Jean-Pierre Mouchard
Jean-Pierre Mouchard, né le [1] à Phnom-Penh (protectorat français du Cambodge), est un éditeur et un homme d'affaires (puis gestionnaire de fortune) français.
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François Beauval |
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Biographie
Éditeur
Éditeur de beaux livres, Jean-Pierre Mouchard était directeur et propriétaire en France des éditions Les Arts lithographiques (La Seyne-sur-Mer, Var)[2] ou François Beauval, mises en faillite en 1992, et actionnaire d'une imprimerie au Portugal[3].
Liens avec Jean-Marie Le Pen
Dans l'édition de livres par correspondance, il se rapproche de Jean-Marie Le Pen[4] - [5]. Ils font de la voile ensemble et s'associent dans la création de plusieurs maisons d'édition basées à Genève (Crémille, Famot, Ferni).
En 1991, Jean-Pierre Mouchard devient trésorier de deux associations de collecte de fonds (Cotelec[6] et Cotelec-JM Le Pen) du Front national[7], sous le nom de François Beauval.
L'affaire de l'« aquazole »
En 1992, il fait son entrée dans le secteur du pétrole et des carburants en prenant des participations et en devenant le directeur d'Ecotec, une société dont l'objet est, en principe, « l'achat de tous immeubles et droits immobiliers en vue de la location ou de la revente à des tiers » et qui a été créée par Jean Garnier, un promoteur immobilier d'origine belge. Cette société a aussi comme associé Charles Miriel, un ancien mercenaire et barbouze franco-chilien qui affirme avoir mis au point « par hasard, en jouant avec différents ingrédients chimiques » un procédé permettant de diluer le gazole avec de l'eau, et qui a déposé le brevet du « gazole allégé » qu'il a apporté à la société[3].
Le beau-frère de Jean-Pierre Mouchard, Éric Vandesher, qui se trouve être directeur des filiales grands produits chez Elf-Aquitaine l'aide à vendre le brevet au groupe pétrolier au cours d'un déjeuner au restaurant le Jockey's à Madrid. Des fonds importants circulent entre les sociétés d'édition, Ecotec et des sociétés panaméennes[8].
Par la suite, en 1999, Charles Miriel, l'auteur du brevet, portera plainte contre Jean Garnier et Jean-Pierre Mouchard pour avoir vendu à son insu le brevet, après l'avoir évincé de la société Socotec qui avait été créée pour en faire l'exploitation[9].
Famille et vie privée
La famille Mouchard est une famille de colons français d'Indochine de tendance « réactionnaire et maréchaliste »[10].
Jean-Pierre Mouchard est le père du journaliste Laurent Joffrin[11].
Il possédait un yacht et le château de Moncé à Limeray, près d'Amboise qu'il a vendu il y a quelques années.
Publication
- Souvenirs d'un petit colonial, Vendôme, Éditions du Passé composé, 2013 (ISBN 978-2-35468-023-7)
Notes et références
- D'après la notice de personne du catalogue général de la BnF.
- Voir sur catalogue.bnf.fr.
- « Elf, moteur à eau et amitiés sulfureuses. La compagnie pétrolière a acheté 13 millions de francs à d'étranges hommes d'affaires le brevet d'un carburant peu polluant dont l'efficacité reste à prouver », in Libération, 24 décembre 1996.
- Ian Hamel, « L’entourage de Le Pen anime une discrète société, basée à Genève », sur swissinfo.ch, .
- Jean-Arnault Dérens, « TPI : le général croate fugitif Ante Gotovina est un citoyen français », sur monde-diplomatique.fr, Le Monde diplomatique, .
- Voir sur lemonde.fr du .
Dans un « Droit de réponse » cité en fin d'article, Jean-Marie Le Pen écrit : « Jean-Pierre Mouchard n'a jamais été mon trésorier ni le trésorier de quelque campagne que ce soit, mais le trésorier de Cotelec de 1991 à 1997. » - « Les secrets offshore de Jean-Marie Le Pen », Slate.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Karl Laske, « Jean-Pierre Mouchard, le compagnon d'édition. Il dirigeait la société visée par l'enquête. », Libération, 14 mai 1999.
- Gilles Gaetner, « Elf, Le Pen et l'aquazole », L'Express, 4 février 1999.
- « Portrait de Laurent Joffrin », Le Nouvel Économiste,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Bibliographie/ Biographie. Qui est Laurent Joffrin ? » La République des Lettres, 27 janvier 2009, sur republique-des-lettres.fr.