Jean-Baptiste de Franssu
Jean-Baptiste Douville de Franssu, né le , est un financier français, élevé en Afrique qui assume des responsabilités de direction générale dans le secteur des services financiers. Il a joué un rôle important dans le développement des métiers de gestion d'actifs en Europe en contribuant notamment à l'établissement du nouveau cadre réglementaire après la crise de 2008. Il conseille et est membre de différents conseils d'administration de banques, sociétés de gestion de capitaux et Fintech. Il assure notamment la présidence du conseil d'administration de l'Institut pour les œuvres de religion (la Banque du Vatican) depuis le . Il est vice-président du conseil de surveillance du Groupe La Française S.A., et administrateur de la Banque Degroof Petercam S.A.. Depuis 2019 il est membre du comité exécutif de la fondation KTO et a été élu en mai 2020 au corps académique de l'Académie Catholique de France.
Président Institut pour les œuvres de religion | |
---|---|
depuis le | |
Ernst von Freyberg (en) |
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Jean-Baptiste Douville de Franssu |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Hélène de Gerlache de Gomery (d) |
Membre de |
World Youth Alliance (d) Académie catholique de France |
---|
Parcours professionnel
Diplômé de l'École supérieure de commerce de Reims, d'un BA de la Université du Middlesex à Londres, et d'un DEUTS en actuariat de l'Université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, Jean-Baptiste de Franssu commence sa carrière comme directeur à TGF, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations. À partir de 1990, il crée et développe les activités européennes du groupe de gestion INVESCO dont il devient membre du comité exécutif mondial en 2001. En 2007, Jean-Baptiste de Franssu est élu vice-président de l’EFAMA (European Fund and Asset Management Association) dont il prend la présidence en 2009 jusqu’en 2011, à une période clé d'évolution règlementaire en Europe pour les métiers de la gestion d'actifs. Il quitte le groupe INVESCO fin 2011 et crée alors une société de Conseil en fusion et acquisition spécialisée dans l’asset management entre l'Europe et les États-Unis.
Il a contribué au cours de sa carrière à de nombreuses publications, groupes de travail de place et séminaires sur l’industrie de la gestion d’actifs et l’évolution de la régulation financière en Europe notamment en collaboration avec les autorités de marché et les régulateurs. En 2009, il est élu par le magazine spécialisé Funds Europe, la personnalité de l’année de cette industrie.
En 2013, il est nommé à la Commission référente sur les structures économiques et administratives du Saint-Siège (COSEA). Il est ensuite nommé à siéger au sein du Conseil pour l'économie du Vatican chargé de jeter les bases de la réforme financière du Vatican[1]. Le pape François le nomme président de l'Institut pour les œuvres de religion, surnommé « banque du Vatican », le . Avec un conseil d'administration composé de banquiers et financiers internationaux dont Sir Michael Hintze, Javier Marino Marin, Scott Malpass il a supervisé une réforme complète de cette Institution.
Divers observateurs, et le magazine italien l'Espresso, se posent alors la question d'un possible conflit d'intérêts avec son fils (Louis-Victor Douville de Franssu). Ce dernier venait alors, quelques mois avant la nomination de son père au Vatican, d'être embauché par la société américaine Promontory. Or c'est cette dernière qui avait été chargée par l'allemand M. Von Freyberg d'éplucher les comptes de l'IOR. Von Freyberg avait été nommé par le pape précédent Benoît XVI, peu avant son abdication, pour réformer la banque vaticane alors critiquée pour son opacité et des affaires de blanchiment d'argent sale ; c'est Jean-Baptiste de Franssu qui a remplacé Von Freyberg pour cette mission[2].
À la même époque, Jean-Baptiste de Franssu rejoint parallèlement divers conseils d'administration de sociétés spécialisées dans le domaine des services financiers ou Fintech comme Carmignac Gestion S.A., Tages Holdings LLP, ACOFI SCA. Il est actuellement administrateur chez Groupe La Françaises S.A., KNEIP Communication S.A. et la banque Degroof Petercam S.A.
Engagements
Membre de la famille Douville de Franssu, une famille subsistante de la noblesse française, il passe une grande partie de son enfance en Afrique, où ses parents travaillent. Il vit alors au Sénégal, au Gabon et en Côte d'Ivoire puis au cours de sa coopération militaire au Soudan, en Somalie, en Tanzanie et en Zambie. Il épouse ensuite Hélène de Gerlache de Gomery, infirmière belge proche de Mère Teresa, issue de la famille de Gerlache et fille de l'explorateur Gaston de Gerlache de Gomery et de la résistante Lily van Oost. Ils ont quatre enfants[3].
Catholique engagé, il est également membre du conseil d'administration de la World Youth Alliance, une organisation internationale ayant pour objectif de défendre la dignité de la personne humaine au sein d'instances internationales comme l'ONU ou le Parlement européen[3]. Il est également membre du conseil d'administration de la Fondation KTO et membre du corps académique de l'Académie catholique de France.
Prises de position
À sa nomination à l'IOR, il déclare dans un communiqué : « C'est un honneur d'être appelé à effectuer les changements jugés aujourd'hui nécessaires pour transformer ultérieurement l'IOR en un fournisseur de services pour l'Église ». Il ajoute sur Twitter : « Je vois ce rôle comme une mission ».
Notes et références
- Sébastien Maillard, « Un Français à la tête de la « banque du Vatican » », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « La banque du Vatican nie tout conflit d'intérêt au sein de la famille de son président », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Marie Guénois, « Un Français nommé à la tête de la banque du Vatican », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).