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Jean Le Guillou

Jean Le Guillou (né à Nantes le et mort le , dans cette même ville) est un homme d'affaires et dirigeant sportif français. Il a été président du Football Club de Nantes de 1955 à 1958.

Jean Le Guillou
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Fonction
Président
FC Nantes
-
Charles Stephan (d)
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Nantes
Nationalité
Activités
Autres informations
Sport

Biographie

Jean Le Guillou est le fils de Jean Marie Le Guillou, comptable puis entrepreneur, et de Jeanne Marie Pouplard. Il Ă©pouse Anne Chantreau, fille d'un imprimeur nantais.

Il est un entrepreneur de BTP. Sa société, l’entreprise générale de travaux publics et particuliers Jean Le Guillou, héritée de son père, et forte de 800 ouvriers avant la Seconde Guerre mondiale, aura à son actif plusieurs réalisations à Nantes comme le marché de Talensac et le stade Malakoff (actuel stade Marcel-Saupin)[1]. Elle a son siège social, 2 rue Didienne à Nantes.

Jean Le Guillou eut une attitude collaborationniste durant l'occupation, puisqu'il travailla entre autres pour l'organisation Todt, la Luftwaffe et la Kriegsmarine. Il s'associera avec Walter, une firme berlinoise du BTP avec lequel il créa une co-entreprise dénommée GWL. Il deviendra ainsi localement le principal bénéficiaire des marchés passés avec l'occupant allemand. Son chiffre d’affaires est estimé à 225 millions de francs sur la durée de la guerre.

Les profits engendrĂ©s par cette collaboration Ă©conomique lui permirent d'acquĂ©rir des cabarets parisiens, des bijouteries, des boutiques de haute couture, l'Ă®le de BoĂ«dic dans le golfe du Morbihan, une Ă©curie de chevaux de courses avec un crack, « Ali Pacha Â», montĂ© par un jockey Ă  la casaque jaune et verte. Ces couleurs devinrent celles du club de football, le FC Nantes, qu'il crĂ©a en 1943 en compagnie de Marcel Saupin, autre entrepreneur collaborationniste, et qui fut prĂ©sidĂ© par Marcel Braud[2] - [3] - [4]. Poursuivi Ă  la LibĂ©ration (arrĂŞtĂ© d'internement administratif du prĂ©fet de Loire-InfĂ©rieure du [5]), Jean Le Guillou s'exile en Suisse, sa sociĂ©tĂ© de BTP est mise sous sĂ©questre en 1945 et ne revient en France qu'après l'amnistie de 1951[1]. Il prend alors la direction du club en 1955, succĂ©dant Ă  Saupin qui avait remplacĂ© Braud onze ans auparavant[1].

Contesté, il est remplacé en 1958 à l'initiative de la municipalité par Charles Stephan, un banquier en retraite[2].

Notes et références

  1. Christophe Besler, La collaboration en Loire-Inférieure, 1940-1944, vol. 2, Geste éditions, (présentation en ligne)
  2. « Histoire du Football Club de Nantes », sur fcnhisto.fr (consulté le )
  3. « Le jaune et vert pour couleurs », sur Mémoire canaris, (consulté le )
  4. Régis Lamy, « La Saint-Pierre de Nantes : historique et documents » (consulté le )
  5. Archives départementales de Loire-Atlantique, 1699 W 122
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