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Jean-Pierre Le Goff (orfèvre)

Jean-Pierre Le Goff (occasionnellement Jean-Pierre Roux-Le Goff ; Morlaix, - [1]) est un marchand et maître-orfèvre ayant exercé dans la jurande de Morlaix entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et le début du XIXe[2]. Il en est le représentant principal du fait de son abondante production[OBB 1]. Son fils, Paul Le Goff, sera le dernier orfèvre en exercice à Morlaix[OBB 2].

Jean-Pierre Le Goff
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Morlaix
Activités
Enfant
Autres informations
Membre de
Jurande des orfèvres de Morlaix (d) ()

Biographie

Jean-Pierre Le Goff naît le . Il entre en apprentissage en 1732 chez Claude Cornen, qu'il quitte trois mois après pour apprendre le métier chez Mathurin Héliès[OBB 3].

En 1752, il demeure à Paris dans le quartier de Saint-Germain-l'Auxerrois, qui est celui des compagnons[OBB 3]. Il épouse le de cette année là Éléonore Hamon. Le , il obtient son diplôme de maîtrise et s'installe quai de Léon à Morlaix[OBB 3]. Une autre source mentionne une installation en 1754[OBB 1].

À partir du , il a pour apprenti Guy-François Pellé-Desforges.

Éléonore décède le . Ils ont eu trois filles et trois fils dont Paul, qui deviendra orfèvre[OBB 3] et Jean-Pierre-Marie qui sera apprenti orfèvre, reçu le mais qui ne s'installera pas[OBB 4].

L'inventaire de son atelier, réalisé le est long de 16 feuillets. Il présente de nombreux détails quant au travail d'orfèvre de l'époque[OBB 5]. Cet inventaire est sans doute fait pour ce second mariage, qui a lieu le avec Catherine-Barbe Le Roux. À la suite de ce mariage il prendra occasionnellement le nom de Jean-Pierre Roux-Le Goff[OBB 3].

En 1779, il est l'un des quatre orfèvres inscrits pour la ville de Morlaix avec Mathurin Héliès, Jacques-Pierre Langlois et Denis de Lachèse[OBB 3].

Le , il est le prévôt de la jurande des orfèvres de Morlaix[OBB 3]. Son nom ne figure pas au cahier de doléances des orfèvres de Morlaix[OBB 4].

Il décède en 1790 à l'âge de 74 ans[OBB 4].

Poinçons

Plusieurs poinçons de maître ont été relevés :

  • « I.P.G. »[2]
  • « G » avec un point au-dessous et une fleur (une rose) au-dessus[P 1] - [P 2] ;
  • 1779 : « IP » couronnĂ©, sĂ©parĂ© par une hermine, « G » au-dessous, fleur de lys encadrĂ©e de deux points au-dessus[OBB 3] ;
  • un poinçon portant une losange et une Ă©toile[P 3].

Travaux

Réparations et chantiers réguliers

Il effectue régulièrement des travaux pour l'Église Saint-Melaine de Morlaix (1756, 1757-1771)[OBB 3].

Il restaure plusieurs pièces du trésor de Saint-Jean-du-Doigt entre 1765 et 1772[OBB 3].

De 1775 à 1785, il effectue une douzaine d'inventaires après décès[OBB 3].

Pièces remarquables

Un seau à aspersion avec son goupillon en argent[2], faisant partie du trésor de Saint-Jean-du-Doigt, classé au titre objet des monuments historiques le [P 4].

Un calice et sa patène, pour l'église Saint-Pierre de Taulé, exécutés entre 1706 et 1708. La coupe est exécutée par, le pied par François de Saint-Aubin. L'ensemble est inscrit au titre objet des monuments historiques le , puis classé au titre objet le [P 5].

Des coquilles de baptême (Saint-Thégonnec, Pleyber-Christ, Île-de-Batz)[3].

Une croix-reliquaire exécutée en 1769 pour l'église Saint-Pierre de Pleyber-Christ, inscrite au titre objet des monuments historiques le , puis classée au titre objet le [P 6].

Un ciboire pour l'église de Saint-Thégonnec, réalisé entre 1766 et 1771 ; la coupe du ciboire porte le poinçon H. N., identifiant un orfèvre de Lyon. Classé au titre objet le [P 7].

Une croix-reliquaire exécutée en 1780 pour l'église Saint-Pierre de Plougasnou, classée au titre objet le [P 8].

Un ciboire ainsi qu'un calice et sa patène, tous exécutés en 1780 pour l'église Saint-Pierre de Plouvorn, et classés au titre objet le [P 9] - [P 10].

Un encensoir au Vieux-Bourg (Côtes-d'Armor), en argent, daté de 1798 et classé au titre objet le [P 11].

Un calice et sa patène pour l'église du Sacré-Cœur de Douarnenez, classés au titre objet le [P 12].

Une patène pour l'église Notre-Dame de Plourin-lès-Morlaix classée au titre objet le [P 13].

Une lampe de sanctuaire pour l'église Saint-Pierre de Plouénan, inscrite au titre objet des monuments historiques le , puis classée au titre objet le [P 14].

Une cafetière, conservée au Château de Laarne, Belgique[OBB 4].

Voir aussi

Bibliographie

Yves-Pascal Castel, Denise Dufief-Moirez, Jean-Jacques Rioult et al., Les orfèvres de Basse Bretagne, Rennes, Association pour l'Inventaire de Bretagne, coll. « Inventaire générale des monuments et richesses artistiques de la France, Région de Bretagne », , 440 p. (ISBN 2 90 50 64 20 X)

Notes et références

Notes
  1. Rioult 1994, p. 49.
  2. Rioult 1994, p. 50.
  3. Rioult 1994, p. 137.
  4. Rioult 1994, p. 138.
  5. Rioult 1994, p. 443
Références
  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. René Couffon et Alfred Le Bars, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, , 551 p. (lire en ligne).
  3. Guillaume Denniel, « Coquille de baptême », sur Art Sacré - Patrimoine religieux et Création artistique (consulté le ).
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