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Jean III Sigismond de Brandebourg

Jean III Sigismond de Brandebourg (en allemand Johann III Sigmund von Brandenburg), né le à Halle et mort le à Berlin, est électeur de Brandebourg de 1608 à 1619, puis duc de Prusse de 1618 à 1619, scellant par là une union durable (appelée Brandebourg-Prusse) entre les deux fiefs, qui débouchera moins d'un siècle plus tard sur la formation du royaume de Prusse.

Biographie

En 1608, après le décès de son père, Jean III Sigismond devient électeur de Brandebourg. En 1611, par gratitude envers son professeur Karl Friedrich von Bordelius, Jean III Sigismond lui donne Castrop-Rauxel. Il devient duc de Prusse en 1618. Jean III Sigismond de Brandebourg est très influencé par son grand-père.

Il dispute la guerre de Succession de Juliers de 1609 à 1614, et obtient par le traité de Xanten signé le le duché de Clèves, le comté de la Marck et le comté de Ravensberg. Ces territoires sont les premiers États rhénans en possession de la maison de Hohenzollern, embryon de la future Rhénanie prussienne.

En 1616, il est victime d'un accident vasculaire cérébral et doit, en 1619, déléguer ses pouvoirs à son fils Georges-Guillaume Ier de Brandebourg.

Politique religieuse

Jean III Sigismond accorda l'égalité de droits aux catholiques et aux protestants dans le duché de Prusse sous la pression du roi de Pologne.

Il se convertit lui-même du luthéranisme au calvinisme. Il avait probablement été gagné au calvinisme lors d'une visite à Heidelberg en 1606, mais ce n'est qu'en 1613 qu'il prit publiquement la communion selon le rite calviniste. La grande majorité de ses sujets au Brandebourg, y compris sa femme Anne de Prusse, étant luthériens, l'électeur et ses fonctionnaires calvinistes élaborèrent des plans pour la conversion massive de la population à la nouvelle foi dès , en application de la règle cuius regio, ejus religio en vigueur dans le Saint-Empire romain germanique. Mais ce projet souleva de fortes protestations, jusque dans le ménage du prince, sa femme soutenant les luthériens. La résistance était si forte qu'en 1615, Jean III Sigismond recula et renonça à toute tentative de conversion forcée. Au lieu de cela, il permettait à ses sujets d'être luthériens ou calvinistes selon leur conscience. À partir de cette date, l’État brandebourgeois et prussien resta bi-religieux jusqu'aux réformes du roi Frédéric-Guillaume III visant cette fois à forcer une union luthéro-réformée au sein de l'Église évangélique de l'Union prussienne[1].

Famille

Généalogie

Fils de Joachim III Frédéric de Brandebourg et de Catherine de Brandebourg-Küstrin, Jean III Sigismond de Brandebourg appartient à la première branche de la maison de Hohenzollern. Cette lignée donna des électeurs, des rois, des empereurs à la Prusse et l'Allemagne. Il est l'ascendant de l'actuel chef de la maison impériale d'Allemagne, le prince Georges-Frédéric de Prusse.

Mariage et descendance

En 1594, Jean III Sigismond de Brandebourg épouse Anne de Prusse (1576 – 1625), fille d'Albert Frédéric de Prusse et de Marie-Éléonore de Clèves, héritière du duché de Clèves.

Huit enfants sont nés de cette union :

Notes et références

  1. Christopher Clark The Iron Kingdom: The Rise and Downfall of Prussia 1600-1947 (Penguin, 2007) p. 115-121

Articles connexes

Bibliographie

  • (de) Johannes Schultze, « Johann Sigismund », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 10, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 475–476 (original numĂ©risĂ©).
  • Udo Krolzik, « Johann Sigismund », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 3, Herzberg, (ISBN 3-88309-035-2, lire en ligne), col. 178-181
  • (de) Theodor Hirsch, « Johann Sigismund », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 14, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 169-175
  • Reinhold Koser: Geschichte der brandenburgischen Politik bis zum Westfälischen Frieden von 1648 (= Geschichte der brandenburgisch-preuĂźischen Politik, Band 1). 2. Auflage. Stuttgart / Berlin 1913.
  • Heinz Immekeppel: Das Herzogtum PreuĂźen von 1603 bis 1618 (= Studien zur Geschichte PreuĂźens, Band 24). Diss. phil. Bonn 1975, Köln / Bonn 1975.
  • Bodo Nischan (de): Prince, People, and Confession. The Second Reformation in Brandenburg. University of Pennsylvania Press, Philadelphia 1994 (ISBN 0-8122-3242-9).
  • Andreas Gautschi (de), Helmut Suter: Vom Jagen, Trinken und Regieren. Reminiszenzen aus dem Leben des KurfĂĽrsten Johann Sigismund von Brandenburg, nach alten Briefen zitiert. C.A. Starke, Limburg 2006 (ISBN 3-7980-0609-1).
  • Axel Gotthard (de): Zwischen Luthertum und Calvinismus (1598–1640). In: Frank-Lothar Kroll (Hrsg.): PreuĂźens Herrscher. Von den ersten Hohenzollern bis Wilhelm II. 2. Auflage. MĂĽnchen 2001, S. 74–94.
  • Franz Josef Burghardt (de): Brandenburg und die niederrheinischen Stände 1615–1620. In: Forschungen zur Brandenburgischen und PreuĂźischen Geschichte. NF 17, 2007, S. 1–95.
  • Wolfgang Neugebauer: Brandenburg-PreuĂźen in der FrĂĽhen Neuzeit, Politik und Staatsbildung im 17. und 18. Jahrhundert. In: ders. (Hrsg.): Handbuch der PreuĂźischen Geschichte. Band 1: Das 17. und 18. Jahrhundert und GroĂźe Themen der Geschichte PreuĂźens. Campus, Berlin / New York 2009, S. 113–410.
  • Franz Josef Burghardt (de): Zwischen Fundamentalismus und Toleranz. Calvinistische EinflĂĽsse auf KurfĂĽrst Johann Sigismund von Brandenburg vor seiner Konversion (= Historische Forschungen, Band 96). Duncker & Humblot, Berlin 2012 (ISBN 978-3-428-13797-8).
  • Franz Josef Burghardt (de): Brandenburg 1618–1688. Hofcalvinismus und Territorienkomplex. In: Herman J. Selderhuis, J. Marius J. Lang van Ravenswaay (Hrsg.): Reformed Majorities in Early Modern Europe. Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen 2015 (ISBN 978-3-525-55083-0), S. 111–138.

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