Jean-François Loiseau

Juge de Paix en 1790, il est l'un des jurés du tribunal institué après le 10 août 1792, il s'y montre l'un des plus cruels, et est dans le même temps nommé par le département d'Eure-et-Loir député à la convention nationale, où il vote la mort de Louis XVI sans appel au peuple et sans sursis à l'exécution. Chargé ensuite d'un rapport contre Choiseau, il conclut à son envoi au tribunal révolutionnaire, devant lequel ce fournisseur l'ayant appelé, il fait décréter, par la convention, que les rapporteurs d'une affaire suivie de renvoi aux tribunaux ne peuvent pas y être cités. Moins cruel envers le commissaire ordonnateur Yon, il parle en sa faveur et le fait renvoyer à ses fonctions.

En 1795, Loiseau est un des commissaires que la convention nationale chargé d'assurer les subsistances de la capitale. Après la session conventionnelle, le directoire l'emploie comme commissaire près l'une des administrations de son département. Exilé comme régicide en 1816, il rentre bientôt en France par suite de la tolérance ministérielle, et meurt à Paris le 16 décembre 1822.

• « Jean-François Loiseau », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
• « Jean-François Loiseau », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2^e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]