Jean-Paul RĂ©ti
Jean-Paul Réti est sculpteur. Ses œuvres sont présentes sur plusieurs continents.
Naissance | |
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Nationalité |
Française |
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sculpteur |
Maître | |
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Distinction |
Prix de Rome 1978, Prix Fulbright (US) 1985, Prix Akari, Japon |
Biographie
Né à Brașov (Transylvanie) par un hasard : son père médecin y a travaillé pendant une année en mission et y était installé avec sa famille. L’enfant n’y a passé que quelques mois de sa vie, puis s’est retrouvé à Budapest, ville de son père. Sa mère, Parisienne, s’y est installée comme traductrice, correctrice. Jean-Paul Réti y a commencé ses premières classes, jusqu’au jour où sa mère a décidé de lui faire gagner la France en 1957. Interrogé sur ses souvenirs d’enfance dans une interview, il les avait résumés ainsi: « « J’étais à Budapest quand quelques centaines de personnes ont fait tomber la statue de Staline de huit mètres de haut de son piédestal. Puis, quelques mois plus tard, j’ai vécu un véritable cyclone en Normandie, près de Grainville. Des pommiers ont été arrachés sous mes yeux, dévoilant leurs racines. Ces deux ’arrachements’ auxquels j’ai assisté ont peut-être dicté le contenu de mes sculptures.» »
Il considère l’année de son enracinement en France comme l’année de sa naissance : 1956.
C’est vrai et faux à la fois. Mais apparemment c’est la date qu’il considère comme la plus importante dans sa vie.
Une coïncidence : le blason de Brasov est une racine surmontée d’une couronne. Peut-on admettre qu’un enfant de quelques mois ait pu retenir ce motif ?
Ses études l’ont fait passer par Jussieu pour frôler la sociologie mais aussi la psychologie à Censier pour passer finalement aux Beaux-Arts. Presque enfant, il y imprimait quelques-unes des affiches devenues symboles du mouvement devenu national.
Aux Beaux-Arts il a été le pionnier en sculpture des survols de paysages urbains qui montrent autant la surface, les arbres, les architectures que les sous-sols et nos réseaux artificiels enfouis qui sont nos « racines » de citadins.
Il a développé cette vision, élève de César, aux Beaux-Arts puis plus tard à la Villa Médicis dont il a été pensionnaire de 1978 à 1980. Il a été le premier en sculpture pour ces « vues du ciel » si bien décrit à son sujet par Alberto Moravia, aussi par Pascal Bonafoux.
Alberto Moravia écrit (extrait de son commentaire de l’exposition romaine) : « Avec Reti nous sommes face à des sculptures qui évoquent les caractéristiques de la photographie, de la peinture, du design et de l’art de l'environnement. En effet, le problème de Reti consiste non seulement dans la restitution phénoménologique de la situation de vol mais aussi dans la mise en place dans l'environnement de l'objet qui en résulte. Il s'agit donc, après celui de l'expression, de résoudre le problème pas toujours fondamental, mais, dans le cas de Reti, il semble justement pris en considération, de la jouissance. Reti ne place pas ses sculptures et les paysages vus en vol sur des surfaces horizontales : il les accroche au mur, verticalement. Confirmant ainsi, implicitement, son intérêt pour le renversement qui, dans certaines conditions, frappe le sujet qui regarde comme l'objet qui est regardé. »
Plus tard le Prix Fulbright américain lui a permis d’essaimer son travail d’Arizona au Colorado, et diverses villes aux États-Unis.
Après ses séjours en Italie, aux USA ainsi qu’au Japon pour y apprendre la technique du papier Washi, il revenait chaque fois dans son atelier parisien, un lieu devenu un site de création emblématique appelé « les Frigos » pour lequel il a mené et mène des batailles sans fin en activiste fervent pour garder dans Paris les artistes et les artisans.
En France, ses sculptures sont présentes dans la collection privée de François Pinault, au MAC de Marseille, à la Fondation Ricard, etc.
Il a eu des rencontres et des collaborations marquantes par le passé avec Dubuffet, Botero, Klossowski., etc.
Expositions
- 1977 : École nationale supérieure des beaux-arts, Paris.
- 1980 : Palazetto Rosso, GĂŞnes.
- 1980 : Milan.
- 1980 : GĂŞnes.
- 1982 : Carlhian, Paris.
- 1991 : Carlhian, Paris[1].
Distinctions
- Prix d’encouragement, bourse de l’Académie des Beaux-Arts 1975 Pensionnaire de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis, 1978),
- Lauréat du concours national de la Fondation Elf Aquitaine (1983),
- Lauréat du concours national de sculpture Fondation Paul Ricard (1985),
- Prix Fulbright (USA 2001),
- Prix Akari (Japon, 2014)
Bibliographie
- Jean-Paul Reti. Sculptures. Villa Medici. . Rome : Académie de France à Rome, 1980.
- Jean Paul Reti. -. Rome : Galleria Nuovo Carpine, 1981.
- L'espace du regard : Alain Hentschel, Bruce Stadlman, Jean-Paul Reti, Georges Allyn : exposition, -, Parsons Paris School of Design, Paris : Fondation Mona Bismarck , 1991.
- Terre d'union, la Terre vue du ciel : sculptures de Jean-Paul Reti et images satellites de l'Agence spatiale européenne, 2000, (BNF 38937082).
Notes et références
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Jean-Paul RĂ©ti Ă la galerie Corcia sur galeriecorcia.com.