Biographie
Jean Bidot naît le 23 janvier 1905 à Saint-Germain-en-Laye. Il a un frère, Marcel, de trois ans son aîné. Il se révèle en 1926 en remportant le Critérium des Aiglons, une course réservée aux coureurs professionnels de moins de 30 ans qui n'ont pas encore remporté de course majeure[1]. Il en prend d'ailleurs la deuxième place l'année suivante en remportant la première étape de l'épreuve[2]. En 1928, il remporte le Circuit de Paris, se classe 3e du Circuit de Champagne et de Paris-Le Havre et participe à son premier Tour de France. Il prend la 22e place du classement général et obtient notamment la deuxième place de la dernière étape à Paris. En 1930, il se classe troisième du Tour de Tasmanie, et y remporte notamment la deuxième étape[3].
Il obtient deux nouvelles victoires en 1931 en remportant Paris-Belfort et Paris-Vichy. Il s'impose à nouveau sur cette course l'année suivante, ainsi que sur Paris-Angers. En 1933, il gagne Paris-Troyes et réussit le doublé sur le Tour du Vaucluse en 1934 et 1935[4].
À la fin de sa carrière, il se consacre à l'écriture de chroniques et de manuels d'entraînement. Il se montre très critique à l'égard des coureurs français en difficulté dans le Tour de France. Alors qu'il est considéré comme un fin tacticien, Jacques Goddet fait appel à lui pour prendre en main l'équipe de France sur le Tour 1950. Jean Bidot accepte, à condition d'avoir la priorité sur la sélection des coureurs au sein de l'équipe et que son frère Marcel soit le chauffeur de sa voiture. Il s'oppose ainsi aux choix de Jacques Goddet et lui explique qu'il souhaite construire son équipe autour de deux leaders, Louison Bobet et Raphaël Géminiani, entourés d'équipiers entièrement dévoués à leur cause. Il choisit alors d'écarter certains coureurs appréciés de Jacques Goddet, comme Attilio Redolfi, au profit de Lucien Lazaridès, dans lequel il voit un excellent équipier. Il ne dirige l'équipe de France qu'en 1950 et 1951, avant de laisser son frère Marcel Bidot lui succéder l'année suivante[4].