Jerry Thomas
Jerry Thomas (1830 – ) est un barman américain. En tant que pionnier de la tradition des cocktails à travers les États-Unis, il est considéré comme le fondateur de la mixologie[1] - [2]
Naissance | |
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Nom de naissance |
Jeremiah P. Thomas |
Surnom |
Jerry Thomas ou Professeur Jerry Thomas |
Nationalité | |
Activités |
Collectionneur d'Ĺ“uvres d'art, Bartender |
Biographie
Thomas est né en 1830 à Sackets Harbor[2]. Il apprit son métier à New Haven avant de s'embarquer sur un bateau lors de la Ruée vers l'or en Californie[3]. Arrivé en Californie, il continua son métier en parallèle avec d'autres métiers dont chercheur d'or et directeur de minstrel show[2]. Il revint à New York en 1851, où il devint patron d'un salon situé sous le Musée Américain P.T. Barnum, dont le propriétaire était Phineas Taylor Barnum, homme de spectacle américain : c'est le premier des quatre qu'il dirigea durant sa carrière new-yorkaise. Il voyagea plusieurs années d'hôtels en salons, de Saint-Louis (Missouri), Chicago (Illinois), San Francisco (Californie), Charleston et La Nouvelle-Orléans en Louisiane. Il parcourut l'Europe, donnant son spectacle avec un matériel en argent[3]. Sa mise en scène spectaculaire lui permit de mettre au point les techniques qui deviendront plus tard célèbres sous le nom de Flair : jonglant avec ses ustensiles, jouant avec des récipients sertis de pierres précieuses, vêtu de tenues extravagantes et paré de bijoux, etc. À l’Occidental Hotel (en) de San Francisco, Thomas gagnait 100 $ par semaine, c'est-à -dire plus que le vice-président des États-Unis[2].
En 1862, Thomas publia le Bar-Tender’s Guide[4], premier livre de l'histoire concernant la mixologie publié aux États-Unis. L'ouvrage reprend et référence la tradition des mélanges alcoolisés (jusque là , la tradition était exclusivement orale) ainsi que ses propres créations. Le livre fut réédité plusieurs fois, complété de nouvelles créations ou de nouvelles boissons[2] - [5]. La première édition du guide contenait des cocktails tels que le Punch, le Brandy Daisy et le Sour. L'édition de 1876 incluait la première version écrite du Tom Collins[6] - [7].
Tout au long de sa carrière, Jerry ne cessa jamais de développer ses créations. La signature de Jerry Thomas, le Blue Blazer, fut développée au salon de jeux de hasard « El Dorado » à San Francisco : enflammer du whisky et le mixer en le faisant passer d'un verre à mélange à un autre, créant ainsi un arc de flammes[2] - [8] - [9]. Une légende dit qu'un client est entré à l’« El Dorado » en s’écriant qu’il voulait « un feu de dieu qui va le faire trembler jusqu’au gésier »[10].
Il retravailla un cocktail du nom de « Martinez » pour en faire un produit qui a inspiré le martini actuel, et Jerry Thomas affirmait également avoir inventé le cocktail « Tom & Jerry » et l'avoir popularisé mais certaines sources attestent que ce mélange est antérieur à sa carrière[9].
Revenu de ces tournées dans sa patrie, il devient barman en chef de l'Hôtel Metropolitan avant d'ouvrir son bar sur Broadway, entre la 21e et la 22e rues, en 1866[3]. Thomas fut le premier à faire la promotion de l'œuvre de Thomas Nast, à pendre des cadres de caricatures d'hommes politiques[2].
Texte anglais Ă traduire :
Thomas himself was an active man about town. He was a flashy dresser fond of kid gloves and a gold Parisian watch. He enjoyed going to bare-knuckle prize fights, and was an art collector. He enjoyed traveling. By middle age he was married and had two daughters. Always a good sport, he was one of the lighter members of the Fat Men’s Association at 205 pounds[2]. He also had a side interest in gourds; at one point in the late 1870s, Thomas sat as president of The Gourd Club after producing the largest specimen[11].
Vers la fin de sa vie, Thomas s'essaya à la spéculation à Wall Street, mais certaines erreurs d'appréciation le ruinèrent ; il fut contraint de revendre son salon de Broadway et sa considérable collection d'œuvres d'art. Il essaya à nouveau d'ouvrir un bar, pour retrouver un peu de sa gloire passée, mais son niveau de popularité ne connut aucun regain[9].
Il mourut d'apoplexie à New York[3] et ses funérailles eurent un retentissement à travers tous les États-Unis[2]. Dans sa rubrique mortuaire, le New York Times publia que Thomas avait été célèbre dans toutes les classes de la population[9].
Notes et références
- (en) Frost on the Sun: Summertime Cocktails - Pete Wells, The New York Times, 21 juin 2006
- (en) « The Bartender Who Started It All », William Grimes, The New York Times, 31 octobre 2007
- (en) CRITIC'S NOTEBOOK; Shaken, Stirred or Mixed, The Gilded Age Lives Again - William Grimes, The New York Times, 26 mars 2003
- Thomas 1862.
- (en) All Shaken Up - John Hodgman, The New York Times, 17 octobre 2004
- (en) Simon Difford, Cocktails : Over 2250 Cocktails, Londres, Difford's Guide, , 7e Ă©d., 430 p. (ISBN 978-0-9556276-0-6, OCLC 213361228, lire en ligne), p. 351.
- (en) George Sinclair, « The Great Tom Collins Hoax », Scribd,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Recipe: Blue Blazer », The New York Times, 31 octobre 2007.
- (en) In and about the city; a noted saloon keeper dead, The New York Times, 16 décembre 1885.
- (en) Leslie Blume, Let’s Bring Back : The Cocktail Edition, 26 septembre 2012, , p. 38.
- The Gourd Club, New York Times, May 10, 1878.
Bibliographie
- (en) Jerry Thomas, The Bartender's Guide or How to Mix Drinks, New York, Dick & Fitzgerald, Publishers, (1re Ă©d. 1862) (lire en ligne), p. 89, connu aussi sous le titre de How to Mix Drinks, The Bon Vivant's Companion.