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Je suis une légende (roman)

Je suis une légende (I Am Legend) est un roman de science-fiction de l'auteur américain Richard Matheson paru en 1954 et adapté en 1964, 1971 et 2007 au cinéma.

Je suis une légende
Auteur Richard Matheson
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Roman
Science-fiction
Version originale
Langue Anglais américain
Titre I Am Legend
Éditeur Gold Medal Books
Date de parution 1954
Version française
Éditeur Denoël
Collection Présence du futur
Lieu de parution Paris
Date de parution 1955
Nombre de pages 228

Le roman relate le destin tragique du dernier homme sur Terre, seul être humain à ne pas avoir subi les conséquences d'une pandémie ayant inexorablement transformé les victimes infectées en créatures présentant des caractéristiques attribuables à la fois aux vampires et aux morts-vivants, ce dernier terme étant utilisé par le protagoniste alors qu'il s'interroge sur les motivations de son voisin, Ben Cortman, qui assiège quotidiennement la maison dans laquelle le héros vit retranché pendant la nuit.

Résumé

Robert Neville[1] est le dernier survivant d'une pandémie, contre laquelle il est immunisé, à la suite d'une morsure de chauve-souris. Cette épidémie est causée par un bacille qui transforma les gens en êtres décharnés et cannibales, trop sensibles aux UV pour survivre à la lumière du soleil. Neville tient tête, depuis trois ans, à cette nouvelle espèce parmi laquelle se trouvent ses anciens amis et voisins devenus des vampires nocturnes et sauvages. Il vit dans une maison barricadée, fortifiée contre les attaques nocturnes, ne sort que pendant la journée pour partir à la recherche de produits de première nécessité, puis se retire chez lui à la tombée de la nuit pour survivre. Neville rêve souvent de la mort de sa femme et de sa fille. Il se réveille ainsi, chaque matin, dans un climat d'horreur, étouffé par la solitude et les remords.

Personnages

  • Robert Neville. C'Ă©tait avant la catastrophe, un homme ordinaire que rien n'avait prĂ©parĂ© Ă  cette Ă©preuve. Il a Ă©tĂ© soldat au Panama pendant une guerre imaginĂ©e pour les besoins du roman, oĂą il a Ă©tĂ© mordu par une chauve-souris vampire qui l'a immunisĂ© contre le bacille. Ayant vu tous ses proches mourir ou se changer en vampires, il doit se protĂ©ger d'eux. La nuit, il se barricade dans sa maison. Le jour, il profite de l'inertie des vampires pour les tuer. En raison de sa solitude, c'est un homme torturĂ© qui noie son chagrin dans l'alcool et se laisse aller au dĂ©sespoir, mais c'est aussi un homme rationnel qui cherche Ă  comprendre scientifiquement ce qui se passe, bien qu'il n'ait aucune formation prĂ©alable le prĂ©disposant Ă  cette tâche.
  • Virginia Neville : La femme de Robert Neville. Elle est morte de la maladie. N'ayant pu se rĂ©soudre Ă  brĂ»ler son corps, comme le prĂ©conisaient les autoritĂ©s, il l'a vue revenir sous forme d'un vampire et l'a tuĂ©e d'un coup de pieu. Il conserve religieusement son corps dans un cercueil, mais celui-ci finit par ĂŞtre volĂ©.
  • Kathy Neville : La fille de Robert et de Virginia Neville. Elle est morte de la maladie et son corps a Ă©tĂ© brĂ»lĂ©.
  • Ben Cortman : Ancien collègue et voisin des Neville. Depuis qu'il est devenu vampire, il assiège toutes les nuits la maison de Neville, qui dĂ©veloppe envers lui une relation d'attraction-rĂ©pulsion. Juif, il est indiffĂ©rent Ă  la vue d'une croix... mais se trouble Ă  celle d'une Torah.
  • Ruth : Jeune femme mystĂ©rieuse que Neville rencontre un jour. Apparemment, elle est une humaine normale. En fait, elle est un agent vampire immunisĂ© par un traitement la protĂ©geant de la lumière et ayant pour mission de tuer le dernier homme, devenu aux yeux de ses semblables un monstre de lĂ©gende qui les persĂ©cute et les terrorise. Mais, malgrĂ© la haine qui la motive (son mari fait partie des victimes de Neville), elle est tombĂ©e amoureuse (inversant en cela l'image de la femme humaine tentĂ©e par le vampire).

Adaptations au cinéma

Classique de la science-fiction

Ce roman, devenu un classique de la science-fiction, est signalé comme tel dans les ouvrages de référence suivants :

  • Annick Beguin, Les 100 principaux titres de la science-fiction, Cosmos 2000, 1981 ;
  • Jacques Sadoul, Anthologie de la littĂ©rature de science-fiction, Ramsay, 1981 ;
  • La Bibliothèque idĂ©ale de la SF, Albin Michel, (1988) ;
  • Lorris Murail, Les MaĂ®tres de la science-fiction, Bordas, coll. « Compacts », 1993 ;
  • Stan Barets, Le science-fictionnaire, DenoĂ«l, coll. « PrĂ©sence du futur », 1994 ;
  • Bibliothèque idĂ©ale du webzine Cafard cosmique.
  • Francis ValĂ©ry, Passeport pour les Ă©toiles, DenoĂ«l, coll. Folio SF, 2002.

Critiques spécialisées

  • Jacques Sadoul, Histoire de la science-fiction moderne. 1911-1984, Robert Laffont, Coll. « Ailleurs et Demain / Essais », 1984 : « Avec I Am Legend, Richard Matheson nous offre en 1954 un roman très original qui traite en pure science-fiction un des thèmes archiclassiques du fantastique, le vampirisme. »[2].
  • Lorris Murail, La Science-fiction, Larousse, Coll. « Guide Totem », 1999 : « Le point de vue scientifique est risible mais le roman fonctionne Ă  merveille. Un classique. »[3]

Éditions françaises

Je suis une légende de Richard Matheson, traduit de l'américain par Claude Elsen, a connu différentes éditions françaises :

  • DenoĂ«l, coll. PrĂ©sence du futur no 10, 1955 ; rĂ©Ă©ditions en 1969, 1972, 1977, 1979, 1981, 1983 (ISBN 2-207-30010-2), 1987, 1990 (ISBN 2-207-50010-1), 1991, 1993, 1998 et 1999 ;
  • DenoĂ«l, coll. « Les Chefs-d'Ĺ’uvre de la Science Fiction et du Fantastique », 1972 ;
  • C.A.L., coll. « Les Chefs-d'Ĺ’uvre de la Science Fiction et du Fantastique », 1973.

Une nouvelle traduction de Nathalie Serval est parue aux Ă©ditions suivantes :

Parution d'un extrait du roman dans :

  • DĂ©couvrir la science-fiction, Seghers, Coll. Anthologie-jeunesse, 1975.

Il existe également une édition française en livre audio lue par cinq comédiens (Victor Vestia, Frédéric Sauzay, Barbara Grau, Philippe Ledem et Karin de Demo) avec bruitages et ambiances sonores, SonoBooK 2006.

Notes et références

  1. Anagramme de l'anglais « Terrible Novel » qui peut se traduire par « Mauvais Roman ». Il est loin d’être certain que le jeu de mots soit voulu par l’auteur.
  2. Voir Jacques Sadoul, Histoire de la science-fiction moderne. 1911-1984, Robert Laffont, coll. « Ailleurs et Demain », 1984, p. 213-214.
  3. Lorris Murail, La Science-fiction, Larousse, Coll. « Guide Totem », 1999, p. 239.

Liens externes

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