Accueil🇫🇷Chercher

Jean Bringer

Jean Bringer, né le à Vincennes dans le Val-de-Marne, exécuté par les Allemands le dans le parc du château de Baudrigue à Roullens (Aude), est un résistant français, nommé chef départemental de la Résistance de l'Aude en 1944.

Jean Bringer
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Jean Bringer
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  27 ans)
Aude
Nationalité
Activité

Biographie

C’est cours des premiers mois de l’année 1943, que Jean Bérenger dit Bringer né le 28 août 1916 à Vincennes arrive à Carcassonne. Le fils de Rodolphe Bérenger, journaliste au Canard enchaîné, possède la fermeté de caractère, la loyauté et l’optimisme, dignes d’un officier. C’est d’ailleurs grâce à sa ténacité, par son seul travail personnel qu’il avait été admis à St-Cyr. Promu lieutenant et affecté dans l’un des Bataillons Alpins de Forteresse en 1940, il intégrait en novembre 1942 le Service des Forces Alliées en qualité d’agent de liaison. Le général Koenig ayant besoin d’officiers sur le terrain pour diriger la résistance militaire, lui proposa deux affectations.

La première fois comme capitaine de gendarmerie à Draguignan et la seconde, au service des Eaux et forêts à Carcassonne. Bringer choisit la capitale audoise en raison de sa proximité avec le Bousquet d’Orb (Hérault) où résidait sa femme et son fils. Ainsi est-il nommé ingénieur auxiliaire des Eaux et Forêts à l’Inspection de Carcassonne-Nord, le 16 octobre 1943 et immédiatement incorporé dans l’Armée Secrète comme chef de ville.

Dès le mois de dĂ©cembre 1943 il est promu chef dĂ©partemental A.S avec le grade de Chef de bataillon. AndrĂ© Pech le prĂ©sente Ă  Charles Fourès, puis Ă  AndrĂ© Coumes, Guy David et Jean Graille qui deviennent ses adjoints. Au dĂ©but de 1944, Bonnafous alias « Richard », adjoint du rĂ©gional de l’AS et Jean Gayraud, chef dĂ©partemental de l’AS devaient prĂ©senter le futur chef dĂ©partemental du Corps Franc de LibĂ©ration. D’après Georges Morguleff le rendez-vous se passa chez Roubaud, rue d’Assas Ă  Carcassonne : "Richard nous prĂ©sente un jeune homme, regard droit, cheveux en brosse, vĂŞtu d’une canadienne, comme successeur de Jean Gayraud Ă  la tĂŞte de l’armĂ©e Secrète et futur chef dĂ©partemental des CFL : c’est Jean Bringer. Nous discutons de la situation et tout de suite Roubaud et moi comprenons quels changements positifs Jean Bringer va apporter Ă  l’organisation militaire dans le dĂ©partement. Son dynamisme, son sens de l’organisation, nous frappent. L’avenir confirmera, et au-delĂ , cette première impression. J’ajoute simplement que, par la suite, nous avons pu apprĂ©cier, aussi son sens du devoir et de ses responsabilitĂ©s. Connaissance faite, nous allons nous quitter et, au dernier moment, quelqu’un rappelle qu’il faut doter Jean Bringer d’un pseudonyme. Il n’y avait pas rĂ©flĂ©chi. Alors il prend dans la bibliothèque de Roubaud le premier livre venu - c’est un tome des MisĂ©rables - l’ouvre au hasard et annonce le premier nom qu’il trouve : c’est Myriel".[1]  

À compter de ce jour, il est l’organisateur et l’animateur de la Résistance active dans le département. Le service forestier où il retrouve des agents déjà enrôlés, lui apporte un utile concours, l’aidant dans son service administratif, lui procurant des moyens de transport, des agents de liaison, des secrétaires. Bringer se déplace depuis son bureau, situé au Square Gambetta, avec sa motocyclette dans les maquis, sans éveiller les soupçons.

Pendant les sept mois qui précédent son arrestation, il déploie une activité admirable, dirige les opérations de parachutage, commande les maquis, effectue lui même les premiers sabotages sur les voies de communication. Et cependant, il n’ordonne aucune action d’intérêt discutable, qui puisse attirer des représailles contre les populations civiles. Le 13 juillet 1944, soit seize jours avant son arrestation, Myriel est nommé définitivement chef des F.F.I de l’Aude.

Carrière militaire

  • EngagĂ© 2e cl. (1936),
  • Sergent (1938),
  • Aspirant de rĂ©serve au 75e Bataillon alpin de forteresse (1938),
  • Sous-lieutenant de rĂ©serve au 95e Bataillon alpin de forteresse (1939),
  • AffectĂ© au 24e Bataillon de Chasseurs alpins (1940),
  • Sous-lieutenant de rĂ©serve Ă  titre dĂ©finitif - dĂ©mobilisĂ© (1942).

En 1941, il se marie au Bousquet-d'Orb (Hérault) avec Claire Dreuilhe (1919-2014). Après l'invasion de la zone libre, il est reversé dans l'administration des Eaux et Forêts à Carcassonne.

RĂ©sistance

DĂ©corations et citations

  • Chevalier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de la LĂ©gion d'honneur.
  • Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze.
  • Chef dĂ©partemental de la RĂ©sistance de l'Aude, d'une grande valeur, s'est enrĂ´lĂ© dans la rĂ©sistance dès la dissolution des armĂ©es de l'armistice. A organisĂ© les C.P.L. dans le dĂ©partement dirigeant et participant lui-mĂŞme aux sabotages et aux opĂ©rations de parachutages. A organisĂ© Ă©galement les maquis dans le dĂ©partement. Il a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© par la Gestapo, qui connaissait ses fonctions et n'a pas parlĂ©. Est mort glorieusement pour la France le , fusillĂ© par les Allemands. A montrĂ© le plus bel exemple de sĂ©rĂ©nitĂ© qu'un officier puisse donner Ă  ses hommes en pĂ©riode de combat (dĂ©cret du ).
  • Nom donnĂ© Ă  une rue de Carcassonne, Le Bousquet-d'Orb (HĂ©rault) et de Pierrelatte (DrĂ´me)[3].

Monument

  • RenĂ© IchĂ© est l'auteur du Monument Ă  Jean Bringer et aux rĂ©sistants de la Montagne Noire de 1948, installĂ© Ă  Carcassonne sur le square Gambetta.

Hommage

Plaque de la rue Jean Bringer Ă  Carcassonne

Une rue de Carcassonne porte son nom par décret municipal du 8 octobre 1944.

Notes et références

  1. Lucien Maury, La RĂ©sistance audoise, Tome 1, pp286
  2. Martial Andrieu, « Les funérailles de Jean Bringer - chef FFI - le 31 août 1944 », sur http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com, (consulté le )
  3. « Carcassonne : un buste de Jean Bringer dévoilé en mairie », sur lindependant.fr, (consulté le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.