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Jean-Baptiste du Val

Jean-Baptiste du Val, né vers à Auxerre et mort en à Paris, est un orientaliste et antiquaire français.

Jean-Baptiste du Val
Biographie
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Biographie

En 1600, il se livra Ă  l’étude de l’arabe sous Étienne Hubert, professeur au CollĂ©ge royal ; et, ayant eu l’occasion d’aller Ă  Rome en 1608, il y fit connaissance de Giambattista Raimondi, qui lui fit prĂ©sent de quelques livres arabes, et s’engagea Ă  se fortifier dans cette langue. Du Val entretint aussi des liaisons fort Ă©troites avec Jean Hesronite et Gabriel Sionite, maronites très savants. Quoi qu’il en soit, sa rĂ©putation comme orientaliste est très mĂ©diocre ; mais il paraĂ®t qu’il avait acquis une grande connaissance des mĂ©dailles et des antiquitĂ©s, et avait recueilli un grand nombre d’objets, ayant voyagĂ© en Italie et en Syrie. Le roi lui accorda le titre de secrĂ©taire-interprète de son cabinet pour les langues orientales. Il mourut Ă  Paris en novembre 1632. On a frappĂ© en l’honneur de ce savant une mĂ©daille qui a Ă©tĂ© gravĂ©e et dĂ©crite dans le Mercure de juin 1742, et dont on trouve la description dans MorĂ©ri. Du Val cultiva aussi la poĂ©sie latine avec succès, et fit dans sa jeunesse de longues pièces de vers sur diffĂ©rents sujets. On lui doit une Ă©dition de Cassiodore, Paris, 1600, 2 vol. in-8Âş, et plusieurs ouvrages dont on trouve le dĂ©tail dans la Gallia orientalis de Paul Colomiès, et dans Papillon ; nous mentionnerons seulement :

  • l’École françoise pour apprendre Ă  bien parler et Ă©crire selon l’usage du temps, Paris, 1604, in-12.
  • ApothĂ©ose, ou Oraison funèbre de M. Hier. de Gondy, Paris, 1604, in-8Âş. Les bibliographes qui ont parlĂ© de Du Val paraissent n’avoir pas connu cette pièce.
  • Recueil de poĂ©sies latines, Paris, 1616. L’auteur d’une lettre insĂ©rĂ©e dans le Mercure de juin 1742 dit que ce recueil contient environ deux cents Ă©pĂ®tres sous diffĂ©rents noms, cinquante-trois Ă©pitaphes et quelques Ă©pigrammes. La première des pièces qui le composent, intitulĂ©e Apologia pro Alcorano, est un badinage oĂą Du Val s’égaie aux dĂ©pens du livre sacrĂ© des musulmans.
  • Une nouvelle Ă©dition, corrigĂ©e pour le texte et augmentĂ©e de plus de deux cents mĂ©dailles, des Imagines imperatorum et augustorum d’Enea Vico, Paris, 1619, in-4Âş, et la traduction italienne du discours sur les mĂ©dailles, du mĂŞme auteur.
  • Dictionarium latino-arabicum Davidis regis, quo singulæ ab eo usurpatæ dictiones ita enunciantur, ut concordantiam psalmorum constituant et grammaticam ac dictionaria latino-arabica suppleant, Paris, 1632, in-4Âş. C’est un dictionnaire latin-arabe, dans lequel on ne trouve aucun mot arabe ; Duval a simplement extrait, du psautier arabe-latin de 1614 et 1619, tous les mots latins, en les plaçant dans l’ordre alphabĂ©tique, et en indiquant le psaume et le verset oĂą ils se trouvent. On peut, au moyen de cette mĂ©thode, composer et Ă©crire en arabe. Pour donner un exemple de l’utilitĂ© de son livre et de la manière d’en faire usage, l’auteur imagine une lettre Ă©crite par David Ă  BethsabĂ©e, oĂą le roi-prophète dĂ©clare ses amours avec dignitĂ© et retenue ; elle est suivie de la rĂ©ponse de BethsabĂ©e, qui s’excuse avec modestie, et trouve d’autres beautĂ©s beaucoup plus dignes qu’elle des hommages du roi. Ces eux lettres suffisent pour prouver la tournure d’esprit de Du Val, homme moins Ă©rudit que singulier dans ses goĂ»ts. Du Val a fourni Ă  la France mĂ©tallique de Jacob de Bie plusieurs mĂ©dailles et explications, ainsi que ce cĂ©lèbre graveur l’avoue dans sa prĂ©face.

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