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Jean Guillon

Jean Guillon, né le à Poitiers (Vienne) et mort le à Mende (Lozère), est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il a été député d'Indre-et-Loire de 1945 à 1951.

Jean Guillon
Fonctions
Député d'Indre-et-Loire
–
Groupe politique communiste
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Poitiers (Vienne)
Date de décès
Lieu de décès Mende (Lozère)
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique Parti communiste français
Profession Professeur

Biographie

Fils d'un employé d'octroi et d'une lingère, Jean Guillon fait de brillantes études primaires, qui le mènent à l'école normale supérieure de Saint-Cloud, qu'il intègre en 1929 après un passage par l'école normale de Poitiers.

C'est pendant ces années d'études qu'il s'engage, d'abord au sein de l'Union fédérale des étudiants, puis au sein de la fédération de l'enseignement de la CGTU. Il défend alors les positions de la majorité confédérale, proche du Parti communiste, contre la direction de la fédération. Il adhère d'ailleurs aux jeunesses communistes en 1930, puis au parti l'année suivante.

À sa sortie de l'école, après un court passage comme instituteur à Argenton-sur-Creuse, il est professeur à l'école primaire supérieure de Gérardmer, puis à Longwy, avant d'obtenir un poste dans sa région d'origine, dans la Vienne, en octobre 1935, d'abord à Scorbé-Clairvaux, puis à l'EPS de Montmorillon.

Toujours investi dans l'action politique, il est notamment délégué au congrès national d'Arles (décembre 1937) du PCF. Cette même année, il est candidat malheureux aux cantonales.

Après plusieurs atermoiements administratifs, il est nommé à la rentrée 1940 à Tours.

C'est grâce Ă  ses contacts syndicaux, et particulièrement Paul Delanoue, qu'il retrouve pendant la seconde guerre mondiale l'organisation clandestine du parti en avril 1941. Responsable du Front national et des FTP, passĂ© dans la clandestinitĂ© Ă  l'automne 1942,  il est activement recherchĂ© par la Gestapo, il est finalement arrĂŞtĂ© en novembre 1943, mais, malgrĂ© la torture, parvient Ă  cacher sa vĂ©ritable identitĂ© derrière le pseudonyme de Jean Salado. Il n'Ă©chappe cependant pas Ă  la dĂ©portation, au camp de Mauthausen, oĂą il reste jusqu'en avril 1945. Son activitĂ© pendant la guerre lui vaut la croix de guerre.

Membre du comité départemental de libération d'Indre-et-Loire, il mène la liste communiste pour l'élection de la première constituante dans ce département, et obtient 21,7 % des voix, ce qui lui permet d'être élu député, puis est réélu en juin 1946 (22,7 % des voix), puis en novembre (25,5 %).

Ă€ partir de 1945, et jusqu'en 1959, il est aussi conseiller municipal de Tours.

À l'assemblée, il se fait surtout remarquer comme orateur, attaquant souvent avec beaucoup de véhémence la politique gouvernementale, à partir de 1948, sur les questions de décolonisation. Il s'en prend ainsi à Maurice Schumann, en septembre 1948, dont il compare la situation pendant la guerre (réfugié à Londres) avec la sienne, en camp de concentration.

Il est pendant quelques mois, entre l'automne 1949 et la fin de l'année 1950, rédacteur en chef adjoint de L'Humanité.

De nouveau tête de liste en 1951, il fait les frais, malgré un bon résultat (22,6 %), du système des apparentements, qui prive le PCF de tout député dans l'Indre-et-Loire. Il reprend alors un poste d'enseignant, et exerce à Tours jusqu'à sa retraite, en 1966.

En 1955, il est candidat malheureux au Conseil de la République et, l'année suivante, le parti lui préfère Madeleine Boutard pour mener la liste. Placé en troisième position, il n'a aucune chance d'être élu, et le PCF n'obtient d'ailleurs qu'un seul siège.

En 1958, il se présente une dernière fois aux législatives, mais est battu au second tour. Il n'est pas plus heureux lors des cantonales de 1958 et 1961, où il se présente dans un canton de Tours.

À partir de la fin des années 1960, son état de santé réduit son activité politique. Il quitte les instances dirigeantes de la fédération communiste en 1966. Il se consacre alors aux associations d'anciens résistants et déportés et fonde, en 1967, la société des amis de Paul-Louis Courier, qui édite les Cahiers Paul-Louis Courier.

DĂ©tail des fonctions et des mandats

Mandats parlementaires

Notes et références

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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