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Jean Lacombe (navigateur)

Jean Lacombe (né en 1916, mort à la Martinique en ) est un navigateur français, dont les traversées de l'Atlantique en solitaire ont largement contribué à populariser la croisière à voile en France à partir des années 1960.

Jean Lacombe
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Biographie
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Biographie

Artisan maroquinier, passionnĂ© de photo et de peinture, il se lance dans la conception d'un petit voilier de croisière dont il dessine tous les dĂ©tails et dont il teste la maquette par des moyens empiriques. Il construit ainsi son bateau, un minuscule cotre norvĂ©gien de 5,50 m, baptisĂ© Hippocampe. En 1955 il embarque Ă  Toulon pour une traversĂ©e de l'Atlantique en solitaire. MalgrĂ© son inexpĂ©rience, il atteint sans encombre le dĂ©troit de Gibraltar, les Canaries puis Porto Rico, et enfin New York. Il tirera de cette aventure un livre intitulĂ© Ă€ moi l'Atlantique ![1].

En 1960, parmi les cinq inscrits Ă  la première Ă©dition de la Transat anglaise, il est le seul Français Ă  s'aligner, avec le plus petit des bateaux en course : un Cap Horn (un des nombreux voiliers dessinĂ©s par Jean-Jacques Herbulot) de 6,50 m, qui lui a Ă©tĂ© prĂŞtĂ© par les chantiers JouĂ«t. Il termine la course bon dernier, mais fait la preuve qu'un petit voilier Ă©conomique en contreplaquĂ©, fabriquĂ© en sĂ©rie, est apte Ă  la croisière hauturière.

Il reprend part Ă  la Transat de 1964 et arrive en milieu de classement Ă  la barre d'un Golif de 6,50 m, produit et prĂŞtĂ© par les chantiers JouĂ«t. Si son exploit est Ă©clipsĂ© par la victoire d'Éric Tabarly, qui menait un bateau bien plus grand et performant spĂ©cialement construit pour la course, le bon comportement du Golif illustre les capacitĂ©s des voiliers modernes Ă  coque plastique moulĂ©e en sĂ©rie. C'est un moment-clĂ© dans le dĂ©veloppement moderne de la navigation de plaisance.

Esprit farouchement indépendant et individualiste, dans la lignée d'Alain Gerbault ou de Jacques-Yves Le Toumelin, Jean Lacombe s'éloigne du monde de la compétition au large, destiné à être de plus en plus dominé par la course à l'armement, à la technologie et au sponsoring. Il se fixe à New York, y subsiste, avec des hauts et des bas, comme photographe et cinéaste, non sans poursuivre les traversées océaniques à bord d'un autre bateau de sa conception, Yang.

Il se retire en 1987 en Martinique, oĂą il meurt en .

Vu son activité de cinéaste, il a laissé un grand nombre de rushes en format 16 mm le montrant en action à bord de ses bateaux. Ces images ont été confiées par sa famille à la Cinémathèque de Bretagne. Des extraits de ces bobines figurent dans un documentaire de 52 minutes réalisé par Fabienne Issartel et co-produit par Amip et France 3. Intitulé Moi, Jean Lacombe, marin et cinéaste, et diffusé en [2], ce film a été récompensé par le prix Mémoires de la mer 2014.

Références

  1. Jean Lacombe, le navigateur ingénu, À moi l'Atlantique !, Robert Laffont, avril 1957
  2. « Moi, Jean Lacombe, marin et cinéaste | samedi 30 novembre 15h25 », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
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