Jocelyne Bloch
Jocelyne Bloch, née en 1971 à Genève, est une neuroscientifique suisse et neurochirurgienne aux Hôpitaux universitaires de Lausanne (CHUV) et à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)[1] - [2].
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Université de Lausanne (depuis ) Centre hospitalier universitaire vaudois (depuis ) |
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Biographie
Jocelyne Bloch naît en 1971 à Genève, d'un père bâlois, cadre dans la grande distribution, et d'une mère française d'Algérie, enseignante[3].
Elle grandit Ă Vevey, dans le canton de Vaud. Elle suit le gymnase en langues modernes (italien)[3].
Elle est diplômée de la Faculté de médecine de l'Université de Lausanne (UNIL) en décembre 1994. Après avoir poursuivi sa formation à Zurich, elle est nommée chef de clinique au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) en 1997[3]. Elle obtient son diplôme FMH en neurochirurgie en 2002[4]. Elle est la première femme neurochirurgienne romande. En 2005, elle devient privat-docent et maître d'enseignement et de recherche à la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL. À partir de 2012, elle est responsable du programme de neurochirurgie fonctionnelle au CHUV. Elle est nommée professeur associé à la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL en février 2017[3].
Depuis 2019, elle est également professeur auxiliaire de neurosciences à l'EPFL[2] - [5] et dirige avec Grégoire Courtine le Laboratoire Neurorestore, géré conjointement par le CHUV, l'Université de Lausanne, la Fondation Defitech et l'EPFL[6] - [7].
Elle est mariée à un chirurgien et mère de deux enfants[3].
Recherches
Son domaine d'expertise est la stimulation cérébrale profonde et la réparation cérébrale en lien avec les troubles du mouvement[8].
En collaboration avec l'EPFL, elle mène une étude de faisabilité clinique qui évalue le potentiel thérapeutique de la technologie de stimulation de la moelle épinière, sans implant cérébral, pour améliorer la capacité de marche des personnes atteintes d'une lésion partielle de la moelle épinière affectant les membres inférieurs[9].
Les implants cérébraux et rachidiens sans fil utilisés pourraient aider les personnes paralysées à reprendre le contrôle de leur corps. Les singes avec des blessures à la colonne vertébrale qui les ont laissés paralysés sont capables de marcher à nouveau grâce à des implants sans fil dans leur cerveau et leur colonne vertébrale qui contournent les tissus endommagés. Les scientifiques ont développé une interface cerveau-rachidienne pour transmettre les signaux neuronaux du cerveau à un site de la moelle épinière en aval de la blessure. La neurochirurgienne Jocelyne Bloch du CHUV, qui a implanté chirurgicalement les implants du cerveau et de la moelle épinière, déclare : « Le lien entre le décodage du cerveau et la stimulation de la moelle épinière – pour faire exister cette communication – est complètement nouveau[10]. »
En 2021, le projet reçoit un prix scientifique de la Fondation Leenaards[11].
En 2022, les résultats de ces travaux sont publiés dans Nature Medicine[12].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jocelyne Bloch » (voir la liste des auteurs).
- (en-GB) « 'Brain wi-fi' reverses leg paralysis in primate first », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « 25 new professors appointed at the two Federal Institutes of Technology | ETH-Board », www.ethrat.ch (consulté le )
- Francine Brunschwig, « Elle rêve de faire remarcher les paraplégiques », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Jocelyne Bloch », orcid,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Jocelyne Bloch », people.epfl.ch (consulté le )
- (en) Barraud, « NeuroRestore Center: aimed at restoring lost neurological function », epfl.ch,‎ (lire en ligne)
- (en-US) « NeuroRestore », NeuroRestore (consulté le )
- (en) « Jocelyne Bloch: After An Injury, Can The Brain Heal Itself? », NPR.org,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Primates Regain Control of Paralyzed Limb », Laboratory Equipment,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « The brain and spine implants that help paralysed monkeys walk again », International Business Times UK,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Agence télégraphique suisse, « Deux projets romands de recherche médicale primés par la Fondation Leenaards », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Sylvie Logean, « «Bientôt des paraplégiques pourront remarcher sans aide extérieure» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Google Scholar
- ResearchGate
- (en) ORCID
- (mul) Scopus
- (en) Semantic Scholar
- Rencontre avec Jocelyne Bloch, CQFD, La Première,
- (en) [vidéo] TED Conference - The brain may be able to repair itself -- with help | Jocelyne Bloch sur YouTube
- Neurorestore