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Jean Christian Zahrt

Jean Christian Zahrt (ou Johann Christian Zahrt) est un orfèvre actif à Strasbourg au XVIIIe siècle.

Jean Christian Zahrt
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie

Né à Berlin, il est le fils d'un domestique à la Cour royale de Prusse[1].

Installé à Strasbourg, Jean Christian Zahrt y est reçu maître-orfèvre en 1755[1]. En 1758[2], il épouse Marie Salomé, la fille d'un orfèvre strasbourgeois, Jean Jacques Ehrlen, auquel il succède en 1777[1].

Lorsque lui-même meurt en 1781, sa veuve continue l'atelier et modifie le poinçon, en ajoutant un V après le nom. Elle signe alors « Zartin » sur la plaque[1].

Œuvre

Conservée dans une collection particulière, une paire de coquetiers en argent doré de type allemand a été réalisée vers 1760. Ils étaient conçus pour être posés alternativement sur un côté ou l'autre, car on pouvait alors manger un œuf à la coque posé soit verticalement, soit horizontalement[3].

Cafetière (1760).

Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve une cafetière piriforme en argent de 1760[4]. Reposant sur un piédouche bas mouluré de filets, le couvercle bombé surmonté d'un bouton de préhension en forme de toupie[5], elle porte un monogramme « JZ » gravé sur l'une des faces latérales. Il s'agirait du chiffre d'un membre de la famille Zissig, carrossiers strasbourgeois du XVIIIe siècle[6]. La pièce a été présentée dans plusieurs expositions, telles que Chefs-d'œuvre de l'Art alsacien et de l'Art lorrain au pavillon de Marsan, à Paris, en 1948[1].

En 1964, une autre exposition parisienne, Le Siècle d'Or de l'orfèvrerie de Strasbourg[7], a montré une aiguière piriforme sur piédouche mouluré, posée sur un bassin ovale, à bord mouluré aux armes des Zorn de Bulach, portant la date d'année « F couronné » (=1781)[5].

On conserve aussi de lui de nombreux couverts de table[5].

Jean Christian Zahrt réalise en outre des pièces d'orfèvrerie religieuse.

L'église paroissiale Saint-Georges de Barr abrite un calice qui porte le poinçon du maître Zahrt dans un cartouche rectangulaire sous le pied[8].

Alors que les objets liturgiques juifs de Strasbourg sont extrêmement rares, Jean Christian Zahrt a réalisé en 1769 un chandelier de Hanoucca (Hanoukkia), seul exemplaire connu au poinçon de Strasbourg[3].

Notes et références

  1. Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742), p. 117
  2. Artisans strasbourgeois du métal au XVIIIe siècle : Strasbourg, Palais Rohan, 10 juin.-1er octobre 1978, Strasbourg, Musée des Arts décoratifs, 1978, p. 31
  3. Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe-XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)
  4. « Cafetière », Musée des Arts décoratifs de Strasbourg
  5. Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110, , p. 128
  6. Base Joconde
  7. Jacques Kugel (éd.), Le Siècle d'or de l'orfèvrerie de Strasbourg. Exposition au profit de la collection d'orfèvrerie des Musées de Strasbourg à Paris chez Jacques Kugel, du 10 au 31 octobre 1964, , 107 p.
  8. « Calice, patène », base Joconde

Annexes

Bibliographie

  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110, , p. 113-140.
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe-XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)

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