Jean Michelin (peintre, 1623)
Jean Michelin, ou Jean III Michelin, peintre d'histoire français, né à Langres en 1623, et mort sur l'Île de Jersey le .
Biographie
Jean Michelin appartient à une dynastie de peintres originaires de Langres et protestants. Le premier connu est Jean I Michelin, marié à Geneviève Loro. Faisant partie de la communauté de Langres, il a essayé d'ouvrir un lieu de culte réformé à proximité de Langres, ville épiscopale. Devant l'opposition énergique de l'évêque, il a décidé de quitter la ville pour s'établir à Paris, en 1624. Son fils, Jean II Michelin, né à Langres, vers 1616, est mort à Paris le , marié le avec Élisabeth de La Ferté. Jean Michelin, Jean III Michelin, son frère, est aussi né à Langres, en 1623, ainsi que Charles, mort entre 1670 et 1680. Un autre frère, Girault, aussi peintre, vivait encore à Langres en 1632[1].
Il est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture le avec un tableau intitulé L'Alliance royale. Il y est nommé adjoint à professeur le . Il en est exclu comme protestant le .
Il est cité dans Le livre des peintres et des graveurs de l'abbé Michel de Marolles[2] :
- Nous avons eu Migon, Michelin, des Croisettes
- Jacques le Long, Blanchin, Louys le Boulonnois,
- Beret, Nicolas Pierre et Poinçard Chalonnois,
- Guillaume du Vivier et Pierre de Nouettes.
Il a peint une copie de La Vierge aux Rochers de Léonard de Vinci faite à la demande de Louis XIV quand l'original a été retiré du château de Fontainebleau, déposée dans la chapelle du Grand Trianon aménagée dans l'ancienne salle de billard de Louis XIV en 1838[3].
Protégé de Georges-Guillaume de Brunswick-Lunebourg, il a fait de longs séjours à Hanovre avant d'être obligé de quitter la France. Il y a dirigé une manufacture de tapisserie. Il y a peint un certain nombre de portraits en miniature de la maison de Brunswick.
Il s'est mariée en octobre 1654 avec Marguerite Belle[4], fille de Guillaume Belle, orfèvre-horloger, dont il a eu cinq enfants, Étienne, en 1655, Nicolas, en 1656, Esther, en 1660, Medeleine, en 1663, et Samuel, en 1664.
Notes et références
- Henry Ronot, Richard et Jean Tassel. Peintres à Langres au XVIIe siècle, Paris, Nouvelles éditions latines, 1990, 450p., (ISBN 978-2-7233-9817-6), p. 38 (lire en ligne)
- Michel de Marolles, Le livre des peintres et des graveurs, p. 55
- Louis Dimier, « Copies de la Sainte-Marguerite par Voltigeant et de Vierge-aux-Rochers par Michelin », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de Francve,‎ , p. 151-154 (lire en ligne)
- Jal 1867, p. 187
Annexes
Bibliographie
- Auguste Jal, « Michelin (Jean) ?1623-1696 », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, (lire en ligne), p. 861
- Lucien Raulet, « Les billets d'enterrement d'artiste huguenots de l'ancienne Académie royale de peinture et de sculpture (1653-1712) - XII-Jean Michelin », Bulletin. Études, Documents, Chronique littéraire, Société de l'histoire du protestantisme français, LVIe année,‎ , p. 66 et note 1 (lire en ligne)
- Paul Jamot, « Autour des Le Nain. Un disciple inconnu : Jean Michelin », La Revue d'art ancien et moderne,‎ , p. 207-218 (lire en ligne)
- Henry Ronot, « Une famille de peintres protestants: à Langres au début du XVII e siècle : les Michelin », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, t. 94,‎ , p. 69-74
Articles connexes
Liens externes
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