Jean-François Mathé
Jean-François Mathé, né le à Fontgombault (Indre), est un poète et illustrateur français.
Éléments biographiques
Après avoir fait ses études de Lettres à la faculté de Poitiers, Jean-François Mathé devient professeur de lettres[1]. Il enseigne au collège de Loudun durant deux ans, puis au lycée de Thouars dans les Deux-Sèvres comme professeur agrégé en Lettres modernes[2].
La découverte du recueil de Paul Éluard, Capitale de la douleur pendant son adolescence, puis les surréalistes mais également Philippe Jaccottet, Jacques Dupin, René Char, Yves Bonnefoy… sont des influences déterminantes pour son engagement dans la poésie et l’écriture. Il publie des chroniques dans la revue Friches depuis 1999[3], et fait partie de son comité de rédaction. Son œuvre poétique est couronnée par différents prix. Claude-Michel Cluny remarque les influences qu'il a reçues de du Bellay et Supervielle[4]. Privilégiant le vers libre jusqu’en 1999, Mathé donne une plus large part aux poèmes en prose dans son recueil Le Ciel passant, paru en 2003[4].
Il s’adonne aussi au dessin d’humour de 1970 à 1980. Ses dessins paraissent dans La Vie, Télérama, Encre Libre, Gulliver, Tribune socialiste… Il illustre en 1976 les Culbuteurs, et en 1985 La Fête des ânes ou la Mise à mort du livre, de René Rougerie[2] - [1]. En 2011, il a aussi signé le dessin de couverture de l'ouvrage collectif Du côté de chez René Rougerie, publié aux éditions de La Jointée.
Distinctions
- Prix Antonin-Artaud, 1988.
- Prix du Livre en Poitou-Charentes, 1999[3].
- Prix Roger-Kowalski, 2002.
Le Grand Prix International de Poésie Guillevic-Ville de Saint Malo a été attribué à Jean-François Mathé pour l'ensemble de son œuvre, 2013.
Publications
- J’ai demain pour mémoire, J. Millas-Martin, Paris, 1971.
- L’Inhabitant, Rougerie, Mortemart, 1972.
- Instants dévastés, Rougerie, Mortemart, 1976.
- Ou bien c’est une absence, Rougerie, Mortemart, 1978.
- Mais encore, Rougerie, Mortemart, 1981.
- Navigation plus difficile, Rougerie, Mortemart, 1984.
- Contractions supplémentaires du cœur, Rougerie, Mortemart, 1987, prix Antonin-Artaud 1988.
- Corde raide fil de l’eau, Rougerie, Mortemart, 1991.
- Saisons surgies, Rougerie, Mortemart, 1993.
- Sous des dehors, Rougerie, Mortemart, 1995.
- Passages sous silence, livre d’art illustré par Minons Meininger, éd. Maldoror, Berlin, 1996.
- Le temps par moments, Rougerie, Mortemart, 1999 (ISBN 2-85668-051-8), prix du Livre en Poitou-Charentes 1999.
- Le ciel passant, Rougerie, Mortemart, 2002 (ISBN 2-85668-090-9), prix Kowalski de la ville de Lyon.
- Agrandissement des détails, Rougerie, Mortemart, 2007.
- Chemin qui me suit précédé de Poèmes choisis 1987-2007, Rougerie, Montmart
- Bibliographismes - Bibliocencenadis, co-auteur Jan Dau Malhau, Chamin de Sent-Jaume, 2011.
- La vie atteinte, Rougerie, Mortemart 2014.
- Retenu par ce qui s'en va, Folle avoine, 2016.
- Vu, vécu, approuvé., Le Silence qui roule, 2019
- Pour la jeunesse
Notes et références
- Bibliothèque nationale de France, Catalogue général.
- Site du Printemps des Poètes, « Jean François Mathé ».
- Site livre-poitoucharentes.org, « J.F. Mathé, Abandonnés... ».
- Pierre Perrin de Chassagne, « Jean-François Mathé, Le Ciel passant ».
Annexes
Bibliographie
- En anthologies
- Alain Bosquet, Anthologie de la poésie française, Les trente dernières années, Le Cherche midi.
- Des poètes en Poitou-Charentes, Rougerie, coll. Poésie Présence.
- Panorama de la poésie française, Québec, Moebius.
Liens externes
- Fiche Jean-François Mathé par le Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes (avec un entretien vidéo)
- Entretien avec Jean-François Mathé dans le magazine l'Actualité Poitou-Charentes par Xavier Person
- Lecture de Chemin qui me suit précédé de Poèmes choisis (1987-2007) de Jean-François Mathé par Laurent Albarracin
- Le Ciel passant, une note de lecture dans Poésie1/Vagabondages n° 32, décembre 2002, par Pierre Perrin
- Ressource relative à la littérature :