Jean Francotte
Jean Francotte (Liège, - Vottem, ) est un architecte liégeois.
Biographie
Né enfant unique d'un père ébéniste et d'une mère enseignante, il obtient son diplôme d'architecture en 1950, et d'urbanisme en 1959. En 1953, il rejointe le Service des Travaux la ville de Liège en tant que dessinateur topographe. Sous l’échevinat de Jean Lejeune, il est nommé dessinateur-conducteur en 1967, puis architecte-restaurateur en 1970. Il occupe ensuite les fonctions d’architecte chef de service, puis dirige le groupe « Architecture - Autorisation de bâtir - Inspection de bâtisses ».
Dans les années 1960, l'échevin Lejeune, malgré ses qualifications d'historien, souhaite adapter Liège à l'automobile, ce qui implique d'importantes destructions dans le centre de la ville. Francotte est alors chargé par Lejeune de récupérer les façades et éléments intérieurs dignes d'intérêt des immeubles voués à la démolition. Durant les années 1970-1980, il sauvera ainsi avec son équipe de nombreuses façades d'immeubles des XVIIe et XVIIIe siècles, la plupart du temps en façadisme.
Il est ensuite responsable au département Urbanisme de la ville, puis aux Autorisations de bâtir jusqu'à sa retraite en 1989. Il est aussi président de l'association liégeoise Le Vieux-Liège qui se consacre à l'étude du passé historique, artistique et naturel du pays de Liège.
Réalisations
Liste non-exhaustive des restaurations et déplacements de façades exécutés à Liège, dirigés par lui-même et son équipe, ou auxquels il a participé.
- Restauration du couvent des Récollets de Liège où il inclut le portique du château de Gaillarmont (Chênée), démoli en 1976 (1979)[1].
- Restauration de la maison d'Amay[2].
- Travaux du Grand Curtius[2].
- Restauration des voûtes de la collégiale Saint-Barthélemy[2].
- Restauration du couvent des Mineurs[2] - [3].
- Restauration du béguinage du Saint-Esprit[2].
- Création de l'« îlot archéologique » cour des Mineurs / rue Mère-Dieu / impasse des Ursulines (1973-1975)[2] - [4] - [5].
- Création de l'« îlot archéologique » Féronstrée / rue Saint-Georges / rue Sur-les-Foulons (années 1970)[2] - [6] - [7].
- Création de l'« îlot archéologique » rue Saint-Remy (dite « cour Saint-Remy »)[2].
- Démontage et déplacement de la façade de la maison Au Fer du cheval du rue des Tanneurs 2 au rue des Mineurs 17 (1973)[8].
- Restauration de l'hôtel Somzé (années 1970), avec à l'arrière l'ajout du portique de l'église Saint-Hubert utilisé à l'époque pour l'entrée du rue Saint-Hubert 31 démoli en 1975[9] - [10].
- Reconstruction de l'immeuble du place du Marché 49 (années 1960)[11].
- Démontage de la façade de l'hôtel de Méan (La Populaire), jamais remonté (1974)[2].
- Démontage d'une partie des façades de l'hôtel de Cortenbach, jamais remonté (1974)[2].
- Restaurations rue Fond Saint-Servais[2].
- Restaurations rue Saint-Pierre[2].
- Restaurations rue Hors-Château[2].
Notes et références
- Inventaire no 62063-INV-1945-02.
- Mairlot 2016.
- Inventaire no 62063-INV-0737-02.
- Inventaire no 62063-INV-2476-01.
- Inventaire no 62063-INV-1974-02.
- Inventaire no 62063-INV-2698-01.
- Inventaire no 62063-INV-2965-01.
- Inventaire no 62063-INV-0744-02.
- Inventaire no 62063-INV-0477-02.
- Claude Warzée, « La rue Saint-Hubert », sur Histoires de Liège, (consulté le )
- Inventaire no 62063-INV-0733-02.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Madeleine Mairlot, « Jean Francotte, une mémoire de Liège s’en est allée », sur Dérivations, numéro 2, (consulté le ).
Liens externes
- Fonds Jean Francotte de la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF)