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Jean du Plessis de Grenédan

Jean du Plessis de Grenédan est un officier de marine français, né à Rennes le , mort le 21 ou dans le ciel de Sicile, en tant que lieutenant de vaisseau, commandant du dirigeable Dixmude.

Jean du Plessis de Grenédan
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  31 ans)
Sciacca
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Fratrie
Joachim du Plessis de Grenédan (d)
Prononciation

Biographie

Jean, Joseph, Anne-Marie du Plessis est le deuxième fils d'un avocat au barreau de Rennes, le comte Joachim du Plessis de Grenédan, et de Louise Louërat. Son père participant à la création de la Faculté catholique d'Angers, Jean fait ses études secondaires, à partir de la classe de cinquième, au collège Saint-Maurille.

Le , il entre au cours de Flotte[note 1] du collège Vaugirard à Paris pour préparer le concours d'entrée à l'École navale. À la suite de la disparition des classes préparatoires aux grandes écoles du collège Vaugirard, il effectue sa deuxième année de Flotte au lycée Saint-Louis[note 2] à partir d'. Il est reçu au concours quarante et unième sur cinquante-neuf en . Il intègre l'École navale et embarque sur le Borda[note 3], le .

Il sort vingt et unième de l'École navale en .

Marié à la fille du général Léon-Louis Malcor, il est le père de l'abbé François du Plessis de Grenédan, premier curé de la paroisse Notre-Dame des Pauvres à Issy-les-Moulineaux[1], ainsi que le beau-père de l'industriel Raoul Tertrais.

Carrière

En 1911-1912 il effectue une campagne aux Antilles et une campagne en Méditerranée puis en mer Baltique sur le Duguay-Trouin.

Pilote de ballon dirigeable breveté en 1917, il s'est rendu célèbre en commandant le Dixmude, l'un des deux zeppelins français, et surtout en établissant des records mondiaux à son bord. Sa disparition en mer Méditerranée, à bord du Dixmude, le 21 ou , a donné lieu à une formidable polémique.

Le dirigeable LZ-114 (ex-L-72) a Ă©tĂ© construit en 1917. Il s'agit, Ă  l'Ă©poque, du plus grand dirigeable au monde. Ses caractĂ©ristiques sont les suivantes : longueur 226 m, volume de 68 500 m3 d'hydrogène, diamètre 24 m, hauteur totale 28 m, poids total 85 tonnes, charge utile 55 tonnes, 7 moteurs Maybach Ă  essence de 260 chevaux, 6 hĂ©lices propulsives, vitesse maximale de 80 km/h, vitesse de croisière maximale 60 km/h.

En 1920, en conséquence de l'armistice, le dirigeable est livré par les Allemands aux autorités françaises à Maubeuge. Jean du Plessis de Grenédan (lieutenant de vaisseau) le baptise Dixmude en souvenir des fusiliers-marins morts en défendant la ville belge de Dixmude. Le , il est en état de marche. Il arrive le en 3 h sur Paris, survole la Concorde et les Champs-Élysées, et part vers le centre aéronautique de Cuers[2]-Pierrefeu (près de Toulon).

Dans la nuit du 21 au , revenant de Tunisie, le dirigeable 21-12L-72 disparaît dans un orage avec 50 hommes à bord (équipage : 43, passagers : 7)[note 4]. Le , des pêcheurs de Sciacca (Sicile) remontent dans leur filet le corps de Jean du Plessis de Grenédan. On trouvera dans les poches du grand manteau qu'il portait : un chapelet, quelques médailles, un porte-monnaie, un sachet contenant une relique de sainte Marguerite-Marie du Sacré-Cœur, une image de Saint Christophe, quelques menus objets et, attachée à une chaîne en or, une montre en acier arrêtée à 2h 27.

Ce drame marqua la fin de l'usage Ă  titre militaire de dirigeables.

Jean du Plessis eut droit à des obsèques nationales célébrées à Toulon le . Décoré de l'Ordre national de la Légion d'Honneur, avec citation à l'Ordre du jour de l'Armée de mer : "Officier d'élite, technicien consommé, communiquant à tous son esprit de devoir, ses qualités d'audace réfléchie, son ardeur courageuse et son mépris du danger. Depuis trois ans, avait fait preuve à un haut degré des plus belles qualités militaires dans le commandement du dirigeable Dixmude, sur lequel il est mort glorieusement à son poste de devoir."

Il est inhumé à La Bernerie-en-Retz[3].

Distinction

Ĺ’uvres

  • Les Grands dirigeables dans la paix et dans la guerre (2 volumes) :
    • tome I : Leur passĂ©, leur avenir, l'expĂ©rience du Dixmude
    • tome II : Leur technique ; P., Plon, 1925. (Ă©dition posthume procurĂ©e par son père).

Bibliographie

  • Le Dixmude est-il perdu ?, La Libre Parole, n° 11359,
  • Le Dixmude signalĂ© en dĂ©rive vers le Hoggar, La Libre Parole, n° 11360,
  • Le sort du Dixmude, le corps du Commandant du Plessis de GrenĂ©dan, La Libre Parole, n° 11361,
  • La catastrophe du Dixmude, La Libre Parole, n° 11362,
  • La perte du Dixmude, L'Illustration,
  • Du Plessis de GrenĂ©dan (comte joachim), La vie hĂ©roĂŻque de Jean du Plessis, Commandant du "Dixmude" 1892-1923, P., Plon, 1924 (rrĂ©dition, 1949), 364 pp, cartes.
  • Jacquet (bernard, La base aĂ©ronautique de Cuers-Pierre feu, du crash du Dixmude Ă  nos jours ; Hyères les palmiers, Ă©d. du Lau, 2007, 224 p.
  • Michel Vaissier, L'Ă©popĂ©e des Grands Dirigeables et du Dixmude, Mens Sana Ă©ditions, 2011. Ouvrage retenu pour concourir au prix Guynemer 2013(lors du salon du Bourget 2013).

Notes et références

  1. Classe préparatoire à l'École Navale
  2. où il est externe. Il est en internat à l'école Massillon, tenue par des prêtres de l'Oratoire qui assurent en outre les répétitions et l'instruction religieuse
  3. Navire école qui abrita l'École Navale de 1840 à 1913.
  4. « Histoire du dirigeable le Dixmude », sur bpc.dixmude.free.fr (consulté le )
  1. Un hommage à François du Plessis, Sud Ouest, 18/09/2014
  2. Jean Duplessis et le Dixmude
  3. aerosteles.net
  4. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Sources

Articles connexes

Liens externes

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