Jean-Jacques Brousson
Jean-Jacques Brousson, né le à Nîmes et mort le à Uzès, est un homme de lettres, journaliste et écrivain français.
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(à 79 ans) Uzès |
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Biographie
Né d'un père médecin, ancien major militaire. Il est élevé par des nourrices à Sommières, dont une en particulier qu'il considère comme sa seconde mère. Son père le met en pension à Nîmes vers 6 ans. Puis il fait des études de droit à Montpellier, sous l'influence de son père. Mais passionné de lettres et d'histoire, il décide de monter à Paris. Il arrive à Paris en 1902, et, après de menus travaux de documentaliste, devient en 1904 le secrétaire particulier d'Anatole France qui le paie plus souvent en œuvres d'art qu'en monnaie sonnante et trébuchante; au cours d'un voyage en Argentine, il se fâche avec Anatole France qui le licencie en 1909.
Brousson collabore aux Nouvelles littéraires (l'hebdomadaire le plus influent de la vie des lettres de l'entre-deux-guerres créé notamment par Maurice Martin du Gard), ainsi qu'au Matin, au Gil Blas, à la Dépêche de Toulouse, à Candide.
Très érudit, son ironie et sa plume vive sont alors connues dans Paris.
Il habite 10 rue Le Regrattier, dans l'île Saint-Louis (Paris 4e) un appartement rempli de livres, puis vers la fin de sa vie un petit appartement place des Vosges.
Il dirige avec Raymond Escholier la revue Demain d' à , puis il devient critique littéraire au journal Excelsior.
Grâce au succès de son livre sur Anatole France, il s'achète l'hôtel d'Amoreux à Uzès, rue du docteur Blanchard, où il vient chaque été avec des amis écrivains ou artistes, et où il retourne pour y mourir.
Il est un ami intime de Roger Dévigne, et participe souvent à des réunions littéraires chez celui-ci. Son appartement rue Le Regrattier est aussi le rendez-vous des hommes de lettres et de journalistes.
Œuvres
- Anatole France en pantoufles, 1924, et 1929, Ed G. Crès, Paris
- Anatole France himself, a Boswellian record, translated by John Pollock, T. Butterworth, 1925
- Itinéraire de Paris à Buenos-Ayres, G. Crès, Paris, 1927.
- Les Deux Maîtres, 1928
- "Les Maîtres du Livre : Siméon", lettre-préface à l'étude de Luc-Benoist, Henry Babou Éditeur, 1930
- Les Nuits sans-culotte, 1930
- Les Dames de Sauve, 1931
- Les Fioretti de Jeanne d'Arc, Ed. Flammarion, 1931
- Le Chevalier d'Éon ou le Dragon en dentelles, 1934
- Les Vêpres de l'avenue Hoche, orné d'un frontispice par Claude Escholier, et de deux hors-textes par JJ. Brousson, Ed. du Cadrau, 1932
- Les deux soupes, saynète d'aujourd'hui, 1935
- La Louve en Languedoc, illustration par Saint-Marc Jaffard, Imp. R. Darauttière, 1936
Références
- Maurice Martin du Gard: Les Mémorables T. 2 ; La comédie chez Brousson.
Bibliographie
- « Brousson (Jean-Jacques) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF 33021783), p. 54.
- Bernard Bastide (dir.), Frédéric Gaussen et al. (préf. Christian Giudicelli), Balade dans le Gard : sur les pas des écrivains, Paris, Alexandrines, coll. « Les écrivains vagabondent » (réimpr. 2014) (1re éd. 2008), 255 p. (ISBN 978-2-370890-01-6, présentation en ligne), « Jean-Jacques Brousson : le conte de fées de l'enfant oublié », p. 100-106
- Catherine Bernié-Boissard, Michel Boissard et Serge Velay, Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide, , 255 p. (ISBN 978-2-917743-07-2, présentation en ligne), p. 54-55