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Jean-Marie Desgranges

Jean-Marie Desgranges est un prêtre catholique séculier et homme politique français, né le à Limoges et mort le à Rodez.

Jean-Marie Desgranges
Illustration.
Jean-Marie Desgranges en 1932
Fonctions
Député du Morbihan
–
Élection
RĂ©Ă©lection
Prédécesseur Fernand Violle
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Limoges (Haute-Vienne, France)
Date de décès
Lieu de décès Rodez (Aveyron, France)
Nationalité Drapeau de la France France
Profession PrĂŞtre
Religion catholique

Biographie

Ordonné prêtre en 1891 à Limoges, il participe activement à la vie intellectuelle en créant des centres d'études, ainsi qu'un journal, en 1905, Le Démocrate. Il est très connu comme conférencier. Un temps proche du mouvement du Sillon, il s'en désolidarise en 1908, et prend part de près au catholicisme social.

Malgré ses problèmes de vue, en juin 1915 il est nommé aumônier volontaire au groupe de brancardiers de la 34e division d'infanterie du 17e corps d'armée, puis est affecté à l'armée d'Orient. Ainsi, durant la Première guerre mondiale il passe trois ans sur le front français et un an sur le front oriental. Son courage lui vaut la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations dont une à l'ordre de l'armée. En 1921 (pour prendre rang du 16 juin 1620) il est fait chevalier de la Légion d'honneur puis sera promu officier de la Légion d'honneur en 1954[1].

Chanoine de la cathĂ©drale de Vannes, il est Ă©lu dĂ©putĂ© du Morbihan en 1928, quoique sans aucune attache avec la Bretagne. Il est constamment rĂ©Ă©lu jusqu'en 1940. Il vote les pleins pouvoirs au dernier PrĂ©sident du Conseil de la IIIe RĂ©publique PĂ©tain, comme la majoritĂ© des dĂ©putĂ©s. RetirĂ© Ă  Grenoble, il s'engage dans la RĂ©sistance et doit se cacher, pour cette raison, dans un couvent de religieuses[2]. Ce qui lui vaut d'ĂŞtre relevĂ© de l'inĂ©ligibilitĂ© (qui frappait les dĂ©putĂ©s ayant votĂ© les pleins pouvoirs au marĂ©chal PĂ©tain) par le Jury d'Honneur le 31 dĂ©cembre 1945. Après le conflit, il quitte la politique active, mais prĂ©side l'association des Ă©lus « Anciens de la Troisième Â», ouverte Ă  la gauche comme Ă  la droite, intitulĂ©e les Hommes libres, et se prĂ©occupe du sort des anciens parlementaires dĂ©clarĂ©s inĂ©ligibles et des personnes emprisonnĂ©es pour leur attitude supposĂ©e sous l'Occupation, avec la Fondation Notre-Dame-de-la-Merci. Il influence dans ce sens la loi d'amnistie de 1951, qui met fin Ă  ces emprisonnements politiques, en mĂŞme temps qu'elle interdit les poursuites contre les crimes de l'Ă©puration.

Dans son livre, Les Crimes masqués du résistantialisme (1948), il se fait dénonciateur des nombreux crimes et exactions censément commis au nom de la Résistance et l'« abominable exploitation de la vraie Résistance au profit de certains partis politiques » dans les mois qui suivent la Libération.

Erich Salomon: Jean-Marie Desgranges, Berlin, 1931

Ouvrages

  • Les Crimes masquĂ©s du rĂ©sistantialisme, Paris, Les Éditions de L’Élan (collection TĂ©moignages contemporains), 1948.

Sources

  • « Jean-Marie Desgranges », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [texte sur Sycomore].

Voir aussi

Notes et références

  1. Dossier de LĂ©gion d'honneur, Archives Nationales, cote 19800035/127/15993.
  2. Jolly 1960.
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