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Jean-Pierre Tirouflet

Jean-Pierre Tirouflet, né le à Boulogne-Billancourt est un homme d'affaires, qui fut président de Rhodia. La communication de cette entreprise sur ses comptes, pendant sa présidence, a fait l'objet de mises en cause judiciaires.

Jean-Pierre Tirouflet
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Carrière

Né en 1950, il est le fils de Jacques Tirouflet, vice-président du Conseil général de la Sarthe, et le frère de Michel Tirouflet, conseil en gestion aventureuse de patrimoine. Diplômé de Sciences-Po et de l’ENA (promotion Guernica), il commence une carrière administrative avant d’entrer, en 1983, à la direction financière du Groupe Rhône-Poulenc, qu’il dirige pendant une dizaine d’années. Il introduit à cette occasion un certain nombre de montages financiers complexes, que les milieux financiers de l’époque finissent par désigner par le terme ambigu de « tiroufletteries ».

En 1998, il prend la prĂ©sidence de Rhodia, avec le soutien de Jean-RenĂ© Fourtou. Ce dernier a en effet dĂ©cidĂ© avec Jurgen Dormann (prĂ©sident de Hoechst de fusionner les secteurs dits des sciences de la vie des deux groupes RhĂ´ne-Poulenc et Hoechst pour crĂ©er Aventis en 1999, et dĂ©cide de ce fait de mettre sur le marchĂ© la branche chimie afin qu'Aventis soit vis-Ă -vis des marchĂ©s un « pure player ». Après des acquisitions importantes ( Allbright et Wilson puis Chirex) , Rhodia de ce fait fortement endettĂ© est rapidement en difficultĂ© lors du retournement de cycle de la chimie et des actionnaires minoritaires demandent la dĂ©mission de Jean-Pierre Tirouflet mais ils sont dĂ©savouĂ©s Ă  l'AG ..

Affaire Rhodia

La fronde est menée par le financier Hugues de Lasteyrie associé avec le groupe Bruxelles Lambert (Albert Frère), le financier Edouard Stern et par l’Association des actionnaires minoritaires (Adam), présidée par Colette Neuville. Ils reprochent à Aventis, qui reste le principal actionnaire de Rhodia, d’avoir géré l’entreprise pour son seul intérêt : Aventis aurait conservé les activités rentables, tandis que Rhodia aurait repris les sites chimiques pollués et la gestion des retraites de plus de 13 000 ex-salariés de Rhône-Poulenc. Selon les minoritaires, Jean-Pierre Tirouflet aurait produit de l’information financière trompeuse, ce qu’un rapport de l’Autorité des marchés financiers de semble confirmer.

En , Jean-Pierre Tirouflet démissionne. En 2004, Rhodia affiche une perte de 626 millions d’euros. En , il touche une indemnité de départ se montant à 2,1 millions d’euros. En , une retraite chapeau de l’ordre de 5,3 millions d’euros lui est allouée.

Suites judiciaires

Les juges financiers Henri Pons et Jean-Marie d'Huy sont saisis Ă  partir d’ d'une enquĂŞte visant le groupe Rhodia pour « prĂ©sentation de comptes inexacts, diffusion d'informations fausses et mensongères sur la situation d'un Ă©metteur cotĂ© sur un marchĂ© rĂ©glementĂ© ». Cette enquĂŞte fait suite Ă  des plaintes dĂ©posĂ©es en 2003 par le banquier Edouard Stern - assassinĂ© en Ă  Genève - et en par le financier Hughes de Lasteyrie - dĂ©cĂ©dĂ© d'un infarctus en . En , l’AutoritĂ© des MarchĂ©s a infligĂ© 750 000 euros d'amende Ă  Rhodia et 500 000 euros Ă  Jean-Pierre Tirouflet pour communication financière « inexacte, imprĂ©cise et trompeuse » entre 2001 et 2003. Le , Ă  l’issue de deux jours de garde Ă  vue, Jean-Pierre Tirouflet est mis en examen par les juges Pons et d'Huy. Il est accusĂ© de « diffusion d'informations fausses ou mensongères sur la situation d'un Ă©metteur cotĂ© sur un marchĂ© rĂ©glementĂ©, dĂ©lit d'initiĂ© et recel de dĂ©lit d'initiĂ© »[1].

Notes et références

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