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Jean Schmidt (réalisateur)

Jean Schmidt, né Helmut Schmidt le à Berlin-Wilmersdorf et mort le à Paris 12e[1], est un réalisateur franco-allemand. Connu pour avoir réalisé des films et des documentaires qui s'intéressent à la créativité des enfants et aux marges de la société dans laquelle il vit, soucieux de dévoiler les sujets sensibles.

Jean Schmidt
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Biographie
Naissance
Décès
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Activité

Biographie

Jean Schmidt, quitte l'Allemagne en 1933 avec sa famille. Après avoir Ă©tĂ© capturĂ© lors d’une rafle Ă  Paris en 1942, son père est dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz, il tente de s'Ă©chapper en 1944 en sautant du train Ă  la frontière de la TchĂ©coslovaquie ou il se fait abattre. Helmut prend le nom de Jean en France et renonce Ă  sa langue maternelle. Plus tard après la guerre il rencontre Edouard Lutz et Michel Mitrani et devient mime chez Marcel Marceau. C'est lorsqu'il rencontre Dolly, sa future femme avec qui il a deux enfants Nathalie et Florent qui travaillent avec leur père en grandissant. Grâce Ă  Dolly il  se rapproche du cinĂ©ma alors qu'il est encore photographe de plateau. Son premier film, Kriss Romani, sort en 1961 après qu'il rĂ©alise une sĂ©rie de photographies qui vont pousser les producteurs Ă  le financer pour faire un film[2]. Il va alors militer en faveur des minoritĂ©s opprimĂ©es toute sa carrière, estimant que les vrais sujets Ă  traiter sont chez ces personnes. Il poursuit son Ĺ“uvre jusqu'en 1994 avec son dernier film, De rage et d'espoir, paroles de toxicos, avant sa mort en 2009 Ă  la suite de complications cardiaques qui le poursuivent depuis une dizaine d’annĂ©es[3].

Jean Schmidt suivra un parcours universitaire atypique puisqu’il commence par des études à l’Institut de Psychologie Sorbonne, puis à l’École Charles Dullin et assiste à des cours de mime pour ensuite aller à l’Université Internationale du Théâtre. Plus tard il devient même délégué de l’Association Internationale du Théâtre des Nations. Il travaille également en régie et sur l’organisation de tournées sur Molière, Marivaux, Régnard. Après deux ans chez Marcel Marceau comme mime il s’ensuit des créations aux théâtres Sarah Bernhardt, Renaissance, et des tournées en Europe. Il fait également office de technicien au cinéma sur 21 films différents postes d’assistant, photographe de plateau dont 8 films américains, régie, conseiller technique. Avec sa femme Dolly, ils créent l'Atelier 8, une société de production familiale pour laquelle Dolly fait office de productrice.

Parallèlement Ă  ces activitĂ©s lĂ  il est dĂ©signĂ© JurĂ© au festival de Cannes en 1967 (pour les courts mĂ©trages), jurĂ© au festival International des Droits de l’Homme de Strasbourg en 1972 (pour les longs mĂ©trages). En 1973 il crĂ©e et organise les J.I .F.A, journĂ©es internationales du film anti-raciste. Il s’ensuit une prĂ©sentation sous le patronage de l’association française de la Critique CinĂ©matographique durant deux semaines aux cinĂ©mas Noctambules et Studio 28 de 20 longs mĂ©trages inĂ©dits français et Ă©trangers. Il est par la suite Ă©lu au Conseil d’Administration de la SRF, SociĂ©tĂ© des RĂ©alisateurs de Films. Il est Ă©galement Ă©lu comme membre du bureau du conseil supĂ©rieur technique CST, Ă  la section des rĂ©alisateurs. Il est le crĂ©ateur de la Commission des circuits parallèles dont le but est de rĂ©pertorier, dĂ©velopper, diffuser, avec le concours du CNC de l’Ina, Jeunesse et Sports et Commissions des CinĂ© Clubs, tous les films d’auteur ou collectifs de crĂ©ations susceptibles d’être diffusĂ©s dans les points de projection 16 mm recensĂ©s en France. Il travaille en tant qu'administrateur bĂ©nĂ©vole au près de l'association Les Compagnons de la Nuit Ă  Paris[4]. Il a vĂ©cu dans la capitale toute sa vie, notamment au 8 rue LegouvĂ© dans le 10ème arrondissement et cette ville restera une source d’inspiration majeure pour lui puisqu’une grande partie de son Ĺ“uvre se dĂ©roule en son sein.

En 2014 le CNC édite un DVD[5] grâce aux éditions Doriane Films, incluant Kriss Romani ainsi que le court métrage Derrière la fenêtre.

Depuis 2018, le CNC a récupéré sur le site de Bois d'Arcy les archives personnelles de Jean Schmidt et prépare l'édition d'un deuxième DVD afin de valoriser le travail du réalisateur, chose qui a été également développé sur le site internet de la Direction du Patrimoine Cinématographique[6].

Filmographie

Courts métrages

  • 1964 : Et si c'Ă©tait une sirène
  • 1964 : MĂ©lopĂ©e pour un apartheid
  • 1966 : Les desperados de la butte
  • 1966 : Cravates
  • 1966 : Requiem pour un bâtard
  • 1967 : Derrière la fenĂŞtre
  • 1967 : La Pastorale du XXe siècle
  • 1967 : L'Afrique des banlieues
  • 1968 : La Lune en bouteille
  • 1970 : Paris des nĂ©gritudes[7]
  • 1971 : La ronde des 7 petites misères
  • 1971 : Paris Ă  hauteur de gosses
  • 1972 : Et si on rĂ©inventait la mer ?
  • 1973 : Une consultation neurologique
  • 1973 : Vivre pas survivre
  • 1974 : TrinitroglycĂ©rine
  • 1976 : Simple vieillissement ou pathologie ?
  • 1977 : La prĂ©vention des accidents chez les paysagistes

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  • 1969 : Olympiades de la chaussette
  • 1969 : Chaussettes Boy
  • 1969 : Petit Robert, le dictionnaire de la langue française
  • 1970 : PropretĂ© de Paris : ticket de mĂ©tro
  • 1970 : Pelikan
  • 1970 : Caisse Nationale d'Epargne
  • 1971 : Centre d'action pour la propretĂ© de Paris : Tuileries
  • 1971 : Centre d'action pour la propretĂ© de Paris : interviews marchĂ©
  • 1971 : CrĂ©dit foncier de France : emprunt Ă  lots
  • 1975 : CrĂ©dit foncer de France : emprunt
  • 1976 : CrĂ©dit foncier de France : la rĂ©pĂ©tition
  • 1976 : Fischertechnik
Longs métrages

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Centre National du Cinéma et de l'image animée, 58-68 retour sur une génération, vers un nouveau cinéma français
  3. Archives personnelles de Jean Schmidt faisant état de sa santé.
  4. « Article de Libération sur Jean Schmidt et Les anges déchus en 1995. »
  5. DVD édité en décembre 2014 grâce à la Direction du Patrimoine Cinématographique.
  6. « Parcours découverte sur le site du CNC », sur http://www.cnc-aff.fr/
  7. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 1969
  8. TournĂ© en 16 mm et en douze jours sans autorisation, le film a Ă©tĂ© interdit aux moins de 18 ans et n'a pu ĂŞtre diffusĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision qu'en 1999, sur une chaĂ®ne cryptĂ©e, « dans le crĂ©neau socio-porno Â», prĂ©cise le cinĂ©aste (LibĂ©ration, 3 octobre 1995)

Liens externes

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