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Jean de Vignay

Jean de Vignay, Jehan de Vignay, ou Jehan du Vingnai (vers 1283 près de Bayeux - après 1340?) est un traducteur français de la première moitié du XIVe siècle, connu pour son énorme production de traductions du latin au français.

Jean de Vignay
Gauche : le roi Louis IX rend visite Ă  Vincent de Beauvais qui travaille sur le Speculum historiale
Droite : la reine Jeanne de Bourgogne (Ă©pouse de Philippe VI et petite fille de Saint-Louis) rend visite Ă  Jean de Vignay qui travaille Ă  sa traduction Ă  sa demande.
Biographie
Naissance
Vers
Bayeux (ou environs)
Décès
Après (?)
Activité

Biographie

Probablement originaire la région de Bayeux, en Normandie, il étudia le droit canon dans un collège parisien avant d’entrer dans l’ordre des hospitaliers de Saint-Jacques-du-Haut-Pas à Paris. Son activité littéraire est cependant un peu mieux connue. Il aurait en effet traduit en français une douzaine d’ouvrages latins, la plupart des plus grands succès de l’époque :

  • Le Miroir historial (vers 1332) : traduction du Speculum historiale du frère dominicain Vincent de Beauvais ;
  • La Chronique de Primat : traduction d’une chronique latine aujourd’hui disparue composĂ©e par Primat, moine de l’abbaye bĂ©nĂ©dictine de Saint-Denis, qui relate les Ă©vĂ©nements survenus lors des règnes de Saint Louis (1226-1270) et de Philippe le Hardi (1270-1285) ;
  • La LĂ©gende dorĂ©e : traduction de la cĂ©lèbre Legenda aurea du frère dominicain Jacques de Voragine, une compilation de quelque 180 vies de saints qui a connu une immense diffusion au Moyen Ă‚ge et Ă  la Renaissance ;
  • Les OisivetĂ©s des empereurs: traduction des Otia imperialia, un traitĂ© de gĂ©ographie composĂ© en latin par Gervais de Tilbury pour l’empereur Otton IV ;
  • Les Enseignements : traitĂ© de gouvernement des princes et d’art de la guerre, Ă  l’origine Ă©crit en grec par ThĂ©odore PalĂ©ologue, fils de l’empereur byzantin Andronic II PalĂ©ologue, puis traduit en latin par lui-mĂŞme[1] ;
  • Le Directoire pour faire le passage en Terre sainte : traduction du Directorium ad passagium faciendum attribuĂ© tantĂ´t Ă  Guillaume Adam, tantĂ´t Ă  Raymond Étienne ;
  • Le miroir de l’Église: traduction du Speculum ecclesiae du dominicain Hugues de Saint-Cher ;
  • Les ÉpĂ®tres et Évangiles des dimanches et des fĂŞtes, traduites en français pour la reine Jeanne de Bourgogne, femme de Philippe VI ;
  • Les Merveilles de la terre d’outremer : traduction de l’Itinerarium du franciscain Odoric de Pordenone ;
  • Le Jeu des Ă©checs moralisĂ© : traduction de la Moralisatio super ludum scaccorum du dominicain Jacques de Cessoles, ouvrage didactico-allĂ©gorique extrĂŞmement rĂ©pandu au Moyen Ă‚ge.

Les inventaires de la bibliothèque des rois Charles V et Charles VI effectués à la fin du XIVe et au début du XVe siècle mentionnent également une traduction en prose du roman d'Alexandre qui aurait été réalisée par Jean de Vignay. Elle n’a cependant été jamais retrouvée.

Notes et références

  1. Marco Di Branco, Angelo Izzo, L’elogio della sconfitta. Un trattato inedito di Teorodo Paleologo marchese di Monferrato (I libri di Viella 190). – Viella, Rome 2015 : le second chapitre est consacré à Jehan de Vignay, traducteur du traité de Théodore Paléologue.

Bibliographie

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