Accueil🇫🇷Chercher

Jim Fergus

Jim Fergus, né le à Chicago[1], est un écrivain américain.

Jim Fergus
Description de cette image, également commentée ci-après
Jim Fergus lors du Livre sur les quais 2019
Naissance
Chicago
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Genres

Ĺ’uvres principales

Biographie

Né de mère française et de père américain, Jim Fergus se passionne dès l'enfance pour la culture Cheyenne alors qu'il visite l'ouest du pays en voiture avec son père pendant l'été. Ses parents décèdent alors qu'il a 16 ans et il part vivre dans le Colorado où il poursuit ses études[2]. Il vivra ensuite en Floride où il est professeur de tennis avant de revenir dans le Colorado en 1980. Il s'installe dans la petite ville de Rand, qui compte treize habitants, pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Il publie en tant que journaliste de nombreux articles, essais ou interviews dans la presse magazine et collabore à des journaux. Son premier livre, A Hunter's Road, mémoire de voyage et de sport, paraît en 1992[1].

Son premier roman, One Thousand White Women, l'histoire de femmes blanches livrées aux Indiens par le gouvernement américain pour partager leur vie, est publié aux États-Unis en 1998 et rencontre le succès. Son second roman The Wild Girl, paraît en 2005, celui-ci raconte cette fois l'histoire d'une Apache enlevée à sa tribu en 1932.

Une ascendance française réelle, source d'un roman

Avec son roman Marie-Blanche, Jim Fergus dévoile son ascendance française par les femmes issues de la famille Trumet de Fontarce. Jim Fergus présente pour les besoins de la fiction, la famille de Fontarce comme de vieille noblesse et donne au chef de famille Maurice, un titre de comte et à son frère puîné Gabriel, un titre de vicomte[3]. Or, la famille Trumet de Fontarce est une famille de propriétaires terriens de l'Aube, titulaires sous l'Ancien Régime de petits offices de judicature, dont les aïeux n'ont jamais été nobles ni anoblis[4]. C'est d'ailleurs par un décret du que la famille Trumet fut légalement autorisée à ajouter à son nom de Fontarce, régularisant ainsi un usage familial de ce nom de terre ajouté au patronyme Trumet[5]. Fontarce est un toponyme désignant un lieu-dit de la commune de Vitry-le-Croisé, soit le hameau de Fontarce ou du Grand-Fontarce, soit la ferme de Fontarce-le-Petit[6]. C'est le premier lieu-dit que traverse, en quittant sa source, l 'Arce, rivière affluente de la Seine à Bar-sur-Seine, localité où se fixe au XIXe siècle la famille Trumet, acquérant des terres alentour.

Dans une note mise en tête de son ouvrage, Jim Fergus précise bien que « tous les personnages, y compris celui de l'auteur sont des représentations fictives, qui peuvent éventuellement comporter certaines ressemblances avec des personnes réelles, mortes ou vivantes. » Néanmoins, les divers protagonistes de cette famille sont appelés dans le roman par leur vrai nom et se retrouvent dans l'arbre généalogique des ascendants côté maternel de Jim Fergus qui peut être reconstitué ainsi :

  • Nicolas Trumet, notaire et procureur au bailliage ducal d'Aumont, rĂ©sidant Ă  Lirey
    Ă©poux de Marie Anne Lacroix
    • EdmĂ© Antoine Nicolas Trumet (Lirey, - ), procureur aux juridictions royales de Bar-sur-Seine, puis prĂ©sident du Tribunal de première instance de Bar-sur-Seine
      époux de Catherine Geneviève Adélaïde Petel
      • Jean Baptiste Trumet dit Trumet de Fontarce[7] ( - ), avocat puis magistrat et maĂ®tre des requĂŞtes au Conseil d'État
        époux le de Jeanne Françoise Ligeret de Beauvais ( - )
        • Armand Trumet de Fontarce[8] (Dijon, – Bar sur Seine, ), docteur en mĂ©decine, conseiller gĂ©nĂ©ral du canton et maire de Bar-sur-Seine (Aube)[9]
          Ă©poux de Blanche Caroline Henriette Delvigne
          • Charles Maurice Trumet de Fontarce (Ham (Somme) - ), lieutenant de rĂ©serve au 23e rĂ©giment de dragons[10]
            Ă©poux le de Marie Henriette Boutet ( - )
            • RenĂ©e Marie Mauricette Blanche Jeanne Henriette Trumet de Fontarce (Orry-la-Ville, – ) Ă©pouse
              (1) le , Guy Thierry Léonce Marie Joséphine de Brotonne[11] ( – )
              (2) le , Henri Hippolyte Pierre Claret de Fleurieu Page d'aide sur l'homonymie (Neuilly-sur-Seine, - Paris (7e) le )[12]
              (3) en 1936, Leander James McCormick[13]
              • Marie-Blanche (dite Baby) Gabrielle Mauricette de Brotonne-McCormick[14] ( – )
                épouse William (dit Bill) Dodd Fergus ( – )
                • William (dit Billy) Guy Leander Fergus ( –
                • Leandra Fergus( – )
                • James (dit Jim ou Jimmy) Fergus (1950 – )
              • Thierry (dit Toto) LĂ©once Leander (de Brotonne-) McCormick[15] ( - )[16], vice-prĂ©sident des brasseries Peter Hand Brewing Co., fabriquant la bière Meister BraĂĽ, puis dirigent d'un cabinet d'agent de change.
                • Christopher (de Brotonne-) McCormick
                • Anthony (de Brotonne-) McCormick
                • Mathew (de Brotonne-) McCormick
            • Jean-Pierre Henri Trumet de Fontarce (Orry-la-Ville, - Bordeaux, ) [17]
          • François Henri Gabriel Trumet de Fontarce[18] ( - )
            marié le à Paris en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, avec Adèle Potier ( - )[19]
            • Blanche Marie Victorine Henriette Julie Trumet de Fontarce (Paris, - 1916)[20]

Ĺ’uvres

  • Espaces sauvages (A Hunter's Road, 1992), trad. française, Le Cherche midi, 2011 (ISBN 978-2-7491-1132-2), 466 pages
  • Mon AmĂ©rique (The sporting road : Travels across America in an airstream trailer-with fly rod, shotgun, and a yellow lab named sweetzer, 1999) trad. française, Le Cherche midi, 2013 (ISBN 978-2749111315), 304 pages
  • La Fille sauvage (The Wild Girl: The Notebooks of Ned Giles, 2005), trad. française, Le Cherche midi, 2011 (ISBN 978-2-2662-1745-3), 460 pages
  • Marie-Blanche (Marie-Blanche, 2011), trad. française, Pocket, 2012 (ISBN 978-2-2661-9274-3)
  • Chrysis, (The Memory of love, 2013), trad. française, Le Cherche midi, 2013 (ISBN 978-2-7491-2264-9)
SĂ©rie Mille femmes blanches
  • Mille femmes blanches (One Thousand White Women: The Journals of May Dodd, 1998), traduit en 2000, Pocket, Ă©d. 2004 (ISBN 2-2661-1078-0), 505 pages
  • La Vengeance des mères : Les Journaux de Margaret Kelly et de Molly McGill (The Vengeance of mothers: The Journals of Margaret Kelly and Molly McGill) trad. française, Le Cherche midi, 2016
  • Les Amazones : Les Journaux perdus de May Dodd et de Molly McGill, Ă©ditĂ©s et annotĂ©s par Molly Standing Bear (Strongheart) trad. française, Le Cherche midi, 2019 (ISBN 978-2-7491-5674-3)
  • May et Chance : L'incroyable destin de May Dodd, l'hĂ©roĂŻne de la trilogie Mille femmes blanches - trad. française Jean-Luc Piningre, 2022 (ISBN 978-2749174488)

Notes et références

  1. (en) Biography - Site officiel
  2. (en) « An Interview with Jim Fergus »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) - PanMacmillan.com, 2005
  3. L'usage fantaisiste du titre de comte (et vicomte, pour le puîné) dans des familles portant un nom à particule mais non anoblies est avéré et concernant Gabriel Trumet de Fontarce, il existe plusieurs publications (annuaires...) de son temps où il est présenté comme le vicomte G. de Fontarce
  4. Cette origine est parfaitement établie et attestée dans la préface des Impressions de voyage qu'Armand Trumet de Fontarce rédige pour publier ce manuscrit de son grand-père paternel. Il cite comme étant son bisaïeul paternel Nicolas Trumet, notaire à la résidence de Lirey dans l'Aube pour le duché d'Aumont.
  5. Dictionnaire des anoblis, 1270-1868, suivi du Dictionnaire des familles qui ont fait modifier leur nom IIIe part. p. 116
  6. Dictionnaire topographique de la France, en ligne du CTHS p. 68
  7. Il est nommé de la sorte dans son acte de mariage en 1821
  8. Il obtient pour lui et sa famille l'ajout de de Fontarce à leur nom par décret du 30 mai 1860
  9. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 13 août 1861. Son état civil est donné par son dossier de la Grande chancellerie de la Légion d'Honneur n° LH/2636/69.
  10. Il s'agit du Maurice comte de Fontarce du roman Marie-Blanche. Pour les besoins de la fiction, Jim Fergus le fait décéder en 1918 lors des bombardements d'Arras ce qui lui vaut la Légion d'honneur. Il est en réalité fait chevalier de la Légion d'honneur, le 24 mai 1921 à titre militaire, pour son engagement volontaire durant la guerre. Il reçoit d'ailleurs la Croix de guerre en 1918. Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1926. Son état civil exact et ces renseignements sont donnés par son dossier de la Grande chancellerie de la Légion d'honneur n° 19800035/574/65223
  11. Il est issu d'une famille de propriétaire terrien à Tavaux-et-Pontséricourt dans l'Aisne ; son père Léonce (1854 - 1903) a fait une modeste carrière dans la diplomatie. Gustave Chaix d'Est Ange indique dans son Dictionnaire des familles françaises que cette famille prétend sans preuve descendre des seigneurs de Brotonne en Normandie.
  12. As de la guerre de 14-18 et résistant durant la seconde guerre mondiale. Chevalier de la légion d'honneur, croix de guerre avec sept citations, il est amputé d'un bras à la suite d'un combat aérien en 1918. Il épouse en premières noces le 24/12/1923 Renée Trumet de Fontarce puis en secondes noces le 07/071936 Jeanne Ehrmann née le 17/08/1898 à Paris (14e) décédée le 06/10/1977 à Paris (7e). Il est issu d'une famille originaire de Nantua, dont un aïeul est anobli le 22 décembre 1690 par acquisition d'une charge de secrétaire du Roy, maison et couronne de France. Si une branche aîné de la famille se titre "comte de Fleurieu", Pierre de Fleurieu ne porte en réalité aucun titre nobiliaire de comte comme dans le roman Marie-Blanche de Jim Fergus
  13. Il est le petit neveu et héritier de Cyrus McCormick, magnat américain de la moissonneuse-batteuse. Il adopte les enfants du premier lit de son épouse.
  14. Elle est adoptée par le troisième époux de sa mère Leander Mac Cormick.
  15. Il est adopté par le troisième époux de sa mère Leander McCormick et semble finalement ne plus avoir porté le patronyme de son père biologique de Brotonne.
  16. (en)nécrologie dans le Chicago Tribune
  17. Pour les besoins de la fiction dans Marie-Blanche, Jim Fergus le fait naître en 1905 et décéder en 1910, alors que Jean-Pierre de Fontarce a vécu jusqu'à 68 ans. Bien que marié entre 1933 et 1938, il apparaît sans descendance, selon les informations fournies par Yves Dreux sur geneanet
  18. C'est le vicomte Gabriel dur roman Marie-Blanche. Son dossier de la grande chancellerie de la Légion d'honneur (il est fait chevalier en 1931 dossier n°19800035/760/86251) apprend qu'il a fondé une importante exploitation agricole et un dispensaire en Haute-Égypte à Armant Page d'aide sur l'homonymie, une exploitation de culture et d'élevage à Barranco-Branco au Brésil et un orphelinat pour deux cents jeunes filles à côté de Châteauroux, fondation qui porte le nom de sa fille défunte et qui existe toujours. Le personnage du roman, outre son versant noir d'oncle incestueux, est réputé n'avoir pas consommé son mariage...
  19. Il s'agit de la tante Adélaïde recluse au couvent dont le vicomte Gabriel a refusé de consommer le mariage dans le roman de Jim Fergus. Elle est en réalité la fille d'un riche notaire parisien et la mère d'une fille décédée avant ses dix-huit ans.
  20. La fondation qui porte son nom conserve son souvenir

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.