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Jean Bourgeois (alpiniste)

Jean Bourgeois est un alpiniste belge né à Liège le . Il est également astronome amateur, explorateur et écrivain.

Jean Bourgeois

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Biographie
Nationalité Drapeau de la Belgique Belgique
Naissance 30 avril 1938,
Liège
Carrière
Disciplines Escalade, alpinisme, exploration, ethnologie, astronomie
Ascensions notables Sad Ishtragh (5 847 m), Nowshak (7 492 m), première de la face ouest de la Cima Tosa et au Torre del Lago

Biographie

Il est le fils de Joseph Bourgeois, préparateur en pharmacie et de Léontine Denis. Au cours de sa jeunesse, sa famille déménage à Huy puis dans la région bruxelloise.

Grâce à une bourse d'études de la commune d'Anderlecht, il fait des études supérieures en électronique. Il obtient un diplôme d'ingénieur industriel en électronique à l'ECAM (École centrale des arts et métiers de Bruxelles)[1]. Il se marie en 1967 avec Danielle Bourgeois avec qui il partage sa passion de l'alpinisme et de l'exploration. Après son décès en 2005, il se remarie avec Pat Patfoort, alpiniste et anthropologue.

Il a une vie d'explorateur dans l'Antarctique, en Asie centrale, en Himalaya et dans les Andes péruviennes. En 1968, avec Danielle, son épouse, il accompagne la transhumance des nomades pachtounes dans l’Afghanistan du roi Mohammed Zaher Shah. Il canote également sur un affluent du Congo et navigue lors de l'hiver 1978-1979 avec Willy de Roos dans l’Antarctique[2].

Il est aussi un astronome amateur réputé, une passion à laquelle il s'est dévoué depuis sa jeunesse[3]. Il a travaillé pendant un temps à l'Observatoire royal de Belgique avant de se recentrer sur ses expéditions lointaines.

Comme alpiniste, il gravit de nombreux sommets dans les Alpes par des voies extrêmement difficiles telles que la voie directe suisse à la Cima Ovest di Lavaredo en 1961, El Capitan dans la vallée du Yosemite en 1974, la face Est du Grand Capucin, l'éperon Walker aux Grandes Jorasses (première belge) et la face nord des Droites. En août 1965, il ouvre également de nouveaux itinéraires dans les Dolomites tels que la face ouest de la Cima Tosa et au Torre del Lago avec Claudio Barbier, grand spécialiste belge des Dolomites.

Il se joint Ă  plusieurs expĂ©ditions dans l'Himalaya et dans les Andes. En 1966, il participe Ă  une expĂ©dition polonaise ayant pour objectif principal le Nowshak (7 492 m) dans l'Hindou Kouch. Ils gravissent le Sad Ishtragh (5 847 m), sommet vierge, par une arĂŞte difficile et le Nowshak. Alors qu'ils sont proches d'un autre sommet vierge, vĂ©ritable but de l'expĂ©dition, la tempĂŞte s'abat sur eux[4]. Une avalanche ensevelit un de ses compagnons de cordĂ©e et les blesse, lui et son autre compagnon de cordĂ©e. Ils sont en perdition Ă  haute altitude, abandonnĂ©s par l’expĂ©dition qui, au camp de base, les considère comme morts. Jean Bourgeois parvient malgrĂ© ses gelures Ă  dĂ©sescalader la montagne et Ă  sauver son compagnon d’infortune ce qui constitue un formidable exploit[5].

Ă€ l'hiver 1982-1983, il participe Ă  une expĂ©dition Ă  l'Everest dans une forte Ă©quipe d'alpinistes franco-suisses. L'objectif original via la face sud-ouest versant nĂ©palais est remplacĂ© par l'arĂŞte nord de l'Everest moins difficile mais en territoire chinois. Ă€ 6 400 m, il est victime d'un dĂ©but d'Ĺ“dème cĂ©rĂ©bral par manque d'oxygène. Il lui faut redescendre dans les plus brefs dĂ©lais pour Ă©chapper Ă  la mort. Il entame alors la descente sur le versant chinois, plus accessible mais sans autorisation. Après quatre nuits et cinq jours, il parvient dans un village tibĂ©tain oĂą il est arrĂŞtĂ© par les autoritĂ©s chinoises. Ses camarades d'ascension le croient entretemps dĂ©cĂ©dĂ©. Le 10 janvier 1983, il rĂ©apparaĂ®t Ă  la frontière du NĂ©pal, libĂ©rĂ© par les Chinois et rejoint Katmandou le 14 janvier[6].

Il a relaté ses ascensions, aventures et explorations lors de conférences agrémentées de films, dans des articles de presse et trois livres : Les Seigneurs d'Aryana, Les Voies abruptes (coécrit avec Danielle Bourgeois) et En quête de plus grand.

Bibliographie

  • Danielle et Jean Bourgeois, Les Voies abruptes, Éditions GlĂ©nat, 2002.
  • Jean Bourgeois, En quĂŞte du plus grand, Bruxelles, Éditions Nevicata, 2012, 365 p.
  • Jean Bourgeois, Les Seigneurs d'Aryana, Éditions Nevicata, 2016, 195 p.

Notes et références

  1. Jean Bourgeois, En quĂŞte de plus grand, Bruxelles, Editions Nevicata, , 365 p., p. 38
  2. Sabine Verhest, « Au bout des rêves de l'aventurier belge Jean Bourgeois », sur La Libre Belgique, (consulté le )
  3. « Jean Bourgeois », sur lecteurs.com, (consulté le )
  4. Jacques Borlée, De Freÿr à l'Himalaya, Bruxelles, Didier Hatier, , 254 p., p. 204
  5. Didier Demeter, « La reconnaissance en Belgique », sur Il était une fois...Claudio Barbier, 2005-2023 (consulté le )
  6. « Le fabuleux destin de Jean Bourgeois », sur La Dernière Heure, (consulté le )
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