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Jeanne van der Gheynst

Jeanne Marie van der Gheynst (Johanna Maria[N 1] van der Gheynst[N 2]) est la mère de Marguerite de Parme, la fille naturelle de Charles-Quint.

Jeanne van der Gheynst
Description de cette image, également commentée ci-après
Charles Quint avec sa maîtresse Jeanne van der Gheynst et sa fille naturelle Marguerite, par Théodore Canneel (1817 - 1892) ; tableau du musée des Beaux-Arts de Gand ).
Nom de naissance Jeanne van der Gheynst
Naissance Avant 1521
Décès
Pays de résidence Pays-Bas espagnols
Profession
Ascendants
Gilles van der Gheynst (père)
Jeanne van der Caye (mère)
Conjoint
Jean van den Dijcke
Descendants
Avec Charles Quint :
• Marguerite de Parme
Avec Jean van den Dijcke :
• Guillaume van den Dijcke
• Agnès van den Dijcke
• Gauda van den Dijcke
• Jean van den Dijcke
Famille
Baudouin van der Gheynst (frère)
Agnès van der Gheynst (sœur)
Marie van der Gheynst (sœur)

Biographie

Famille

Jeanne est l'aînée des enfants d'un tapissier du village de Nukerke, Gilles van der Gheynst, artisan d'ascendance paysanne, et de son épouse Jeanne van der Caye (ou Coye ou Coge), qui était servante. Elle a un frère nommé Baudouin, ainsi que deux sœurs, Agnès et Marie. L'historien et biographe Jean-Marie Valentin dit que sa famille était bourgeoise. Elle était au service de la maison du gouverneur d'Audenarde, Charles Ier de Lalaing, en tant que chambrière de son épouse, Jacqueline de Luxembourg.

Baudouin est ouvrier en tapisserie dès 1561, est assez pauvre et a une famille nombreuse ; il vit à Nukerke avec Agnès. Marie van der Gheynst fut mariée au clerc Jean Schot, résidant à Bruxelles et mort avant 1561. Sa famille se trouva si pauvre qu'elle dut demander de l'aide à leur parente Marguerite, comme le rapporte le cardinal de Granvelle, mais elle ne leur porta pas un grand secours.

Rencontre avec Charles Quint

Lorsque le couple seigneurial reçut et hébergea l'empereur Charles Quint, ce dernier la remarqua durant son séjour au château dit de Bourgogne. Jean-Pierre Soisson dit de la demoiselle flamande qu'elle était « simple et voluptueuse. » Elle permit d'apporter un sang neuf à la lignée de Charles Quint, qui était chargée en consanguinité. À la suite d'un stratagème de son entourage qui drogua la jeune femme et prétendit qu'elle feindrait l'indifférence pour ne pas effaroucher le jeune empereur, il l'a viole. Jeanne quitte la maison de Lalaing et est hébergée dans la famille de sa mère, au-dehors d'Audenarde.

En juillet 1522 naît une fille qui fut baptisée à l'église Notre-Dame de Pamele (nl) à Audenarde et reçut le prénom Marguerite, en l'honneur de la tante paternelle et mère adoptive de l'empereur, sœur de Philippe le Beau et gouvernante des Pays-Bas. La fille reconnue par Charles Quint, elle est élevée chez André de Douvrin, sommelier de corps de l'archiduc Ferdinand d'Autriche, puis par la tante Marguerite d'Autriche et fut connue plus tard sous le nom de Marguerite de Parme. Charles Quint et Marguerite de Parme ne revirent jamais Jeanne et sa famille.

Après la naissance de Marguerite

En 1524, Jeanne fut mariée à Jean van den Dijcke (ou Vanden Dycke), conseiller et maître extraordinaire de la chambre des comptes de Brabant. En 1558, en tant que bailli de Heuverhuys, il acheta la seigneurie de Santvliet, à Antoine van Quickelberghe. Le couple eut plusieurs enfants, dont le nombre n'est pas fixe. Un fils, Guillaume, qui fit des études de droit et se maria en 1564. Deux filles, Agnès et Gauda (morte le ), qui prirent toutes deux le voile : la première pour l'abbaye de Roosendael, près de Malines, pendant que l'autre alla à celle d'Auderghem. Ils eurent aussi un fils nommé Jean qui fut aussi bailli de Heuverhuys, dès le .

Jeanne van der Gheynst meurt en 1541.

Notes et références

  1. En espagnol et en allemand, elle est prénommée Jeanne, Juana (María) ou Johanna.
  2. On trouve plusieurs orthographes : van der Gheenst, Van der Gheynst/Gheenst, Van Der Gheynst/Gheenst, ou Vander Gheynst/Ghe(e)nst, Vandergheynst ou VanderGheynst.

Bibliographie

  • Lindsay Armstrong, Charles Quint (1500-1558) : L'Indomptable, 2014.
  • Jean-Pierre Soisson, Marguerite, 2002.
  • Jean-Marie Valentin, Luther et la rĂ©forme, 2001.
  • Michel Dugast RouillĂ©, Les Maisons souveraines de l'Autriche, 1967.
  • Ghislaine de Boom, Don Carlos : l'hĂ©ritier de Jeanne la Folle, 1955.
  • Suzanne Antoinette van Lennep, Les AnnĂ©es italiennes de Marguerite d'Autriche, duchesse de Parme, 1950.
  • SociĂ©tĂ© royale d'archĂ©ologie de Bruxelles, Annales, 1895.
  • Antoine Perrenot de Granvelle, Correspondance du cardinal de Granvelle, 1565-1586,1890
  • Alexandre Joseph Namèche, Cours d'histoire nationale, 1884.
  • ThĂ©odore Juste, Les Pays-Bas sous Philippe II (1555-1565), 1884.
  • Marguerite de Parme Correspondance, 1867.
  • Alexandre Henne, Histoire du règne de Charles-Quint en Belgique (t. 2), 1858.
  • Travail collaboratif, Messager des sciences et des arts de la Belgique, ou, Nouvelles archives, 1836.
  • Constant-Philippe Serrure, Sur la naissance de Marguerite de Parme, gouvernante des Pays-Bas, 1836.
  • FĂ©lix van der Taelen, Notice sur Jeanne-Marie van der Genst, mère de Marguerite d'Autriche, dans les Annales de l'AcadĂ©mie d'archĂ©ologie de Belgique, XXXIV, 3e sĂ©rie, tome IV, 1878, pages 295 Ă  355, ainsi que le tirĂ©-Ă -part avec un complĂ©ment gĂ©nĂ©alogique intitulĂ© les GĂ©nĂ©alogies des familles belges qui en descendent et de la postĂ©ritĂ© souveraine et princière de l'archiduchesse Marguerite, Anvers, 1878, 339 pages.

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