Jean-Pierre Milovanoff
Jean-Pierre Milovanoff, né le à Nîmes[1], est un écrivain français, lauréat du prix des libraires en 2000.
Naissance | |
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Père |
Paul Milovanoff (d) |
Mère |
Renée Milovanoff (d) |
Fratrie |
Christian Milovanoff Gérard Milovanoff (d) |
A travaillé pour | |
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Genre artistique |
roman, essai, poésie, théâtre |
Distinction |
Biographie
Jean-Pierre Milovanoff est le fils de Paul Milovanoff, un ingénieur né en Russie qui a quitté son pays en 1919 ; sa mère Renée Gaillard, institutrice[1], est d'origine provençale[2]. Il grandit à Saint-Gilles, où sa mère est en poste, et assure y avoir découvert la « beauté du monde » en contemplant le delta du Rhône[1]. Ayant déménagé à Nîmes, dans une maison précaire qu'il décrira plus tard dans Russe blanc, il suit les cours au Lycée Alphonse-Daudet où, « enfant de la garrigue », il se passionne pour la lecture et la musique, fréquentant pêle-mêle les auteurs de série noire, les poètes français et le jazz[1]. Il passe ses étés chez un oncle au Grau-du-Roi, et fréquente assidûment la bibliothèque municipale de Nîmes[1]. Il s'essaie d'abord à la poésie[1].
Il suit ensuite des études de lettres à Montpellier et à la Sorbonne, achevées en 1966[1]. Il est producteur de radio à France Culture et séjourne successivement à Paris, Montpellier et Copenhague. Son premier roman La Fête interrompue est publié en 1970. Il écrit trois recueils de poèmes intitulés Borgo Babylone, La Ballade du lépreux et Noir devant.
Jean-Pierre Milovanoff reçoit en 1997 le prix Goncourt des lycéens pour son roman Le Maître des paons.
Si, comme le relève Bernard Bastide, « un grand nombre de ses œuvres littéraires sont ancrées dans l'espace nîmois » (ainsi de L'Ouvreuse, La Splendeur d'Antonia ou encore La Mélancolie des innocents)[1], il s'est installé dans diverses autres communes du Gard depuis son retour en France en 1970 : près de Sommières, à Villeneuve-lès-Avignon, aux Angles, au Grau, et enfin à Génolhac[3] - [4].
Œuvres
- Romans
- La Fête interrompue, Les Éditions de Minuit, 1970
- Rempart mobile, Les Éditions de Minuit, 1978
- L'Ouvreuse, éditions Julliard, 1993
- La Rosita, éditions Julliard, 1994
- Russe blanc, éditions Julliard, 1995
- La Splendeur d'Antonia, éditions Julliard, 1996 – Prix France Culture
- Le Maître des paons, éditions Julliard, 1997 – Prix Goncourt des lycéens
- L'Offrande sauvage, éditions Grasset, 1999 – Prix des libraires.
- Auréline, éditions Grasset, 2000
- La Mélancolie des innocents, éditions Grasset, 2002 – Prix France Télévisions
- Dernier Couteau, éditions Grasset, 2004
- Le Pays des vivants, éditions Grasset, 2005
- Tout sauf un ange, éditions Grasset, 2006
- Emily ou la Déraison, éditions Grasset, 2008
- L'amour est un fleuve de Sibérie, éditions Grasset, 2009
- Terreur grande, éditions Grasset, 2011 – Prix du « roman historique » des Rendez-vous de l'Histoire de Blois 2011[5], Prix François-Mauriac de la région Aquitaine 2011[6]
- L'Hiver d'un égoïste et le Printemps qui en suivit, éditions Grasset, 2012
- Le Visiteur aveugle, éditions Grasset, 2014
- Le Mariage de Pavel
- L'Homme des jours heureux, éditions Grasset, 2020 (ISBN 978-2246862253)
- Théâtre
- Squatt, éditions Comp'Act, 1988
- Le Roi d'Islande, éditions Comp'Act, 1990
- Side-car, éditions Comp'Act, 1990
- Cinquante mille nuits d’amour, éditions Julliard, 1995
- Ange des peupliers, éditions Julliard, 1997
- Essai
- Presque un manège, éditions Julliard, 1998
- Poèmes
- Borgo Babylone, éditions Unes, 1997
- Une petite main, éditions Unes, 1997
- La Ballade du lépreux, éditions Unes, 1998
- Noir Devant, éditions Seghers, 2004
- Livres pour enfants
- Les Sifflets de monsieur Babouch, éditions Actes Sud-Papiers, 2002
- Clam la rapide, éditions du Seuil, 2006
- La Carpe de tante Gobert, éditions Actes Sud-Papiers, 2008
Notes et références
- Bastide 2014.
- Bernié-Boissard et Boissard Velay.
- Bernié-Boissard, Boissard et Velay 2009.
- L'Heure bleue, France Inter, 4 juin 2018.
- « Les Rendez-vous de l'histoire décernent leurs prix », Livres Hebdo, (lire en ligne)
- Prix Francois-Mauriac 2011
Annexes
Bibliographie
- Bernard Bastide, « Je crois aux attachements... », Jean-Pierre Milovanoff », dans Bernard Bastide (dir.) (préf. Christian Giudicelli), Balade dans le Gard : sur les pas des écrivains, Paris, Alexandrines, coll. « Les écrivains vagabondent » (réimpr. 2014) (1re éd. 2008), 255 p. (ISBN 978-2-370890-01-6, présentation en ligne), p. 18-25
- Catherine Bernié-Boissard, Michel Boissard et Serge Velay, Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide, , 255 p. (présentation en ligne), p. 170-171