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Jigme Singye Wangchuck

Jigme Singye Wangchuck (prononcer Jimi Singgê 'Wangchu, en dzongkha : འཇིགས་མེད་སེང་གེ་དབང་ཕྱུག་), né le à Thimphou, est le roi du Bhoutan de 1972 à 2006, date de son abdication.

Jigme Singye Wangchuck
འཇིགས་མེད་སེང་གེ་དབང་ཕྱུག་
Illustration.
Le roi Jigme Singye, en 2008.
Titre
Roi du Bhoutan

(34 ans, 4 mois et 20 jours)
Couronnement
Premier ministre Jigme Thinley
Sangay Ngedup
Yeshey Zimba
Khandu Wangchuk
Kinzang Dorji
Jigme Thinley
Yeshey Zimba
Sangay Ngedup
Khandu Wangchuk
Prédécesseur Jigme Dorji Wangchuck
Successeur Jigme Khesar Namgyel Wangchuck
Prince héritier du Bhoutan

(2 mois et 19 jours)
Monarque Jigme Dorji
Prédécesseur Jigme Dorji
Successeur Jigme Khesar
Biographie
Dynastie Wangchuck
Nom de naissance Jigme Singye Wangchuck
Date de naissance
Lieu de naissance Thimphou (Bhoutan)
Nationalité bhoutanaise
Père Jigme Dorji
Mère Kesang Choden
Conjoint 1) Dorji Wangmo Wangchuck
2) Tshering Pem Wangchuck
3) Tshering Yangdon Wangchuck
4) Sangay Choden Wangchuck
Enfants Chimi Yangzom
Jigme Khesar
Sonam Dechen
Dechen Yangzom
Kesang Choden
Jigyel Ugyen
Khamsum Singye
Jigme Dorji
Euphelma Choden
Ugyen Jigme
Héritier Jigme Khesar
Religion Bouddhisme vajrayāna
Résidence Palais de Dechencholing

Jigme Singye Wangchuck
Monarques du Bhoutan

Naissance et études

Fils du roi Jigme Dorji Wangchuck[1], il fait ses études secondaires comme élève interne au collège Saint-Joseph de Darjeeling, en Inde et au Royaume-Uni. Alors qu'il étudiait à Heatherdown Preparatory School (en) près d'Ascot à la fin des années 1960, Chögyam Trungpa Rinpoché fut en 1968 son tuteur pour le bouddhisme[2] - [3].

Roi du Bouthan

Accession au trône

Il accède au trône à la mort de son père en 1972, à l'âge de 17 ans. L'invitation de dignitaires étrangers lors de son couronnement le dans le Stade Changlimithang marque la fin d'une longue période d'isolement du pays. Comme tous les rois du Bhoutan, il porte le titre de Druk Gyalpo (« roi dragon »).

Dans les années 1980, il lance un programme de « bhoutanisation » du pays.

Il poursuit la politique de son père, marquée par une lente modernisation, tout en essayant de préserver la culture bhoutanaise.

Bhoutanisation forcée

En 1988, il instaure la politique du Driglam Namzha (« Étiquette et bonnes manières »), qui impose à tous les citoyens de porter les vêtements traditionnels en public et l'apprentissage du dzongkha, la langue nationale, dans les écoles. La même année, il réduit volontairement le périmètre de son pouvoir absolu et gouverne ensuite avec les conseils du gouvernement.

Sous le slogan, « une nation, un peuple », il oblige les minorités à porter le vêtement national et à parler la langue nationale, tout contrevenant étant puni d'une amende. Il exige de la population de montrer des papiers prouvant la nationalité antérieure à 1958. Dans un pays relativement illettré, de nombreuses personnes ne peuvent se procurer ces documents. Il expulse ainsi plus de 108 000 personnes[4] qui se réfugient dans le royaume hindouiste voisin du Népal. En 2006, ils ne pouvaient toujours pas rentrer dans leur pays, celui-ci déclarant « Ces sujets ne sont pas les miens »[5]. Ces expulsions participent à l'amélioration du taux d'alphabétisation, qui passe de 42,2 % en 1995 à 47 % en 2003, dans un pays qui comporte 733 643 habitants en 2014[6].

Période de purification ethnique

Les années 1990, sont une période de durcissement de la purification ethnique, ainsi les Lhotshampas (littéralement les « gens du Sud »), dont la famille d'origine népalaise aurait migré au Bhoutan au XIXe siècle, sont la cible privilégiée de cette purification. La police saisit alors les terres des paysans hindouistes et les force à signer un papier d'émigration volontaire. Le port du sari, l'utilisation de la langue népalaise sont interdits, les documents écrits en népalais sont brûlés devant les écoles pour l'exemple[5]. Les réfugiés au Népal sont pris en charge par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

Campagnes militaires

À la fin de 2003, il ordonne la première campagne militaire bhoutanaise depuis plus d'un siècle pour expulser les séparatistes d'Assam qui utilisent le territoire bhoutanais pour lancer des raids contre leurs cibles en Inde. Des campagnes sont également lancées contre des séparatistes népalais dans le sud du pays.

Par tous les moyens, il maintient un style de vie simple, préférant travailler dans une petite cabane en bois hors de la capitale Thimphou, plutôt que dans le palais-forteresse du Thimphou Dzong utilisé par ses quatre reines (toutes sœurs) et l'Assemblée nationale. En Occident, il se fait remarquer par son objectif affiché de maximisation du Bonheur national brut dans son pays plutôt que du Produit national brut.

De ses différentes unions, il a dix enfants (cinq fils et cinq filles), dont plusieurs ont reçu une éducation à l'étranger.

Abdication du roi

Le , il abdique en faveur de son fils aîné, le prince Jigme Khesar, mettant ainsi en pratique sa formule selon laquelle : « Pourquoi couronner un héritier seulement quand la nation est en deuil du dernier roi ? ».

Généalogie

Ascendance

16. Jigme Namgyal, 10e Penlop de Trongsa et 48e Druk Desi de Bhoutan
8. Ugyen Wangchuck, 1er roi du Bhoutan
17. Pema Choki
4. Jigme Wangchuck, 2e roi du Bhoutan
18. Kunzang Thinley, Dzongpon de Thimphou
9. Tsundue Pema Lhamo
19. Sangay Drolma
2. Jigme Dorji Wangchuck, 3e roi du Bhoutan
20. Lamala
10. Jamyang, Chumed Zhalgno
21. Kunzang Lhamo
5. Phuntsho Choden
22. Chimi Dorji, Dzongpon de Thimphou
11. Decho Dorji
23. Yeshay Choden
1. Jigme Singye Wangchuck,
4e roi du Bhoutan
24. Sherpa Puchung, Dzongpon
12. Râja Ugyen Dorji, Premier Ministre du Bhoutan
25. Tsherim, une dame de Tsento, Paro
6. Râja Sonam Tobgye Dorji, Premier Ministre du Bhoutan
3. Kesang Choden
28. Tsugphud Namgyal, 7e Mahârâja de Sikkim
14. Sir Thutob Namgyal, 9e Mahârâja de Sikkim
29. Mahârânī Menchi
7. Rani Mayum Chonying Wangmo Dorji
30. Shiafe Uthok, de la famille Lhading de Lhassa
15. Yeshay Dolma

Épouses

Descendance

Le roi émérite a eu 10 enfants, 5 filles et 5 garçons:

Références

Article connexe

Liens externes

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