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Jin (Corée)

Jin (진ꔭ, Chin-guk) est un État corĂ©en confĂ©dĂ©ral durant les IIIe – IIe siĂšcle avant l'Ăšre commune (AEC) au cours de l'Âge du fer corĂ©en (300 AEC - 500 EC). Sa disparition coĂŻncide avec celle du royaume de Gojoseon (en 108 AEC) et participe de la constitution, ensuite, des trois confĂ©dĂ©rations, Samhan, qui se constituent, peu Ă  peu, sur son territoire. Sur le plan archĂ©ologique Jin appartient Ă  la culture du poignard de bronze (-800 Ă  -100). Cette culture a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e par la pĂ©riode de la cĂ©ramique Mumun, approximativement de 1500 Ă  300 AEC.

Les quatre commanderies Han à leur création, en 107 AEC[1].
La confédération de Jin apparait, ici, avant sa disparition et, en conséquence, avant l'apparition des trois confédérations, Samhan

Du IVe au IIe siÚcle AEC le centre de production du bronze se situait sur les régions du Chungcheong du Nord (capitale actuelle: Cheongju) et Jeolla du Sud. Le déclin des échanges fondés sur le bronze s'effectue depuis la fin du IIe siÚcle AEC jusqu'au IIe siÚcle EC, tandis que le commerce du fer se développe dans la région de Yeongnam (en)[2] (approximativement la région de Gyeongsang, sud-est de la péninsule, qui devient ensuite la confédération de Jinhan, future Silla).

Histoire

On ignore Ă  quel point Jin Ă©tait un État organisĂ©. Il semble probable que ce fĂ»t une fĂ©dĂ©ration de petits États un peu comme les Samhan qui ont suivi. Pour que l'État puisse faire face Ă  Wiman de Joseon et envoyer des ambassades devant le tribunal de la dynastie des Han (Han de l'Ouest) en Chine, il existait probablement un certain niveau d'autoritĂ© centrale stable. L'historien corĂ©en Ki-baek Lee [3] suppose que la tentative de cet État d'ouvrir des contacts directs "suggĂšre un fort dĂ©sir de la part de Chin [Jin] de profiter des avantages de la culture chinoise du mĂ©tal". Toutefois, dans la plupart des cas, Wiman Joseon a empĂȘchĂ© le contact direct entre Jin et la Chine[4].

Selon le livre des Han, le roi Jun de Gojoseon se serait rĂ©fugiĂ© dans Jin, rĂ©gion qui deviendrait la confĂ©dĂ©ration de Mahan, aprĂšs que Wiman se soit emparĂ© de son trĂŽne et fondĂ© Wiman Joseon. Certains pensent que les mentions chinoises de Gaeguk ou Gaemaguk (蓋 銏, Royaume des chevaux caparaçonnĂ©s) font rĂ©fĂ©rence Ă  Jin. Goguryeo aurait vaincu "Gaemaguk" en 26 aprĂšs JC, mais il pourrait s'agir d'une tribu diffĂ©rente dans le nord du pays.

Sur le plan archĂ©ologique, Jin est communĂ©ment identifiĂ© Ă  la culture du poignard de bronze corĂ©enne, laquelle a succĂ©dĂ© Ă  la culture du poignard de bronze du Liaoning Ă  la fin du premier millĂ©naire avant notre Ăšre[5]. Les dĂ©couvertes les plus abondantes de cette culture ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans les rĂ©gions de Chungcheong et Jeolla, dans le sud-ouest de la CorĂ©e. Cela suggĂšre que Jin Ă©tait basĂ© dans cette mĂȘme rĂ©gion, et ce qui correspond approximativement aux sources historiques fragmentaires dont on dispose.

En l'Ă©tat actuel des connaissances (2009), Jin (Chin) serait une confĂ©dĂ©ration[6] composĂ©e d'entitĂ©s politiques individuelles, reprĂ©sentĂ©es, du point de vue archĂ©ologique, par la « culture du poignard de bronze Â» dans sa phase finale, et reliĂ©s entre eux par les pratiques religieuses et le rĂ©seau des Ă©changes d'objets en bronze. Cette confĂ©dĂ©ration de Jin, Ă©tablie sur une partie du Sud-ouest de la pĂ©ninsule, reprĂ©sente alors un pouvoir politique qui pratique des Ă©changes avec la Chine et Gojoseon (Chonson), Ă  la fin du IIe siĂšcle. La pĂ©tition, datant de cette Ă©poque, qu'il soumet afin d'obtenir une audience auprĂšs de l'empereur de la dynastie Han, chinoise, est rejetĂ©e en raison de l'opposition du roi Ugeo (Ugƍ), petit fils de Wiman de Gojoseon (Wei Man). Gojoseon, qui contrĂŽle les circuits d'Ă©change entre les corĂ©ens du Sud de la pĂ©ninsule et la Chine, utilise ce pouvoir comme moyen de pression dans son affrontement avec Jin. Ce qui provoque le dĂ©clin de la production du bronze et, en consĂ©quence, la dislocation de cette confĂ©dĂ©ration.

Galerie

  • Dague de bronze de type corĂ©en, miroir Ă  dĂ©cor linĂ©aire fin. Jangsu, Jeolla du Nord. PĂ©riode Jin. MusĂ©e national de CorĂ©e
    Dague de bronze de type coréen, miroir à décor linéaire fin. Jangsu, Jeolla du Nord. Période Jin. Musée national de Corée
  • Jarre Ă  deux anses (l'une est brisĂ©e) en forme de double cornes tenues par la pointe, H. env 30 cm. Wanju, Jeolla du Nord. PĂ©riode Jin. MusĂ©e national de CorĂ©e
    Jarre à deux anses (l'une est brisée) en forme de double cornes tenues par la pointe, H. env 30 cm. Wanju, Jeolla du Nord. Période Jin. Musée national de Corée
  • Deux poteries avec bande en relief Ă  l'ouverture, n° 17 : H. env 20 cm. Wanju, Jeolla du Nord. MusĂ©e national de CorĂ©e.
    Deux poteries avec bande en relief à l'ouverture, n° 17 : H. env 20 cm. Wanju, Jeolla du Nord. Musée national de Corée.

Voir aussi

Références

  1. Au milieu du IIIe siĂšcle il ne reste plus que les commanderies de Lelang, et Daifang (qui prend Ă  peu prĂšs la place de l'ancien Zhenfan).
  2. Early Korea 2, 2009, p. 64
  3. Ki-baek Lee, 1984, p. 24 ; A new history of Korea. Translation by E.W. Wagner & E.J. Schulz, based on the 1979 rev. ed. Seoul: Ilchogak. (ISBN 89-337-0204-0).
  4. Le livre des Han (Han shu) : "ć‚łć­è‡łć­«ćłæž  
 眞ç•Ș èŸ°ćœ‹ æŹČäžŠæ›žèŠ‹ć€©ć­ ćˆé›é–ŒćŒ—é€š", vol.ă€ˆæœéźźă€‰
  5. Lee Injae, Owen Miller, Park Jinhoon, Yi Hyun-Hae, Korean History in Maps, 2014, (ISBN 978-1-10-709846-6) (rel.). - (ISBN 1-10-709846-7) (rel.). - (ISBN 978-1-10-749023-9) (br.). - (ISBN 1-10-749023-5) (br.). pp.18-20
  6. Yi Hyunhae, : Early Korea 2, 2009, p. 22

Bibliographie

- Histoire, société et archéologie récente de la période

  • (en) Mark E. Byington (Ă©diteur scientifique), Early Korea 1 : Reconsidering Early Korean History Through Archaeology, Korea Institute, Harvard University, , 239 p. (ISBN 978-0-9795800-1-7 et 0-9795800-1-3)
  • (en) Mark E. Byington (Ă©diteur scientifique), Early Korea 2 : The Samhan Period in Korean History, Korea Institute, Harvard University, , 208 p. (ISBN 978-0-9795800-3-1 et 0-9795800-3-X)
  • (en) Sarah M. Nelson, Shamanism and the origin of states : Spirit, Power, and Gender in East Asia, Walnut Creek (Calif.), Left Coast press, , 283 p. (ISBN 978-1-59874-133-9 et 978-1-598-74132-2) : cet auteur signale le manque de preuves attestant la pratique du chamanisme en CorĂ©e Ă  cette Ă©poque (p. : 177), mĂȘme si certains objets, comme des miroirs et des crĂ©celles ont Ă©tĂ© trouvĂ©s en CorĂ©e du Sud dans des sites relevant de la derniĂšre phase de la culture du poignard de bronze (IIIe – IIe siĂšcle avant notre Ăšre). Des rites spĂ©cifiques Ă  la pĂ©ninsule pendant la pĂ©riode des commanderies sont dĂ©crits dans le sanguo zhi et dans le hou hanshu (pp. : 180-181), qui ne prĂ©sentent que quelques points de comparaison avec le chamanisme.

- CĂ©ramique

  • (en) Kang Kyung-sook, Korean Ceramics : Korean Culture Series 12 (reliĂ©), SĂ©oul, Korea Foundation, , 232 p. (ISBN 978-89-86090-30-7)
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