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Jean-Marie Hennin

Jean-Marie Hennin (né en 1950 à Gournay-en-Bray) est un architecte français.

Jean-Marie Hennin
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Biographie
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Biographie

Hennin effectue des études secondaires au lycée Félix Faure de Beauvais avant d’entrer à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il y rencontre son futur associé, Nicolas Normier, et obtient son diplôme d’architecte en 1977. C’est également fin des années 1970 qu'ils constituent l’agence d’architecture Hennin Normier.

Le premier concours gagné par l'agence, il y a 30 ans, un groupe scolaire dans les Vosges, préconisait des toitures solaires, marquant ainsi l'intérêt des concepteurs pour ce qui allait devenir le développement durable. Cette préoccupation ne les a jamais quittés et s'imprime toujours dans leurs projets.

Le quotidien professionnel, fait de tout type d'opérations, est régulièrement ponctué de projets « atypiques » :

  • l’Avenue de l’Europe pour l'Exposition universelle de 1992 Ă  SĂ©ville, sur l'Ă®le de La Cartuja, projet qui, outre ses qualitĂ©s plastiques, offre un système de microclimatisation conçu avec l'UniversitĂ© de SĂ©ville et contribuera Ă  abaisser les tempĂ©ratures extĂ©rieures d'environ 7 °C ;
    L’avenue de l’Europe de l’Expo'92 de Séville
  • les Jardins des Fontaines Ă  ContrexĂ©ville, succession de places et de fontaines monumentales en marbre de Carrare et lave Ă©maillĂ©e,
    Les Fontaines de Contrexéville
  • le TĂ©lĂ©bus de Rouen, transport en commun de 11 km par tĂ©lĂ©phĂ©rique, dĂ©veloppĂ© avec Pomagalsky, Bouygues et GTM ;
    Télébus de Rouen

L'agence participe à de grands concours, nationaux et internationaux, qui permettent d'aborder la question de l'aménagement à toutes ses échelles :

  • Grand stade de France Ă  Saint-Denis, dont la couverture est constituĂ©e d'un immense anneau en bois et acier,
  • amĂ©nagement des 1 000 ha d'Euro Val d'Oise,
  • Prolongement de l'axe de La DĂ©fense : le territoire s'organise autour de la poĂ©sie d'un canal d'eau rectiligne, entre l'Arche et la Seine. (colaurĂ©at avec Roland Castro)
  • Étude d'une passerelle de 800 m en structure bois pour relier le Mont Saint Michel au continent.

Tous ces projets, pour certains issus de propositions d’agence, ne connaîtront cependant pas le bonheur d’une réalisation. Mais ils vaudront à leurs auteurs quelques distinctions : Grande Médaille de l’Académie d’Architecture, Prix du plus bel ouvrage de construction métallique.

Depuis les annĂ©es 2000, Jean-Marie Hennin met en application une mĂ©thodologie de participation des habitants aux projets urbains, distinguĂ©e en 2005 par le Prix du Projet Citoyen de l'unsfa et consultable sur le site « maĂ®trise d'usage Â». LancĂ©e sur la ZAC Paris Rive Gauche, la dĂ©marche a, depuis, largement dĂ©bordĂ© du cadre initial et conduit Ă  dĂ©velopper le principe de « l’empreinte dĂ©mocratique » d’un territoire, c’est-Ă -dire sa capacitĂ© Ă  intĂ©grer les habitants et les usagers dans l’ensemble des projets qui les concernent.

Ses travaux, études et réflexions sur la ville le conduisent à proposer une définition pour la ville durable : sédimentée et négociée, ces 2 caractères étant indissociables.

  • SĂ©dimentĂ©e : la ville est abordĂ©e comme une stratification de nappes successives, chacune produite par l'intelligence d'adaptation des hommes qui l'ont Ă©difiĂ©e, avec leurs outils simples (les particules Ă©lĂ©mentaires : le point, la droite, l'alvĂ©ole, qui elles-mĂŞmes s'assemblent en systèmes simples : le croisement, la trame, l'amas). La somme de ces nappes, que l'histoire s'ingĂ©nie Ă  fusionner, tĂ©moigne d'une intelligence sĂ©dimentĂ©e, qui Ă©chappe aux hommes pour produire ses propres outils, complexes : les figures urbaines. Le "sixte quint", figure urbaine identifiĂ©e par Paul Claval (La Logique des villes, 1981), en est une parfaite illustration. Intervenir dans la ville aujourd'hui, consiste donc, dans un premier temps, Ă  identifier ces figures complexes par un diagnostic sĂ©dimentaire pour, ensuite, les interroger sur leur capacitĂ© d'Ă©volution et d'intĂ©gration du projet urbain contemporain.
  • NĂ©gociĂ©e, en dĂ©veloppant en particulier la participation Ă©voquĂ©e ci-dessus, qui considère les habitants, usagers, citoyens, comme la troisième dimension du projet urbain, avec leur propre expertise de l'usage et du quotidien. L'expĂ©rience du terrain prouve que les effets induits, tels l'appropriation du projet par ses usagers, la crĂ©ation d'un lien social autour d'une dynamique de projet, l'instauration d'une plus grande confiance rĂ©ciproque entre les habitants et leurs Ă©lus, agissent durablement sur la responsabilisation des habitants et sur le mieux vivre ensemble.

La méthodologie de la maîtrise d'usage jette des passerelles entre ces 2 approches de la ville durable. Elle permet en particulier aux habitants, aux usagers de la ville, de s'investir dans un processus de coproduction de l'urbanité.

Prix

  • 1990 Prix du plus bel ouvrage de construction mĂ©tallique
  • 1990 MĂ©daille d'argent de l'AcadĂ©mie d'Architecture
  • 2005 Prix du Projet Citoyen[1]

Notes et références

Liens externes

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