James Reese Europe
James Reese Europe, parfois connu comme Jim Europe, né le à Mobile dans l'Alabama et mort assassiné le , est un musicien, arrangeur, compositeur et chef d'orchestre afro-américain spécialiste du ragtime et de musique populaire américaine.
 
| Naissance | 
 Mobile (Alabama, États-Unis)  | 
|---|---|
| Décès | 
  Boston (Massachusetts, États-Unis)  | 
| Activité principale | compositeur | 
| Genre musical | ragtime | 
| Instruments | piano | 
| Années actives | 1904-1919 | 
Biographie
James Reese Europe est né en 1880 à Mobile dans l'État de l'Alabama, d'un père né esclave et affranchi en 1865[1]. Il grandit au sein d'une famille nombreuse qui pratique la musique dans un cadre religieux[1]. En 1903, il s'installe à New York et devient rapidement le chef de file de la scène musicale afro-américaine de Big Apple dans les années 1910. Il est en particulier à l'origine du « Clef Club », club professionnel et fraternel et grand orchestre entièrement noir américain, connu pour un concert donné au Carnegie Hall en 1912[2]. Il compose son plus célèbre rag, Castle House Rag, en 1914.
Militaire, il participe à la Première Guerre mondiale comme lieutenant dans le 369e régiment d'infanterie, les Harlem Hellfighters, et son orchestre participe à la diffusion du ragtime et du jazz en Europe. Ainsi, arrivé à Brest fin , son orchestre y interprète les premiers morceaux de jazz joués en Europe[3] - [4].
Plus tard, il donne le premier concert de jazz en tant que tel, sur les marches puis à l'intérieur du théâtre Graslin à Nantes, en France, le [5] - [6].
Il meurt poignardé en 1919 dans une dispute avec l'un des membres de son orchestre[7]. Premier citoyen africain américain à connaître des funérailles publiques[8], il repose au cimetière national d'Arlington[8] - [9].
Liste des œuvres


- 1904
 
- Zola (Jungle Song) (avec John Larkins)
 - My Heart Goes Thumping and Bumping for You
 - Blue-Eyed Sue
 - Nubiana
 
- 1905
 
- Obadiah (You Took Advantage of Me)
 - The Coon Band Parade
 
- 1906
 
- On the Gay Luneta (avec Bob Cole)
 
- 1907
 
- When I Rule the Town
 - A Royal Coon
 - Likin' Ain't Like Lovin'
 
- 1908
 
- Sambo (avec Bob Cole)
 - Ada, My Sweet Potater! (avec Bob Cole)
 - I Ain't Had No Lovin' in a Long Time
 
- 1910
 
- Pliney Come Out in the Moonlight
 - Sweet Suzanne (avec Henry Troy)
 - That Minor Strain (avec Ford Dabney)
 - Breezy Rag (non publié)
 
- 1911
 
- The Clef Club: Grand March
 - Droop Dem Eyes [avec Henry Creamer]
 
- 1912
 
- I've Got the Finest Man (avec Henry Creamer)
 
- 1913
 
- Someone is Waiting Down in Tennessee (avec Cecil Mack)
 
- 1914
 
- Enticement - An Argentine Idyl (avec Ford Dabney)
 - Congratulations Valse (« Castle Lame Duck Waltz ») (avec Ford Dabney)
 - Castle House Rag - Trot and One Step
 - Castle's Half and Half (avec Ford Dabney)
 - Castles in Europe - The Innovation Trot
 - The Castle Walk (avec Ford Dabney)
 - Castle Innovation Tango (avec Ford Dabney)
 - The Castle Combination (avec Ford Dabney)
 - Castle Maxixe (avec Ford Dabney)
 - Castle Perfect Trot (avec Ford Dabney)
 - What it Takes to Make Me Love You - You've Got It (avec James Weldon Johnson)
 - Ballin' the Jack (instrumental) (avec Chris Smith)
 
- 1915
 
- The Castle Doggy (avec Ford Dabney)
 - Monkey-Doodle
 - Syncopated Minuet (avec Henry Creamer)
 - Father's Gone to the War (avec Henry Creamer)
 
- 1916
 
- Hilo (Hawaiian Waltz)
 
- 1918
 
- I've Got the Lovin'es' Love for You (avec Noble Sissle et Eubie Blake)
 - On Patrol in No Man's Land (avec Noble Sissle et Eubie Blake)
 - Mirandy (That Gal o' Mine) (avec Noble Sissle et Eubie Blake)
 
- 1919
 
- All of No Man's Land is Ours (avec Noble Sissle et Eubie Blake)
 - Goodnight Angeline (avec Noble Sissle et Eubie Blake)
 
Postérité
Une bande dessinée, Jazz Lieutenant, lui est consacrée et raconte notamment son débarquement à Brest en 1917 avec le régiment des « Harlem Hellfighters » lors de la Première Guerre mondiale en France[10] - [11].
Notes et références
- Matthieu Jouan, « (1/4) James Reese Europe et l'arrivée du jazz en France », sur Mission Centenaire 14-18, (consulté le )
 - Raphaël Imbert, « Portrait de James Reese Europe, le « Martin Luther King » de la musique », sur France Musique, (consulté le )
 - « Brest et l'Amérique (5) : le jazz gagne la guerre », sur Le Telegramme, (consulté le )
 - « James Reese Europe », sur Ina.fr, (consulté le )
 - Sofia Anastasio, « Nantes célèbre le centenaire du premier concert de jazz en Europe », sur France Musique, (consulté le )
 - « Le centenaire du jazz ou le fabuleux destin du lieutenant James Reese Europe », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le ).
 - Thomas Saintourens, « James Reese Europe, requiem pour le « Roi du jazz » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
 - Matthieu Jouan, « (4/4) James Reese Europe et l'arrivée du jazz en France », sur Mission Centenaire 14-18, (consulté le )
 - « Culture & the Arts », sur www.arlingtoncemetery.mil (consulté le )
 - « Jazz Culture : Jazz Lieutenant », sur France Musique, (consulté le )
 - Thierry Lemaire, « La chronique BD de Jazz Lieutenant », sur www.museedelagrandeguerre.eu (consulté le )
 
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « James Reese Europe » (voir la liste des auteurs).
 
Liens externes
- Ressources relatives Ă  la musique : 
- Discogs
 - (en) International Music Score Library Project
 - (en) Carnegie Hall
 - (en) Discography of American Historical Recordings
 - (en) Grove Music Online
 - (en) MusicBrainz
 - (en) Muziekweb
 - (de) Operone
 
 - Ressource relative au spectacle :
 - Ressource relative Ă l'audiovisuel :
 - Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
 - Biographie complète de James Reese Europe
 - Brest et l'Amérique (5) : le jazz gagne la guerre, Le télégramme, .