Joe Funk
Joseph T. Funk dit Joe Funk (Los Angeles, c. 1914 — Santa Cruz (Californie), 1981) est un lithographe, sculpteur, peintre muraliste et enseignant américain.
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Funk a notamment travaillé comme maître-graveur au Tamarind Lithography Workshop, à Kanthos Press et à Joseph Press.
Biographie
Jeunesse, guerre, et formation artistique
Joe Funk naît à Los Angeles, en Californie, vers 1914[alpha 1]. Ses parents étaient des immigrants polonais et allemands.
Dans sa jeunesse à Los Angeles, Funk s'intéresse à l'art et étudie à l'Otis College of Art and Design et au Chouinard Art Institute.
Il travaille sur plusieurs peintures murales Ă travers Los Angeles dans le cadre de la Works Progress Administration.
Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Funk s'engage dans l'armée américaine de 1943 à 1946 en Corée et à Okinawa en tant que mécanicien et instructeur d'artillerie lourde anti-aérienne, magasinier, et artiste/publicitaire/concepteur graphique pour des événements spéciaux à la Compagnie du Quartier Général, pour la guerre de Corée. À l'Université de l'Armée américaine en Corée, il est instructeur en dessin au crayon. C'est pendant son séjour en Corée qu'il développe un intérêt à vie pour l'art asiatique. En 1964, il devient copropriétaire de Joseph Press, aux côtés de Joseph Zirker[4]. Chez Joseph Press, il est graveur pour Sam Francis, Arnold Belkin et Rico Lebrun.
Grâce au G.I. Bill après la guerre de Corée, il obtient une maîtrise en beaux-arts à l'université de Californie du Sud[5].
Carrière
Dans les années 1950, Funk rencontre Lynton Richards Kistler et travaille à l'atelier de Kistler à Los Angeles, l'une des seules presses lithographiques ouvertes sur la côte ouest à l'époque. Il y travaille avec Clinton Adams et Jan Stussy (en), notamment[6] - [7], et pendant son apprentissage, Funk imprime pour de nombreux artistes célèbres, tels que Jean Charlot, Man Ray, Max Ernst, Emerson Woelffer (en) et June Wayne.
Lorsque June Wayne ouvre le Tamarind Lithography Workshop à Los Angeles en 1960, elle offre la première bourse d'imprimeur Tamarind à Funk, de à [8] - [9]. Au Tamarind, il travaille aux côtés de Garo Antreasian à l'impression de lithographies pour les artistes invités et à la formation de futurs graveurs[10]. Après Tamarind, Funk devient maître-imprimeur chez Kanthos Press, de 1961 à 1962[8]. Chez Kanthos Press, il imprime pour les artistes Ed Ruscha[11], José Luis Cuevas et Aubrey Schwartz (d). En 1964, il devient copropriétaire de Joseph Press, aux côtés de Joseph Zirker[10]. Chez Joseph Press, il est imprimeur pour Sam Francis, Arnold Belkin et Rico Lebrun.
De 1962 Ă 1964, Funk enseigne au Chouinard Art Institute.
À la fin des années 1960, Funk crée une société à but non lucratif à Venice (Los Angeles), appelée Joseph Graphics. Il y forme des apprentis graveurs et imprimeurs et imprime pour de nombreux artistes, dont Joyce Treiman (en) et Daniel Owen Stolpe (en). C'est à cette époque que Joe a commencé à créer des sculptures avec des objets trouvés tels que des plumes, des os, du cuir, des bouts de ferraille, du fil de fer, du tissu, du papier, du bois, du plastique, des morceaux de céramique, des roches, des coquillages et de nombreux autres petits et grands morceaux de divers matériaux artificiels et organiques. Il a appelé ces sculptures Funk Icons.
À la fin des années 1970, il contribue à plusieurs projets de fresques murales à Los Angeles, financés par les subventions du Comprehensive Employment and Training Act (en).
Dernières années
Joe Funk passe ses deux dernières années à vivre avec un cancer. Pendant cette période, Dan Stolpe rassemble toutes ses œuvres et son matériel et emmène Funk vivre avec lui à Santa Cruz (Californie), où tous deux développent le programme et les installations de gravure de Native Images. Quelques semaines avant sa mort, Joe Funk donne l'ensemble de ses œuvres à Native Images — un corpus qui représente ses 50 années en tant qu'artiste[12].
Joe Funk meurt à le à Santa Cruz, laissant derrière lui deux filles[13].
Postérité
Impact
« Joe Funk a joué un rôle peu connu mais important dans le développement de la lithographie américaine au cours des années 1950 et 1960, d'abord comme assistant de Lynton Kistler, puis comme premier compagnon imprimeur de l'atelier de lithographie Tamarind à Los Angeles. À cette époque, l'impression lithographique de qualité ne tenait qu'à un fil aux États-Unis : contrairement à aujourd'hui, il n'y avait alors que très peu d'imprimeurs spécialisés connaissant le métier. Joe faisait partie de ce petit nombre, sans lequel la santé actuelle du média n'aurait pas pu être atteinte. Sa chaleur et sa bonne nature ont fait que c'était un plaisir de travailler avec lui[alpha 2]. »
— Clinton Adams, directeur du Tamarind Institute.
Conservation
Ses œuvres font partie de collections de plusieurs institutions muséales, notamment de l'Art Institute of Chicago[14], du Musée des Beaux-Arts de San Francisco[15], de la National Gallery of Art[16] et du Smithsonian American Art Museum[1].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Joe Funk » (voir la liste des auteurs).
Notes
- La date de naissance est controversée : certaines sources donnent 1901[1], le [2] voire 1917[3].
- Citation originale : « Joe Funk played a little-known but important role in the development of American lithography during the 1950s and 1960s, first as Lynton Kistler's assistant and later as the initial printer-fellow at Tamarind Lithography Worksop in Los Angeles. That was a time when fine lithographic printing hung by a slender thread in the United States: unlike today, there were then only a very few dedicated printers with knowledge of the craft. Joe was one of this small number, without whom the present health of the medium could not have come about. His easy-going warmth and good nature made it a pleasure to work with him[12]. »
Références
- (en) « Joe Funk », sur Smithsonian American Art Museum (consulté le ).
- (en) « Joseph Funk in the California, U.S., Death Index, 1940-1997 », sur Ancestry.com, Sacramento, CA, State of California Department of Health Services, Center for Health Statistics (consulté le ).
- (en) « Notice de l'estampe de Glen Alps, Untitled », sur Art Institute of Chicago (consulté le ).
- (en) Garo Z. Antreasian, Garo Z. Antreasian: Reflections on Life and Art, UNM Press, , 113, 126 (ISBN 978-0-8263-5542-3, lire en ligne)
- (en) Keith Kirts, « Joe Funk - a Sketch », sur armchair.com (consulté le ).
- (en) « Jan Stussy », sur Musée des Beaux-Arts de San Francisco (consulté le ).
- (en) « Biographie de Clinton Adams », sur Tamarind Institute (consulté le ).
- (en) « Joe Funk », sur econtent.unm.edu, Tamarind Institute (consulté le ).
- (en) Marjorie Devon, Tamarind: 40 Years, UNM Press, (ISBN 978-0-8263-2073-5), p. 184.
- (en) Garo Z. Antreasian, Garo Z. Antreasian: Reflections on Life and Art, UNM Press, (ISBN 978-0-8263-5542-3), p. 113, 126.
- (es) Karin Breuer et D. J. Waldie, Ed Ruscha and the Great American West, Univ of California Press, (ISBN 978-0-520-29069-3), p. 196.
- (en) « Joe Funk, Tamarind Press: 1960-62 Master Printer », sur nativeimagesgallery.com (consulté le ).
- (en) « Obituary: Joseph Funk" », Santa Cruz Sentinel from Santa Cruz, California,‎ , p. 27 (lire en ligne ).
- (en) « Joe Funk », sur Art Institute of Chicago (consulté le ).
- (en) « Joe Funk », sur Musée des Beaux-Arts de San Francisco (consulté le ).
- (en) « Joe Funk », sur National Gallery of Art (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Joseph Funk, a Brief View of the Life and Work of an Artist / Master Printer, Santa Cruz (Californie), Aptos Press, Native Images, .
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :