Jean-François Bautte
Jean-François Bautte, né le à Genève où il est mort le , est un horloger-bijoutier suisse.
Naissance | |
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Décès |
(à 65 ans) Genève |
SĂ©pulture | |
Nationalités |
suisse (à partir de ) République de Genève |
Activités | |
Conjoint |
Marthe SĂ©chehaye (d) |
Il s'est rendu célèbre pour plusieurs raisons :
- Fondation à Genève la manufacture horlogère la plus complète de son époque.
- Créateur de montres et bijoux pour des personnages célèbres.
- Co-inventeur de la montre extra-plate.
Histoire
Jean-François Bautte était issu d’une famille de modestes ouvriers. Très tôt orphelin, il fut placé en apprentissage dès l’âge de douze ans, soit en 1784, et formé aux différents métiers de monteur de boîtes, guillocheur, horloger, bijoutier et orfèvre.
Il signe ses premières créations en 1791[1]. Il s’associe le avec Jacques-Dauphin Moulinié, sous la raison sociale Moulinié & Bautte, monteurs de boîtes. Le , à l’arrivée de Jean-Gabriel Moynier, la Maison devient Moulinié, Bautte & Cie, vente d’horlogerie-bijouterie. C’est ainsi que Jean-François Bautte développa sa propre manufacture à Genève, qui rassemblait sous un même toit tous les corps de métiers de l’horlogerie de l’époque. Il décéda le et fut inhumé au cimetière de Plainpalais, à Genève.
Ses créations
Les ateliers de Jean-François Bautte étaient groupés autour du magasin de vente situé rue du Rhône. Avec ses ouvriers, il faisait produire des montres, des bijoux, des automates, des boîtes à musique… Il excellait dans les « montres de forme » : des montres déguisées en instrument de musique miniature, en papillon ou en fleur, et même une montre en forme de pistolet diffuseur de parfum. Il fut également l’un des premiers fabricants de montres extra-plates, dont il avait fait une de ses spécialités[1].
En plus de son magasin de Genève, il possédait des succursales à Paris et Florence[2]. Il commerçait également avec la Turquie, l’Inde et la Chine.
Reconnu par ses créations de grande qualité, sa renommée a dépassé les frontières suisses. Le nom de Bautte apparaît dans les écrits d’Alexandre Dumas, de Balzac, dans ses Lettres à l’étrangère, et de John Ruskin. Il comptait parmi ses clients la reine Victoria, la duchesse de Clermont-Tonnerre.
Sa succession
Le fut constituée la Société Jean-François Bautte & Cie, vente d’horlogerie et bijouterie, par son fils Jacques Bautte et son gendre Jean-Samuel Rossel. La société fut ensuite rachetée par Constant Girard-Gallet, propriétaire de la Manufacture horlogère suisse Girard-Perregaux (La Chaux-de-Fonds) en 1906[3].
Certaines de ses créations sont exposées au Patek Philippe Museum de Genève et au Musée Girard-Perregaux de La Chaux-de-Fonds.
Voir aussi
Articles connexes
Liens internes
Liens externes
Sources
- François Chaille, Girard-Perregaux, Flammarion, 2004 (ISBN 2-0801-1069-1)
- Site de la Fondation de la Haute Horlogerie, les horlogers célèbres du XIXe siècle
- Joseph Rambal, « L’Horlogerie à Genève », in Nos Anciens et leurs œuvres, recueil genevois d’art, Genève, 1905
- Eugène Jaquet, « Le Cabinotier Jean-François Bautte, rénovateur de la « Fabrique » genevoise », in Revue internationale d’horlogerie, 51, 1950, p. 7
- Eugène Jaquet, Alfred Chapuis, Histoire et technique de la montre suisse de ses origines à nos jours, Urs Graf, Bâle et Olten, 1945
Notes
- François Chaille, Girard-Perregaux, p. 64-69
- Site de la Fondation de la Haute Horlogerie, rubrique Horlogers Célèbres
- François Chaille, Girard-Perregaux, p. 69-72