majeures
- (de) Die Predigt Jesu vom Reiche Gottes ("L'Annonce du Royaume de Dieu par JĂ©sus"), 1892.
- (de) Paulus und Jesus ("Paul et Jesus"), 1909.
- (de) Jesus von Nazareth, Mythus oder Geschichte? ("JĂ©sus de Nazareth, Mythe ou Histoire ?"), 1910.
- (de) Das Urchristentum (complété par R. Knopf sous le titre "The History of Primitive Christianity"), 1917.
Bibliographie
- Gerhard Wolfgang Ittel: Urchristentum und Fremdreligionen im Urteil der religionsgeschichtlichen Schule. Inaugural-Dissertation Erlangen, 1956, S. 39–41.
- Klaus-Gunther Wesseling, « WEISS, Johannes », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 13, Herzberg, (ISBN 3-88309-072-7, lire en ligne), col. 659-666
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Johannes Weiss » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Weiss, Johannes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Encyclopædia Britannica 2007, consulté le 13 septembre 2007.
- (en) F. Crawford Burkitt, Johannes Weiss: In Memoriam, The Harvard Theological Review, Cambridge University Press and Harvard Divinity School, 1915.
- (en) George D. Castor (review author), Johannes Weiss's Commentary on I Corinthians, The American Journal of Theology, The University of Chicago Press, 1911.
- Travis Brouwer, New Testament, Divinity Library. http://www.vanderbilt.edu/AnS/religious_studies/NTBib/quest.html
- John P. Meier, A Marginal Jew (en) Volume II, Doubleday, 1994.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Ressource relative Ă la recherche :
- (en + de) Académie des sciences de Heidelberg
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :