Jean Drouilly
Jean Drouilly, né le à Vernon, mort à Paris en , est un sculpteur français.
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Biographie
D’une famille d’artisans, dont le père exerçait la profession de menuisier[1], Drouilly vint s’établir à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Reçu, le , membre de l’Académie de Saint-Luc, il en fut nommé, par la suite, juré. Le , il perdit sa femme, qui fut inhumée en la paroisse Saint-Paul. À partir de cette époque jusqu’en , il exécuta différents travaux pour le palais du Louvre, pour l’église des Invalides et pour les châteaux de Versailles, de Trianon, de Clagny, de Marly et de Saint-Germain-en-Laye.
Suivant Piganiol de la Force, Drouilly sculpta, vers 1678, le tabernacle du grand autel de l’église du couvent des Grands-Augustins. Nommé sculpteur du roi, iI concourut, avec d’autres artistes, à l’embellissement du château de Versailles, pour lequel il sculpta en marbre le Poème héroïque, personnifié par Louis XIV sous les traits d’un jeune héros couronné de lauriers, tenant une trompette à la main ; deux beaux vases en marbre blanc placés au Point du jour et dans l’allée du Tapis vert, côté nord, dont l’un est appelé le vase aux soleils[2]. Il fit, en 1664, le nouveau crucifix posé la semaine d’avant Pâques pour la paroisse de Saint-Paul à Paris, où il résidait.
Florent Le Comte a Ă©crit Ă son sujet :
« il fut un des bons sculpteurs de la communauté des maitres, dont il passa les charges de bonne heure ; sa belle entente pour les ouvrages et figures de marbre et de pierre, le fait distinguer dans ce qui parait en plusieurs maisons religieuses de Saint-Denis et plusieurs autres lieux où il a fait des épitaphes et différents morceaux d’ouvrages ; il a eu l’honneur d’être occupé pour le roi, à une figure en marbre représentant le poème héroïque, et à un grand vase aux soleils ; ses ouvrages sont au nombre de ceux qui font l’ornement de Versailles[3]. »
Drouilly est mort brusquement, âgé de 57 ans, enlevé en plein talent par une fièvre[3].
Notes et références
- Société des Amis des Arts du Département de l’Eure, Bulletin de la Société des Amis des Arts du Département de l’Eure, t. 27-29, Rouen, C. Hérissey, (lire en ligne), p. 103.
- Piganiol de La Force, Description de Paris, t. VII, p. 122.
- Florent Le Comte, Cabinet des singularitez d’architecture, peinture, sculpture, et graveure : ou, Introduction a la connoissance des plus beaux arts, figurés sous les tableaux, les statuës, & les estampes, t. III, Paris, in-12 (lire en ligne), p. 197
Bibliographie
- Florent Le Comte, Cabinet des singularitez d’architecture, peinture, sculpture, et graveure : ou, Introduction a la connoissance des plus beaux arts, figurés sous les tableaux, les statuës, & les estampes, t. III, Paris, in-12 (lire en ligne), p. 197.
- Piganiol de La Force, Description de Paris, de Versailles, de Marly, de Meudon, de S. Cloud, de Fontainebleau, et de toutes les autres belles maisons & châteaux des environs de Paris, vol. 8, t. VII Quartier de Saint-Germain des Prés, Paris, Charles-Nicolas Poirion, , 8 vol. in-12, pl., p. 122
- Édouard Frère, Manuel du biographe normand ou : Dictionnaire bibliographique et historique contenant : l’indication des ouvrages relatifs à la Normandie, depuis l’origine de l’imprimerie jusqu’à nos jours ; des notes biographiques, critiques et littéraires sur les écrivains normands, sur les auteurs de publications se rattachant à la Normandie, et sur diverses notabilités de cette province ; des recherches sur l’histoire de l’imprimerie en Normandie, t. I, Rouen, A. Le Brument, 1858-60 (lire en ligne), p. 375.
- Étienne-Vincent Guilbert, Mémoires biographiques et littéraires par ordre alphabétique, sur les hommes qui se sont fait remarquer dans le département de la Seine-Inférieure, par leurs écrits, leurs actions, leurs talens, leurs vertus, etc., Rouen, F. Mari, .
- Joseph-André Guiot, Le Moreri des normands : manuscrit, Bibliothèques de Caen et de Rouen.
- Noémi-Noire Oursel, Nouvelle biographie normande, t. I, Paris, A. Picard, , p. 284.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :