Jean Lambert Joseph Fyon
Jean Lambert Joseph Fyon, né le 22 septembre à Verviers, mort le à Liège, est un révolutionnaire, homme politique liégeois et un général de la Révolution française.
Jean Lambert Joseph Fyon | |
Naissance | Verviers (Principauté de Liège) |
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Décès | Liège |
Origine | Principauté de Liège |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1789 – 1801 |
Biographie
Issu d'une ancienne famille bourgeoise, il est conseiller (1769) puis bourgmestre (-1774 et -1778) de sa ville. En 1789, il est l'un des promoteurs de la Révolution liégeoise, où il représente l'aile radicale, et est élu bourgmestre par acclamation populaire. Devant l'intervention des forces impériales, commandant les volontaires franchimontois, il est nommé le , colonel du 2e régiment d'infanterie des troupes liégeoises.
En exil à Paris pendant la Première restauration, il est nommé délégué du Comité des Belges et Liégeois unis. Durant cet exil, Fyon s'affilie au Club des Jacobins.
En 1792, s'enrôlant dans l'armée de La Fayette, il commande la Légion liégeoise, formée à Givet. Rentré à Liège avec Dumouriez, il est nommé commandant militaire du Pays de Liège le . Le , c’est comme général de brigade qu’il commande la Légion liégeoise au sein du corps d'armée de Miranda.
Après l’incorporation de la Légion liégeoise dans l’armée française le , il est envoyé à l’armée du Nord. Son grade de général de brigade est confirmé le suivant. Suspendu le , il est arrêté le suivant pour conspiration contre la République. Interné à Saint-Lazare, il est défendu par Robespierre et par son compatriote Bassenge. Libéré, il est de nouveau incarcéré en avril, à la suite d'une altercation avec Jean-Guillaume Brixhe, et ce jusqu'au .
Lors de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (), il participe à la tête des Liégeois à la défense du palais des Tuileries. Après l'annexion de la Principauté de Liège (), il est élu député de l'Ourthe au Conseil des Anciens, mais son élection est invalidée.
Compromis dans la conspiration des Égaux en 1796, il prend part à l'affaire du camp de Grenelle. Renvoyé devant la Haute Cour de justice de Vendôme, son élection est annulée en l'an VI, mais il est acquitté lors de son procès. Il est alors remis en activité comme chef de bataillon à la légion des Francs du Nord le 9 brumaire an VIII (). Après l'attentat de la rue Saint-Nicaise, il est compris sur la liste de proscription du .
Réfugié dans la République batave, il y mène une existence discrète. Il passe les dernières années de sa vie à Liège.
Bibliographie
- Augustin Gurdal, Jean-Joseph Fyon et son temps, Verviers, P. Féguenne, 1931, 104 p.
- « Jean Joseph Fyon, maire et révolutionnaire », in Le Guide 1815, no 66, été 2002.
- Folklore brabançon, Numéros 258 à 264, Brabant (Belgium). Service de recherches historiques et folkloriques, , p. 210.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 477-478