Féronstrée
Féronstrée, autrefois Jehanstrée, en wallon liégeois È Fèronstrèye, est une rue commerçante et une des deux principales artères du quartier de Féronstrée et Hors-Château à Liège.
![]() ![]() LIÈGE Féronstrée È Fèronstrèye (wa) | |
![]() Hôtel Vander Maesen, maison classée à l'angle de Féronstrée, no 137-139 et place Saint-Barthélémy, no 3 | |
Situation | |
---|---|
Coordonnées | 50° 38′ 48″ nord, 5° 34′ 48″ est |
Section | Liège |
Quartier administratif | Centre |
Début | Place du Marché |
Fin | Place des Déportés |
Morphologie | |
Type | Rue |
Fonction(s) urbaine(s) | Commerciale et culturelle |
Longueur | 600 m |
Largeur | entre 9 et 15 m |
Histoire | |
Création | XIe siècle |
Lieux d'intérêt | cf. Lieux d’intérêt |
Protection | ![]() |
Situation et accès
Elle relie la place du Marché à la place des Déportés. Elle abrite aussi de nombreux bâtiments inscrits au patrimoine immobilier de la Région wallonne dont plusieurs musées.
- Voies adjacentes
Au départ de la place du Marché vers la place des Déportés :
Origine du nom
Le nom de la rue est un composé lexical unifié constitué de :
- féron signifie ferronniers, ou Fèvres un des 32 bons métiers de Liège. Ce sont les artisans qui travaillaient les métaux (sauf l'or et l'argent » réservé aux orfèvres).
- estrée en ancien français (du latin via strata) ou strèye en wallon signifie « route pavée ».
Historique
Le , l'empereur Henri IV meurt en Féronstrée à l'endroit de l'actuel no 6[note 1] - [2].
« Féronstrée », une des plus anciennes artères de Liège, était également appelée, Grand'rue, selon l'usage courant qui faisait donner ce nom à la principale chaussée d'une Cité[3].
Au Xe siècle, l'enceinte notgérienne coupait Féronstrée au niveau de l'actuelle rue de la Rose avec la Hasselinporte (porte de Hasselt). À l'époque seul le tronçon situé à l'intérieur des remparts portait le nom de Féronstrée. Au-delà, passant devant l'église Saint-Jean Baptiste, elle prenait le nom de Jehanstrée jusqu'à l'actuelle rue Saint-Georges. Le tronçon suivant allant jusqu'à la place Saint-Barthélemy porte le nom de rue devant Saint-Georges en référence à église Saint-Georges devant laquelle il passait[4] - [5].
La dénomination de rue Porte Saint-Léonard s'est appliquée très longtemps au dernier tronçon de Féronstrée, entre la place Saint-Barthélemy et la porte Saint-Léonard[6]. Ce dernier tronçon s'est appelé également chaussée Saint-Barthélemy ou Barthélemistrée[7].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- à l'arrière du no 11 : La Maison du Léopard
- no 24 : La maison Désiré de Lille, les descendants de l'inventeur du lacquemant
- no 86 : Musée des beaux-arts
- nos 94-96 : Hôtel Somzé
- no 114 : Hôtel et Musée d'Ansembourg
- nos 118-120 : Bibliothèque Ulysse Capitaine
- no 122: Hôtel de Hayme de Bomal
- no 132 : Hôtel Brahy
- no 136 : Grand Curtius
- nos 137-139 : Hôtel Vander Maesen
- Collégiale Saint-Barthélemy
- Plusieurs hôtels particuliers :
- Bâtiments détruits
- Hôtel de l'Aigle Noire
- Église Saint-Jean Baptiste située au coin de la rue Saint-Jean-Baptiste et de Féronstrée
- Église Saint-Georges
- Porte Saint-Léonard détruite en 1851.
- Patrimoine classé
La liste qui suit est classé au patrimoine immobilier de la Région wallonne :
no | Bien | Code de classement ![]() | Illustration |
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1 | Immeuble | ![]() | ![]() |
2 | Immeuble | ![]() | ![]() |
11 | Maison du Léopard | ![]() | ![]() |
12 | Maison | ![]() | ![]() |
94-96 | Hôtel Somzé | ![]() | ![]() |
114 | Hôtel d'Ansembourg | ![]() | ![]() |
122 | Hôtel de Hayme de Bomal | ![]() | ![]() |
132 | Hôtel Brahy | ![]() | ![]() |
134 | Palais Curtius | ![]() | ![]() |
137-139 | Hôtel Vander Maesen | ![]() | ![]() |
159 | Maison | ![]() | ![]() |
Notes et références
Notes
- Une enseigne en pierre apposée, au-dessus du linteau du premier étage du bâtiment, en 1897 par la Société royale « Le Vieux-Liège » rappelle l'évènement. Cette enseigne remplace une plus ancienne qui est conservée au Musée de la vie wallonne et qui porte l'inscription « Aux armes de Bavière, CI est Mort HenrI IIII ».
Références
- À noter par ailleurs dans le vieux-Liège, Potierue et Bergerue, ou encore Crapaurue à Verviers, qui suivent la même logique
- Rodolphe de Warsage, « CI est Mort henrI IIII. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. II, no 31, , p. 012-012 (ISSN 0776-1309)
- Albert Dandoy, Le Palais Curtius : Le témoignage de Philippe de Hurges, Edition du Vieux-Liège, , 34 p. (OCLC 25989407), p. 30, note 5
- Rodolphe de Warsage, Liège d'hier et d'Autrefois : au gré des souvenirs, Imp. du Journal de Liège, rue des Dominicains, 22, , 64 p., p. 38
- Yannik Delairesse et Michel Elsdorf, Le nouveau livre des rues de Liège, Liège, Noir Dessin Production, , 512 p. (ISBN 978-2-87351-143-2 et 2-87351-143-5, présentation en ligne), p. 251-251
- Albert Dandoy, Les origines du Palais Curtius, Edition du Vieux-Liège, , 15 p. (OCLC 24181633), p. 14, note 5
- Christine Renardy (dir.), Liège et l'Exposition universelle de 1905, Bruxelles, La Renaissance du livre, coll. « Les beaux livres du patrimoine », , 318 p. (ISBN 2-87415-495-4 et 9782874154959, ISSN 1373-0827, lire en ligne), p. 33
Voir aussi
Bibliographie
- Théodore Gobert, Liège à travers les âges, Liège, Georges Thone, 1924 et 1930, 3e et 4e éd., 6 vol. in-4° (1re et 2e éd. 1884 et 1901 sous le titre Les rues de Liége, 4 vol. in-4°) (OCLC 645720856)