Jean-Pierre de Jouffroy
Jean-Pierre de Jouffroy, né à Boulot dans la Haute-Saône en France le et mort le à Lille, est un général français de la Révolution et de l’Empire[1]
Jean-Pierre de Jouffroy | |
Naissance | Boulot, (Haute-SaĂ´ne) |
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Décès | (à 80 ans) Lille, (Nord) |
Origine | France |
Arme | Artillerie |
Grade | général de brigade |
Années de service | 1781 – 1832 |
Distinctions | baron de l'Empire commandeur de la LĂ©gion d'honneur chevalier de Saint-Louis |
Hommages | nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 39e colonne. |
Biographie
Il commence sa carrière comme simple canonnier au régiment de La Fère, le . Il est nommé sergent le puis sergent-major le .
Le , il obtient les Ă©paulettes de lieutenant en second. Il devient adjudant-major le , capitaine le , chef de bataillon le , et enfin colonel le .
Le , il est promu au grade de général de brigade.
Il fait la campagne de 1792 à l'armée du Nord ; il assiste aux sièges de Namur, de Maestricht et à celui de Valenciennes, où il commande l'artillerie de la citadelle ; il y reçoit deux blessures et est fait prisonnier avec la garnison. Rendu à la liberté, il se trouve au siège de Lyon à la direction des batteries d'attaque. Nommé capitaine de 1re classe, il passe à l'armée des Pyrénées-Occidentales, où il fait les campagnes de 1793 à 1795. Le , il reçoit un coup de feu au siège de Fontarabie.
Il fait ensuite les campagnes de 1797 à 1800 sur les côtes de Brest et à Belle-Île-en-Mer. En 1796, il est nommé sous-directeur du parc d'artillerie de l'expédition d'Irlande, il mouille pendant quinze jours dans la baie de Bantry.
En 1800, il passe à l'armée du Rhin, et se trouve à Landau. En 1803, il se trouve en Hollande, il y reçoit l'ordre de se rendre à Lille pour prendre la direction d'artillerie de cette place.
Colonel-directeur du parc d'artillerie du 3e corps, sous les ordres du maréchal Davout, il fait les campagnes de 1805 à 1811 à la Grande Armée en Allemagne, en Autriche, en Prusse et en Pologne ; il se trouve aux batailles d'Austerlitz, d'Auerstaedt, d'Eylau et de Wagram. L'Empereur le fait baron de l'Empire le , et général de brigade le avec les titres d'inspecteur-directeur général de l'artillerie.
Pendant la campagne de Russie en 1812, il appartient au 1er corps commandé par le prince d'Eckmulh en qualité de directeur général du parc d'artillerie.
Il assiste aux batailles de la Moskowa, de Krasnoé, de la Bérésina. Pendant une partie de la retraite, il est chargé du commandement du parc d'artillerie du 1er corps, et a le bonheur de le sauver d'une perte totale près de Krasnoé par une marche de dix lieues à travers champs.
En 1813, il organise et commande l'artillerie du 13e corps et de la 32e division militaire, toujours sous les ordres du maréchal Davout. Il crée à Hambourg tout le matériel d'artillerie nécessaire à la défense de cette place, et se trouve aux combats des 9 et dans les îles de Wilhelmsbourg .
Il a 49 ans lorsqu'on le met à la retraite le . Rétabli dans le cadre de réserve le , il est remis à la retraite, pour raison d'âge, le .
Durant ce temps, rendu à la vie privée, il habite toujours Lille. On le voit ainsi, pendant vingt-sept ans, président du bureau de bienfaisance de la ville de Lille.
Il est mort Ă Lille le .
Il devient chevalier de la Légion d'honneur à la création le , il est nommé officier le et commandeur le .
Le roi Louis XVIII le proclame chevalier de Saint-Louis le . Il devient peu de temps après commandant de l'École d'artillerie de Douai.
Notes et références
- Page286 - Fastes de la Légion d'Honneur par A. Lievyns, Jean-Maurice Verdot, Pierre Bégat - Publié en 1844 - archivé à l'université du Wisconsin-Madison - numérisé par Google Books
Source partielle
« Jean-Pierre de Jouffroy », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]