James Presley Ball
James Presley Ball, Sr., né en dans le comté de Frederick (Virginie), et mort le à Honolulu, est un photographe afro-américain, abolitionniste et homme d’affaires.
(photographe et date inconnus).
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Biographie
James Presley Ball naît en 1825 dans le comté de Frederick en Virginie, de William et Susan Ball[1]. Ses parents sont des américains nés libres et d’origine africaine[2].
Il apprend la photographie au daguerréotype auprès de John B. Bailey de Boston, qui, comme James Presley Ball, est « un homme libre de couleur »[3]. Il ouvre un atelier de daguerréotype d’une pièce à Cincinnati, Ohio, en 1845[4]. L’entreprise n’étant pas prospère, il travaille comme daguerréotypiste itinérant, s’installant brièvement à Pittsburgh, en Pennsylvanie, puis à Richmond, en Virginie en 1846 pour développer un atelier plus prospère près du State Capitol building[4].
En 1847, il repart pour l’Ohio, toujours en tant que daguerréotypiste itinérant[4]. Il s’installe à Cincinnati en 1849 et ouvre un atelier où son frère Thomas Ball devient opérateur[4] - [1]. La galerie, connue sous le nom de « Ball’s Daguerrean Gallery of the West » ou « Ball’s Great Daguerrean Gallery of the West », s’élève « d’une petite galerie à l’une des grandes galeries du Midwest »[4]. À partir de 1854 et « pendant environ quatre ans », Robert Seldon Duncanson travaille dans l’atelier de James Presley Ball pour retoucher des portraits et colorier des tirages photographiques [5]. Le Pictorial Drawing-Room Companion de Gleason en 1854 décrit la galerie comme présentant 187 photographies de James Presley Ball et 6 peintures de Duncanson [6] ; en outre, la galerie est « pleine d’élégance et de beauté », avec des murs « bordés de feuilles d’or et de fleurs », des meubles « de chef-d’œuvre », un piano et des miroirs[3].
Pendant ce temps, James Presley Ball ouvre la galerie « Ball and Thomas » avec son beau-frère Alexander Thomas[1]. En 1855, il publie un pamphlet abolitionniste accompagné d’une peinture panoramique de 600 mètres de long intitulée Mammoth Pictorial Tour of the United States Comprising Views of the African Slave Trade ; Duncanson a probablement participé à la réalisation du tableau[4] - [3] - [5]. En 1855, les daguerréotypes de James Presley Ball sont exposés à l’Ohio State Fair et à l’Ohio Mechanics Annual Exhibition[1]. En 1856, il voyage en Europe[4]. La galerie Ball and Thomas est détruite par une tornade en mai 1860, mais elle est reconstruite plus tard avec l’aide de la communauté [1].
Au cours des années 1870, il met fin à son partenariat avec Thomas et déménage à Greenville, Mississippi ; Vidalia, Louisiane ; Saint Louis, Missouri ; puis Minneapolis, Minnesota, où il ouvre un nouvel atelier [1] - [7]. En 1887, l’atelier est connu sous le nom de « J. P. Ball & Son, Artistic Photographers » ; le fils de James Presley Ball s’appelle James Presley Ball, Jr. [4]. En , il devient le photographe officiel de la célébration du 25e anniversaire de la Proclamation d’émancipation[4]
En , il déménage à nouveau, cette fois à Helena dans le Montana, où l’atelier « JP Ball & Son » est créé[4]. En 1894, il devient actif en politique à Helena ; par exemple, il est proposé pour un poste de coroner du comté, qu’il refuse[4]. L’une des séries de photographies remarquables que James Presley Ball a prises pendant son séjour à Helena concerne William Biggerstaff (un Afro-Américain) avant, pendant et après sa pendaison en 1896 pour meurtre[8] - [9].
En 1900, la famille Ball déménage probablement à Seattle, Washington, où il ouvre le « Globe Photo Studio »[4]. Il est possible qu’il ait déménagé à Portland dans l’Oregon, en 1901 [6]. La famille déménage à Honolulu en 1902 où James Presley Ball meurt le [10].
Ĺ’uvres
Livre
- (en) Ball's Splendid Mammoth Pictorial Tour of the United States : Comprising Views of the African Slave Trade; of Northern and Southern Cities; of Cotton and Sugar Plantations; of the Mississippi, Ohio and Susguehanna Rivers, Niagara Falls, A. Pugh, , 56 p. (présentation en ligne)
Photographies
Parmi les sujets des portraits photographiques de James Presley Ball figurent Phineas Taylor Barnum, Charles Dickens, Henry Highland Garnet, la famille d'Ulysses S. Grant, Jenny Lind et la reine Victoria[4] - [1] - [7]. Les techniques utilisées pour « toutes les photographies connues de J. P. Ball » en 1993 comprenaient principalement des daguerréotypes et des tirages à l'albumine (par exemple, sous forme de cartes de visites)[4]. En 1992, la Swann Galleries (en) a vendu un daguerréotype de 1851 réalisé par James Presley Ball et représentant trois façades de magasins à Cincinnati pour 63 800 dollars, ce qui constituait à l'époque le record mondial du prix le plus élevé payé pour un daguerréotype aux enchères[11].
Son travail photographique est conservé, entre autres, par les institutions suivantes [4] - [12]: Schomburg Center for Research in Black Culture, Cincinnati Art Museum, Cincinnati Historical Society, George Eastman House, Library of Congress, Montana Historical Society, Ohio State University, et University of Washington.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « James Presley Ball » (voir la liste des auteurs).
- (en) Stephanie Ferrell Stover, « Black History Month: Noted Black Photographer James Presley Ball Recognized in Greenbrier Historical Society Archives », Huntington News,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Camara Dia Holloway, « Ball, J(ames) P(resley) », sur oxfordartonline.com, (consulté le )
- Hales, Peter B., Silver Cities: Photographing American Urbanization, 1839-1939, revised and expanded ed., Albuquerque, University of New Mexico Press, , 111–116 p. (ISBN 0-8263-3178-5, lire en ligne)
- J. P. Ball, Daguerrean and Studio Photographer, New York & London, Garland, (ISBN 0-8153-0716-0)
- Joseph D Ketner, The Emergence of the African-American Artist: Robert S. Duncanson, 1821-1872, Columbia, University of Missouri Press, , 101–104 (ISBN 0-8262-0880-0, lire en ligne )
- Weidman, Jeffrey, Haverstock, Mary Sayre, Vance, Jeannette Mahoney et Meggitt, Brian L., Artists in Ohio, 1787-1900: a Biographical Dictionary, Kent, Ohio, Kent State University Press, , 41–42 p. (ISBN 0-87338-616-7, lire en ligne)
- « Leininger-Miller Researches Local Historical Photographer », University of Cincinnati (consulté le )
- Sarah Boxer, « Photography Review; Black Photographers Who are Trying to Get Blackness Right », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Amacker, « Representing Death », American Studies at the University of Virginia (consulté le )
- (en) Beverly Mendheim, « Lost and Found: Alice Augusta Ball, an Extraordinary Woman of Hawai'i Nei », Northwest Hawai`i Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « A Daguerreotype Brings $63,800 », Deseret News,‎
- « America's First Look into the Camera: Daguerreotype Portraits and Views, 1839-1862 », Library of Congress (consulté le )
Annexes
Article connexe
- Alice Ball, sa petite-fille
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) Musée d'art Nelson-Atkins
- (nl + en) RKDartists
- (en) Smithsonian American Art Museum
- (en) Union List of Artist Names