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Jean de Vaugirault

Jean VI de Vaugirauld, (nĂ© Ă  LonguĂ© le et mort Ă  Angers le ), est un Ă©vĂŞque d'Angers de 1731 Ă  1758. Pasteur zĂ©lĂ©, il multiplia les visites pastorales et les initiatives missionnaires, dĂ©votionnelles et caritatives, faisant de son Ă©piscopat le couronnement de la rĂ©forme catholique dans son diocèse.

Jean de Vaugirault
Image illustrative de l’article Jean de Vaugirault
Mgr Jean de Vaugiraud, Ă©vĂŞque d'Angers (1680-1758)
Biographie
Naissance
Longué
Ordination sacerdotale
Décès
Angers
Évêque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale
Évêque d'Angers
–

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Jean de Vaugirauld est originaire du diocèse mĂŞme d'Angers : la famille de Vaugiraud (ailleurs Vaugirauld, ou Vaugirault) famille de noblesse ancienne d'extraction angevine (la terre du Vaugirault se situe sur la Loire, au Mesnil-en-VallĂ©e et un Vaugirault fut Ă©cuyer du Bon Roi RenĂ© au XVe siècle) et d'implantation postĂ©rieure en Bas-Poitou. 

FormĂ© au collège des Oratoriens d'Angers, sa vocation est soutenue par son oncle, Jacques de Vaugirauld, doyen du chapitre cathĂ©dral de Saint-Maurice-d'Angers. Il fut successivement curĂ© (Ă  Saint-Martin de BeauprĂ©au de 1705 Ă  1709) puis chanoine de la cathĂ©drale et vicaire gĂ©nĂ©ral de l'Ă©vĂŞque Michel Poncet de La Rivière.  

ProposĂ© pour le siège Ă©piscopal de Montauban, il refuse, ne consentant Ă  l'Ă©piscopat que pour sa ville d'Angers. DĂ©signĂ© pour cette charge en 1731, il s'y manifestera un pasteur zĂ©lĂ©, qui observe la rĂ©sidence dans son diocèse - il ne s'en absentera qu'une fois en 1742 pour l'assemblĂ©e du clergĂ© de France - et en exĂ©cute quatre fois la visite pastorale complète.

Il consacre son pontificat à la promotion de la dévotion et de la vie intérieure des fidèles (les expressions de « vraie dévotion » et de « culte intérieur » reviennent avec constance dans ses propos), spécialement des petits, des pauvres et des enfants[1], fondant ou promouvant des sociétés pieuses, faisant prêcher des retraites et des missions. Outre les congrégations spécialisées (il institue la confrérie des artisans), il envoie les chanoines de la cathédrale eux-mêmes prêcher en tous lieux du diocèse.

C'est encore lui qui implante dans le diocèse d'Angers les Frères des Écoles chrĂ©tiennes[2]. Il poursuit la politique anti-jansĂ©niste de ses prĂ©dĂ©cesseurs, faisant tenir des synodes, tenir puis publier et diffuser largement des ConfĂ©rences EcclĂ©siastiques en plusieurs dizaines de volumes pour la formation du clergĂ©. En faveur de ce dernier, il fonde aussi le sĂ©minaire Saint-Charles pour l'entretien des prĂŞtres pauvres et âgĂ©s. On lui doit un rituel et un manuel pour chanter les offices (1735), un brĂ©viaire et un missel en 1737 : les chants de l'Office sacrĂ© reprĂ©sentent selon lui "en quelque façon le bonheur des saints dans le ciel (...) et permettent de s'associer aux fonctions des anges".

La cathĂ©drale d'Angers doit Ă  sa commande en 1755 son majestueux maĂ®tre-autel en marbre rouge de Laval, inspirĂ© des volumes du baldaquin vatican du Bernin. Il fait encore construire d'autres autels et ornements dans la cathĂ©drale, ainsi que la chapelle du sĂ©minaire Saint-Charles (ses armoiries sont encore apparentes sur le mur de l'ancien sĂ©minaire, face Ă  l'actuel musĂ©e). Son Ă©piscopat marque l'apogĂ©e de la rĂ©forme catholique dans le diocèse d'Angers. Il laissera ses biens en legs aux hĂ´pitaux, et Ă  la postĂ©ritĂ© le souvenir de son Ă©nergique douceur, de sa fervente piĂ©tĂ© eucharistique et de la saintetĂ© de sa vie. Le chapitre de la cathĂ©drale d'Angers dĂ©cida de lui Ă©lever un mausolĂ©e en 1759.

Le curé de saint Pierre à Beaufort écrira à propos des cérémonies de ses funérailles : « il ne nous restera que le souvenir terrestre de sa sainteté ; et l'on vit plus de peuple, pendant qu'il fut exposé à la vénération publique, aller lui demander ses suffrages et le prier d'intercéder pour eux, que prier pour lui, tant la sainteté de sa vie étoit connue. »

Notes et références

  1. de Viguerie Jean, Histoire et dictionnaire du temps des lumières, Paris, 1995, p. 1428.
  2. Armand Jean, Les Ă©vĂŞques et les archevĂŞques de France depuis 1682 jusqu'Ă  1801, Paris et Mamers, 1891, p. 427.

Source

Liens externes

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