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Jean-Marie Barnaud

Jean-Marie Barnaud, né le 20 août à Saintes, est un poète et écrivain français.

Jean-Marie Barnaud
Naissance
Saintes
Activité principale
Ă©crivain ou Ă©crivaine
Distinctions
prix Guillaume-Apollinaire
Auteur
Genres
poésie, prose

Biographie

Jean-Marie Barnaud est le cinquième enfant au foyer de Pierre Barnaud, capitaine de vaisseau et de Madeleine Foucaud. La famille paternelle est d’origine provençale et maritime, la famille maternelle, issue des Charentes, est de tradition paysanne. Les deux influences se feront sentir dans son œuvre.

Enfance et formation

En 1946, la famille composée désormais de sept enfants s’installe à Paris après des déplacements à Brest, Toulon ou Vichy, au gré des affectations paternelles. Le jeune Jean-Marie passe son baccalauréat en 1957 après une classe de première au lycée Claude-Bernard et une classe de philosophie au lycée Janson-de-Sailly où il a pour condisciples Régis Debray et Clément Rosset.

En 1957 la famille emménage à Nice. Jean-Marie est en classe d’hypokhâgne au lycée Masséna où il se lie d’amitié avec Jean-Marie Gustave Le Clézio avant de suivre les cours de lettres modernes à l’Institut d’études littéraires de Nice. Il obtient sa licence de lettres en 1961 et épouse Moussia Barnathan le de la même année.

1961-1980 : le professeur de lettres, un ami, un maĂ®tre

Le jeune couple, qui s’installe d’abord Ă  Draguignan, aura trois enfants : Guillaume, nĂ© en 1962, Marc, nĂ© en 1963 et Pierre, nĂ© en 1966. Reçu au CAPES de lettres modernes en 1962, Jean-Marie Barnaud est nommĂ© professeur de lettres au lycĂ©e Marboeuf de Bastia. Il y enseigne de 1963 Ă  1969 tout en prĂ©parant Ă  partir de 1965, sous la direction de Jean Onimus, une thèse de doctorat (EsthĂ©tisme et aliĂ©nation chez AndrĂ© Suarès) qu’il soutient Ă  Nice en 1970, l’annĂ©e de la mort de son père.

La famille Barnaud est de retour sur le continent dès 1969. Jean-Marie Barnaud enseigne d’abord durant deux ans au lycée agricole d’Antibes, puis, à partir de 1971, au lycée Amiral-de-Grasse qu’il ne quittera plus – à l’exception cependant d’une année scolaire effectuée au collège Canteperdrix – jusqu’à sa retraite en 1997. C’est là qu’il fait la connaissance de Michel Branchu, professeur de lettres classiques et d’Alain Freixe, professeur de philosophie, qui deviennent ses amis. Ils partagent une passion pour la littérature et pratiquent ensemble la marche et le ski de fond. Dans un premier temps, la famille habite à Grasse et s’installe ensuite, à partir de 1978, à Mougins.

Les annĂ©es 1980 : « une nouvelle origine Â»

Les annĂ©es 1980 sont « comme le temps d’une nouvelle origine, tant elles ont modifiĂ© de choses dans ma vie personnelle et familiale Â» dit le poète[1]. Son premier recueil de poèmes, Margelles, paraĂ®t en effet chez Guy Chambelland en 1981, et sa première nouvelle, Dans les carnets d’un bien-portant, est publiĂ©e dans Le Temps de la nouvelle. Ă€ partir de cette Ă©poque, Jean-Marie Barnaud figure aussi au sommaire de nombreuses revues de poĂ©sie : La Sape, Jalons, PoĂ©simage, Verso, Les Cahiers de l’archipel, Friches, Les Cahiers du Confluent et bien d’autres pour des articles cependant qu’il publie aussi des travaux « d’une tout autre nature Â» dans la Revue d’histoire littĂ©raire de la France, la Revue des sciences humaines, LittĂ©rature ou la Revue des lettres modernes.

Mais c’est surtout avec les Ă©ditions Cheyne que s’engage une collaboration dĂ©terminante et durable, fruit d’une « vraie rencontre avec un Ă©diteur Â»[1], Jean-François Manier, d’une « confiance qui s’établit de part et d’autre et qui fait que votre travail prend un sens diffĂ©rent Â». Sous l’écorce des pierres, qui obtient le prix Verso, est le premier de cinq recueils Ă  paraĂ®tre entre 1983 et 1990.

La maison de Jean-Marie Barnaud devient, durant huit annĂ©es entre 1982 et 1990, le siège des « Entretiens de Mougins Â», rĂ©unions entre amis (Alain Freixe, Michel Branchu, Alain Malissard…) « pour de libres Ă©changes autour des thèmes qui nous prĂ©occupaient et dont le programme Ă©tait fixĂ© en commun : « prière et poĂ©sie Â», « la fidĂ©litĂ© Â», « le sacrĂ© Â», « l’exil et la patrie Â», « la peur Â», etc. Â»[2]

Les annĂ©es 1990 : approfondissements et ouvertures

En 1991, Jean-Marie Barnaud prend la co-direction de la collection Grands fonds de Cheyne avec Jean-Pierre SimĂ©on, ce qui le conduit Ă  accompagner les auteurs dans leur travail sur les textes comme Ă  participer rĂ©gulièrement aux « Lectures sous l’arbre Â» crĂ©Ă©es par Cheyne Ă  partir de 1992 et au Festival du livre de Mouans-Sartoux oĂą il tient le stand de l’éditeur. Ce travail Ă©ditorial trouve son couronnement dans la direction de l’édition du catalogue rĂ©trospectif Cheyne 1980-2000 qui fĂŞte les 20 ans de la maison. Il multiplie aussi les rencontres, les lectures, parfois accompagnĂ©es de musique, les confĂ©rences dans les librairies, les mĂ©diathèques et les festivals.

Le premier roman de Jean-Marie Barnaud, Le Censeur, un « roman de poète Â»[3], est publiĂ© dans la collection Blanche chez Gallimard. Il est retenu pour la sĂ©lection du prix Renaudot 1992. Des nouvelles ou des proses paraissent dans  Les Cahiers de l’égarĂ©, Lieux d’être  et plus tard Nu(e). Un texte paraĂ®t dans la collection illustrĂ©e Poèmes pour grandir chez Cheyne qui s’adresse aux enfants : Le Poète et la MĂ©chante Humeur.

Jean-Marie Barnaud poursuit par ailleurs ses contributions à des revues de poésie. Il en signe aussi quelques-unes avec Alain Freixe sous le pseudonyme collectif de Hans Freibach utilisé aussi pour des articles du Dictionnaire des auteurs et des œuvres publié chez Robert Laffont.

Depuis les annĂ©es 2000 : la « reconnaissance » d’« une Ĺ“uvre » qui « se construit sous nos yeux Â»

En 2001, le dixième recueil de Jean-Marie Barnaud, Bleu et quoi d’autre, obtient le prix Georges-Perros et en 2010, le treizième, Fragments d’un corps incertain, décroche le Prix Guillaume-Apollinaire.

En 2005 paraît un second volume de Poèmes qui cumule des recueils parus précédemment de sorte que toute l'œuvre poétique de Jean-Marie Barnaud parue chez Cheyne est disponible en deux livres. Parallèlement, les éditions L’Amourier publient plusieurs volumes de prose. Depuis 2000, la plupart des chroniques de Jean-Marie Barnaud paraissent dans une rubrique intitulée Déstabilisation de M. Jourdain sur le site de création littéraire et de critique remue.net fondé par François Bon, que le poète a rencontré en 2000. Le site archive aussi quelques conférences prononcées par l’auteur[4] - [5].

Dès 2002, la bibliothèque municipale de Charleville-MĂ©zières consacre une exposition rĂ©trospective importante au travail du poète dans le cadre de ses « Saisons en poĂ©sie Â». Cela donne lieu Ă  un catalogue enrichi de poèmes et de textes critiques de l’auteur ainsi que de nombreuses contributions, poèmes dĂ©diĂ©s Ă  Jean-Marie Barnaud ou articles consacrĂ©s Ă  son Ĺ“uvre[6].

Durant la décennie 2000, plusieurs ouvrages de bibliophilie voient le jour avec la collaboration d’artistes comme l’aquarelliste Chan Ky-Yut, le graveur Gérard Serée ou la peintre Anne Slacik.

Le poète fait don en d'une partie de ses manuscrits, tapuscrits et notes à la bibliothèque municipale de Nice.

Ĺ’uvres

Poésie
  • Margelles, Paris, Éditions la CoĂŻncidence, 1981, 67 p. (BNF 34692299)
  • Sous l’écorce des pierres, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1983, 55 p. (ISBN 2-903705-03-8)
  • Le Beau Temps, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1985, 59 p. (BNF 34777461)
  • Le Chant retenu, Montereau, Les Cahiers du Confluent, 1985, 12 p. (ISBN 2-904973-16-8)
  • Pour saluer la bienvenue, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1987, 57 p. (ISBN 2-903705-26-7)
  • Celle qu'on attendait, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1990, 71 p. (ISBN 2-903705-45-3)
  • Sur le carnet de Marion, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1990, 25 p. (ISBN 2-903705-51-8)
  • Passage de la fuyante, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1994, 60 p. (ISBN 2-903705-80-1)[7]
  • Poèmes. 1983-1985, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1996, 134 p. (ISBN 2-84116-005-X)
  • Aux enfances du jour, encres de Pierre Lafoucrière, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 1998, 70 p. (ISBN 2-84116-024-6)
  • Le Poète et la MĂ©chante Humeur, images de Martine Mellinette, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Poèmes pour grandir », 1999, 44 p. (ISBN 2-84116-032-7)
  • Bleu et quoi d'autre, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 2001, 57 p. (ISBN 2-84116-054-8)
- prix Georges Perros 2001
  • Venant le jour, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 2004, 87 p. (ISBN 2-84116-087-4)
  • Poèmes. II, 1987-1990, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 2005, 148 p. (ISBN 2-84116-100-5)
  • OĂą chaque soleil qui vient est un soleil rieur, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 2008, 37 p. (ISBN 978-2-84116-128-7)
  • Fragments d'un corps incertain, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne Ă©diteur, coll. « Verte », 2009, 72 p. (ISBN 978-2-84116-146-1)[8]- prix Guillaume-Apollinaire 2010
Prose
  • Le Censeur, roman, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », 1992, 152 p. (ISBN 2-07-072541-3)
  • Un tombeau pour FĂ©licien, rĂ©cit Ă©pistolaire, Montolieu, France, Éditions Deyrolle, 1996, 177 p. (ISBN 2-908487-70-5)
  • Aral, Coaraze, Éditions L’Amourier, coll. « Thoth », 2001, 161 p. (ISBN 2-911718-60-7)
  • RĂ©cits de la vie brève, Coaraze, Éditions L’Amourier, coll. « Thoth », 2004, 131 p. (ISBN 2-915120-08-0)
  • L'Effigie. Et autres carnets, Coaraze, Éditions L’Amourier, coll. « Fonds proses », 2012, 105 p. (ISBN 978-2-915120-82-0)
Divers
  • Contes et lĂ©gendes de Provence, ill. de Michel Galvin, Paris, Nathan, coll. « Contes et lĂ©gendes », 1998, 238 p. (ISBN 2-09-282262-4)

Notes et références

  1. Jean-Marie Barnaud : pour saluer la bienvenue, Charleville-Mézières, Bibliothèque municipale, , 308-[24] (ISBN 2-9514431-3-7), p. 274
  2. Jean-Marie Barnaud : pour saluer la bienvenue, Charleville-Mézières, Bibliothèque municipale, , 308-[24] (ISBN 2-9514431-3-7), p. 275
  3. Jean-Marie Barnaud : pour saluer la bienvenue, Charleville-Mézières, Bibliothèque municipale, , 308-[24] (ISBN 2-9514431-3-7), p. 285
    La citation est de Danielle Bassez.
  4. « Jean-Marie Barnaud : Déstabilisation de M. Jourdain », sur remue.net (consulté le )
  5. « Jean-Marie Barnaud : "Comment vivre en poésie?" », sur remue.net (consulté le )
  6. Jean-Marie Barnaud "pour saluer la bienvenue" (préf. Jean-François Manier), Charleville-Mézières, Bibliothèque municipale, , 308-[24] (ISBN 2-9514431-3-7), « Et l'eau le chante... », p. 5
  7. Emmanuel Laugier, Le Matricule des Anges n° 010 décembre 94-janvier 95, « Passage de la fuyante - Jean-Marie Barnaud », sur Le Matricule des Anges (consulté le )
  8. Antoine Emaz, « "Fragments d'un corps incertain", de Jean-Marie Barnaud », sur Poezibao, (consulté le )
  9. Lucien Noullez, « Le Don furtif, de Jean-Marie Barnaud », sur Recours au poème (consulté le )
  10. Alain Freixe, « Lu 109 : Jean-Marie Barnaud, Le Don furtif », sur P/oésie, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Marie Barnaud "pour saluer la bienvenue" : catalogue d'exposition, Charleville-MĂ©zières, Bibliothèque municipale, , 308-24 p. (ISBN 2-9514431-3-7) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

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