Jean-Pierre George
Jean-Pierre George, né le à La Baule (Loire-Inférieure) et mort le à HyÚres (Var), est un écrivain, journaliste et dramaturge français.
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DĂ©cĂšs |
(Ă 80 ans) HyĂšres |
Nom de naissance |
Jean-Pierre Albert EugĂšne George |
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Fratrie |
Biographie
Originaire de Sceaux, en région parisienne, Jean-Pierre George est le fils de Germaine Roncé et de Pierre George, géographe, membre de l'Institut de France, professeur à la Sorbonne et à l'Institut d'études politiques de Paris pendant trente ans.
LicenciĂ© en philosophie Ă la Sorbonne, Jean-Pierre George tourne le dos Ă lâuniversitĂ© en 1962.
Ă cette Ă©poque, il rencontre chez le philosophe Henri LefĂšbvre, Guy Debord, fondateur de lâInternationale situationniste. et sa femme MichĂšle Bernstein. Ce groupe, faisant suite au dadaĂŻsme et au surrĂ©alisme, proposait, sur la base dâune critique radicale des conformismes sociaux, individuels et politiques, la crĂ©ation de situations et de comportements nouveaux. Dans cet esprit, Jean-Pierre George publie en 1965 chez Julliard un roman-collage , Lâillusion tragique illustrĂ©e [1], mais il sâĂ©loigne des situationnistes en 1966.
Chez le mĂȘme Henri LefĂšbvre, Jean-Pierre George rencontre en 1968 Rita Renoir, cĂ©lĂšbre strip-teaseuse du Crazy Horse Saloon. Il devient son compagnon et privilĂ©gie le monde du spectacle au dĂ©triment d'une carriĂšre littĂ©raire. Pendant une dizaine dâannĂ©es, il suit Rita Renoir dans ses tournĂ©es en France et en Europe. Il est Ă la fois Ă©clairagiste, chauffeur, photographe, puis metteur en scĂšne. En septembre 1968, il accompagne la comĂ©dienne dans La PoupĂ©e d'Audiberti, spectacle mis en scĂšne par Marcel MarĂ©chal pour l'inauguration du ThĂ©Ăątre du HuitiĂšme Ă Lyon. Rita Renoir y incarnait Marion, la PoupĂ©e. Le Magazine LittĂ©raire puis le Monde dans un article de Bertrand Poirot-Delpech s'en font l'Ă©cho[2]. De 1970 Ă 1974, en Italie puis Ă Paris, il co-Ă©crit et met en scĂšne avec elle Le Diable[3]. SaluĂ© par la presse en Italie (magazine L'Europeo en 1971 sous le titre La donna e un essere impuro ?) ce spectacle Ă©rotique hors normes remettait en cause et bousculait la notion mĂȘme de spectacle. Il attira ensuite le tout Paris au ThĂ©Ăątre de Plaisance[4] . On y vit Leonor Fini, Hector de Galard, Jack Nicholson, et mĂȘme Jean-Paul Sartre.
LiĂ© dâamitiĂ© avec lâĂ©crivain Denis Tillinac, celui-ci invite Jean-Pierre George Ă publier dans sa maison dâĂ©dition La Table Ronde dans les annĂ©es 1990. En 1995, il publie Naissance dâune princesse chez cet Ă©diteur[5]. Le Diable et la Licorne, en 2004, est un brĂ»lant hommage Ă Rita Renoir, dite la Licorne dans le texte[6].
Jean-Pierre George travaille aussi comme journaliste. En 1965, Philippe Grumbach publie sa premiĂšre chronique dans la revue Pariscope, conçue dans lâesprit du New Yorker, oĂč sa signature cĂŽtoie celle de Pierre Kast, Jean Cau, etc. Par la suite, il collabore avec le Magazine littĂ©raire pendant une vingtaine dâannĂ©es et, entre autres publications, Ă Lui (magazine), et aux journaux LibĂ©ration et Le Matin de Paris. Il met fin Ă sa collaboration avec les medias Ă la fin des annĂ©es 1990.
En 2014, Fabrice Gaignault, dans son Dictionnaire de littĂ©rature, Ă l'usage des snobs, le dĂ©crit comme un « Personnage Ă tĂȘte de Topor, gĂ©nĂ©ralement coiffĂ© d'un feutre mou, ayant adoptĂ© pour rĂšgle d'apparence cette devise de Max Ernst : C'est le chapeau qui fait l'homme. Le style, c'est le tailleur. »
Jean-Pierre George Ă©crit pour la cinĂ©aste Marianne Lamour le scĂ©nario du film documentaire Sans lâamour on nâest rien du tout[7], consacrĂ© Ă la vie dâĂdith Piaf.
Ă partir de mai 2020, il vit sur lâĂźle du Levant oĂč Rita Renoir, sa compagne des annĂ©es 1970, avait fait construire une maison[8]. Il y est dĂ©cĂ©dĂ© le 28 septembre 2020[9].
Publications
- Lâillusion tragique illustrĂ©e, Julliard, 1965. Ce livre est citĂ© dans de multiples ouvrages consacrĂ©s Ă Guy Debord et au mouvement des Situationnistes. Il s'agit d'un livre-collage, « une succession de sĂ©quences faites dâĂ©lĂ©ments prĂ©fabriquĂ©s et dĂ©coupĂ©s dans la presse[10]. »
- Naissance dâune princesse, La Table Ronde, 1995. « Dans la tradition de La Fontaine et de Marcel AymĂ© et dans un style qui mĂȘle le rythme du rock, le blues du sentiment et la prĂ©cision du classicisme, Jean-Pierre George nous ouvre le jardin extraordinaire de la crĂ©ation » Olivier FrĂ©bourg, la Table Ronde.
- Le Diable et la Licorne, MĂ©taphysique du strip-tease, La Table Ronde, 2004. « Quant Ă ce troisiĂšme ouvrage de Jean-Pierre George, prosateur aux paupiĂšres de jupes, il est Ă©crit comme un cristal. A travers lui sâexprime toute cette pĂ©riode aventureuse (la dĂ©cennie soixante) qui hĂ©sita entre rĂ©volution et Ă©clipse, errance et Ă©treinte. » Guy Darol dans Le Magazine des livres- Le 4 avril 2006[11]
Notes et références
- Jean-Pierre George, L'Illusion tragique illustrée, Julliard, (lire en ligne).
- « La poupĂ©e, de Jacques Audiberti », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Rita Renoir, IntĂ©rieur nuit | MĂŒller-Fokker » (consultĂ© le )
- « Les diables de Rita Renoir », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Jean-Pierre George, « Naissance d'une princesse de Jean-Pierre George - Editions Table Ronde », sur www.editionslatableronde.fr (consulté le ).
- Jean-Pierre George, « Le Diable et la Licorne de Jean-Pierre George - Editions Table Ronde », sur www.editionslatableronde.fr (consulté le ).
- « Piaf: Sans amour on n'est rien du tout » (consulté le ).
- Hodie, « L'ßle du Levant en 1968 dans Le diable et la licorne », sur ßle du levant - domaine naturiste d'héliopolis, cité du soleil (consulté le )
- HODIE, « ßle du levant - domaine naturiste d'héliopolis, cité du soleil », sur ßle du levant - domaine naturiste d'héliopolis, cité du soleil (consulté le )
- « négatif » (consulté le ).
- « Jean-Pierre George â MĂ©taphysique du strip-tease [rien ne te soit inconnu] », sur www.guydarol.com (consultĂ© le ).