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Jean-Philibert de Challes

Jean-Philibert de Challes, dit parfois Jean-Philibert Loriol de Châles, mort en 1544, est un ecclésiastique, abbé d'Ambronay (1527-1544), évêque de Maurienne (1532-1544).

Biographie

Origines

Jean-Philibert de Challes (Châles) est le « rejeton d'une illustre famille », selon Besson[1], la famille de Challes[2]. Il est le fils d'Amédée de Challes, coseigneur de Monterminod, premier maître de l'Hôtel du duc, et de Jeanne de Loriol (ou Oriol, Oriolaz, Orioli), dont il hérite les titres de seigneur de Challes et Corgenon en Bresse[2]. Cette dernière est la fille de Sibued de Loriol, chancelier de Bresse[2].

Il est le neveu, à la mode de Bretagne[2], de Louis de Gorrevod[3], auquel il succédera à Ambronay, puis en Maurienne. Besson le donne pour second et dernier évêque de Bourg[1]. En effet, le Chapitre de Bourg l'appelle pour succéder à son oncle, mais cette nomination n'est pas confirmée et le diocèse est supprimée en 1534, peu de temps avant l'invasion de la Bresse par les troupes du roi de France François Ier[4].

Carrière

Armoiries : d'argent à la croix ancrée de sable
Armoiries :
« D'argent Ă  la croix ancrĂ©e de sable Â»[2] - [5].

Jean-Philibert de Challes est nommé évêque de Maurienne le , mais il faut attendre le pour qu'il soit consacré[4] - [6]. En effet, le roi François Ier envahit non seulement la Bresse, puis le Bugey, mais il occupe ensuite le duché de Savoie en 1536[4].

Le , il vend l'ensemble de ses droits sur Monterminod à Pierre Lambert, issu d'un famille bourgeoise de Chambéry, président de la Chambre des comptes de Savoie[2] - [7]. Moins d'un mois plus tard, le 26, Monterminod est cédé à noble Antoine Piochet, écuyer ducal[2].

Alors qu'il se rend en France — l'annĂ©e est inconnue[6] — pour demander des rĂ©parations des dĂ©gâts causĂ©s Ă  sa ville par l'occupation, il perd, dit-on, le « titre original de la fondation du siège de Maurienne par Gontran Â»[8], ainsi que plusieurs autres titres et chartes[1].

Jean-Philibert de Challes meurt au cours de ce voyage[6], probablement au cours de l'année 1544[2], mais sans que l'on ne sache où précisément[5].

Notes et références

  1. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye (copie de l'exemplaire Bibliotheque cant. et univ. Lausanne), S. Hénault, , 506 p. (lire en ligne), p. 303-304.
  2. Amédée de Foras et François-Clément de Mareschal de Luciane (continué par), Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), p. 343, 346.
  3. Ansgar Wildermann / TCH, « Gorrevod, Louis de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. Angley 1846, p. 282-284.
  5. Ch. Rostaing, « Blasons des Évêques de Maurienne », Travaux de la Société d'histoire et d'archéologie de la province de Maurienne, t. 12,‎ , p. 107 (lire en ligne, consulté en ).
  6. Angley 1846, p. 286.
  7. Gabriel Pérouse, Les environs de Chambéry : Guide historique et archéologique, La Fontaine de Siloé, coll. « Le Champ régional », , 389 p. (ISBN 978-2-908697-47-6, lire en ligne), p. 38.
  8. Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Paris, éd. Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539), p. 82.

Voir aussi

Bibliographie

  • Ambroise Angley (18xx-18xx, historien et prĂŞtre), Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, impr. de J.-B. HĂ©ritier, , 500 p. (lire en ligne), chap. LXX(II) (« Jean-Philibert de Châles »), p. 282-293.

Articles connexes

Liens externes

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