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Jean Albert

Jean Albert, né le à Pessac-sur-Dordogne[1] dans le Sud-Ouest au sein d’un milieu rural et mort en à Montréal, est un chanteur et compositeur français, ayant longtemps fait partie des Compagnons de la Chanson.

Jean Albert
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Montréal
Nationalité
Activité

Biographie

Carrière au sein du groupe

Jean, dont le patronyme avait effacĂ© jusqu’à l’existence mĂŞme du prĂ©nom, Ă©tait responsable des premiers matĂ©riels des Compagnons dès fĂ©vrier 46. Il en Ă©tait mĂŞme l’un des fondateurs puisque comme beaucoup d’autres il avait fait ses « classes » au sein des Compagnons de la Musique de Louis LiĂ©bard.

Il partageait avec Marc Herrand et Jean-Louis Jaubert l’une des chambres du deuxième étage de la Villa du Point du Jour de Louis Liébard.

Illusionniste, clown et acrobate, Ă©quilibriste et poète Ă  ses heures, « Albert » qui, de l’avis de Marc Herrand donnait souvent le sentiment d’être montĂ© sur des ressorts, a apportĂ© au groupe un incontestable talent que les premières crĂ©ations de l’ensemble mettaient sans doute encore plus en valeur. Comme si elles avaient Ă©tĂ© Ă©crites spĂ©cialement pour lui ! Il suffit de le revoir dans les Trois cloches ou encore dans C’est pour ça, la chanson issue du film : 9 garçons… un cĹ“ur, voire dans Perrine Ă©tait servante pour s’en convaincre. Sensible aux vertus du cirque qui lui avait valu de quitter les siens très jeune, il aimait d’ailleurs se prĂ©senter comme un enfant de la balle.

Carrière solo

Ce n’est qu’en 1956 qu’il quittera les Compagnons pour tenter une carrière en solo. Une décision qu'il justifie en évoquant une curieuse prémonition : « Il fut un temps où j’ai ressenti un urgent besoin de m’exprimer seul en scène car, un soir, j’ai vu une hydre à neuf têtes et un seul corps et je me suis imaginé coupant ma tête. Mais je réalisai que sans corps, j’allais mourir. À partir de ce moment-là, j’ai suivi des cours de chant, de comédie et de danse. J’ai écrit des chansons, j’ai créé ma mise en scène, mes éclairages et mes costumes et grâce à tout ce travail personnel vous allez voir réunis mon corps et ma tête ».

Surnommé « la tache de Soleil » par Édith Piaf, il est resté pour beaucoup « Albert le P'tit rouquin », que sa chevelure à elle seule faisait repérer au premier coup d’œil. À un point tel que lors des tournées américaines du groupe les Américains, fascinés par sa ressemblance avec l’un des premiers grands de Hollywood, avaient même voulu en faire une sorte de James Cagney bis !

Celui dont Fred Mella a dit qu’il était « un bon Compagnon » ne connaîtra cependant pas la fin envieuse que ses premières armes auraient mérité. Peut-être parce qu’il n’avait pas mesuré tous les pièges et qu’il aurait, selon Hubert Lancelot, été victime d’un entourage sans scrupules.

Sa nouvelle carrière le conduira même sur les plateaux de cinéma et lui vaudra de jouer sous la direction de Claude Trenet le rôle d’un fonctionnaire rêveur (1969). Mais, comme l’a souligné Roger Briand de Radio Canada, la vocation naît brutalement avec la violence passionnelle du coup de foudre. Et faire cavalier seul après avoir connu le travail d’équipe s’avère parfois difficile. Après solitude et déception, son courage et l’amour de la chanson se mélangeant au fil des jours le pousseront à partager ses acquis en instituant un cours d’interprétation. Avant qu’il remonte en scène, seul, pour y donner un spectacle écrit et composé par lui…

Yvon Godbout, le pianiste qui a collaborĂ© avec lui une douzaine d’annĂ©es entre 1978 et 1990, tĂ©moigne lui aussi des nombreuses qualitĂ©s de notre « tache de Soleil » qui, contrairement Ă  ce que l’on a parfois affirmĂ©, Ă©tait dotĂ©e d’une belle voix de tĂ©nor lyrique. Gilbert Gagnon, producteur Ă©galement Ă©tĂ© le rĂ©gisseur du 2e Festival d’art pyrotechnique de MontrĂ©al, a lui-mĂŞme rencontrĂ© notre « petit rouquin » durant l’étĂ© 1981 au Kiosque International puisqu’il a eu l’occasion de superviser et de diriger la rĂ©gie du spectacle. Pour lui, Jean restera une lĂ©gende vivante hors de son temps. C’était quelqu’un qui venait d’une Ă©poque oĂą seuls les artistes de renom sortaient victorieux des feux de la scène.

Mort

Jean Albert est mort le à Montréal au Canada[2].

Références

Sources

  • Marc Herrand, Yvette Giraud, La Route enchantĂ©e, Ă©d. du Signe, Strasbourg, 2005.
  • Fred Mella, Mes maĂ®tres enchanteurs, Ă©d. Flammarion, Paris, 2006.
  • Hubert Lancelot, Nous les Compagnons de la Chanson, Ă©d. Aubier-Archimbaud, Paris, 1989.
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