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James MacGregor Burns

James MacGregor Burns (nĂ© Ă  Melrose, Massachusetts – mort le Ă  Williamstown) est un historien et politologue amĂ©ricain, spĂ©cialiste des Ă©tudes sur le leadership (Leadership studies).

James MacGregor Burns
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Fonctions
Président
International Society of Political Psychology (en)
-
Président
American Political Science Association
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  95 ans)
Williamstown
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Joan Simpson Burns (d) (de Ă  )

En 1971, Burns a reçu le prix Pulitzer d'histoire et le National Book Award d'histoire et de biographie pour son travail sur Franklin Roosevelt, intitulé Roosevelt: The Soldier of Freedom.

Il est essentiellement connu pour ses approches sur la question du leadership, travaillant sur les leaders et sur l'organisation de ceux-ci pour trouver des bénéfices mutuels, et plus largement pour ses contributions à la théorie du leadership.

Biographie

Jeunesse

James MacGregor Burns naĂ®t le Ă  Melrose et grandit Ă  Burlington[1]. Enfant, il va Ă  la Burlington Union School, puis au Lexington High School dans la ville voisine de Lexington, dont il sort en 1935[2]. Il obtient son bachelor's degree du Williams College en 1939, et son doctorat en sciences politiques Ă  Harvard en 1947[3]. Il suit aussi les enseignements dispensĂ©es par la London School of Economics.

Service militaire

Après avoir obtenu son diplĂ´me du Williams College, Burns va Ă  Washington et travail comme assistant au Congrès. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il intègre l'armĂ©e amĂ©ricaine comme historien, dans le Pacifique. Il est dĂ©corĂ© de la Bronze Star et Ă  quarte reprises de la Service star. Tout au long de ses pĂ©rĂ©grinations militaires, il constate que lorsque la question de la gouvernance est mentionnĂ©e, c'est pour Ă©voquer les qualitĂ©s et les caractères divers des dirigeants, mais pas ceux des soldats[4].

Carrière universitaire

James MacGregor Burns intègre le Williams College en 1947, et y enseigne pendant près de 40 ans, prenant sa retraite en 1986[5]. Il est membre de l'AcadĂ©mie amĂ©ricaine des arts et des sciences, il a servi en tant que prĂ©sident de l'American Political Science Association et de la SociĂ©tĂ© internationale de psychologie politique (International Society of Political Psychology). Au dĂ©but des annĂ©es 1990, il donne des confĂ©rences Ă  l'universitĂ© du Maryland, oĂą une acadĂ©mie vouĂ©e Ă  l'Ă©tude du leadership, la James MacGregor Burns Academy of Leadership, est nommĂ©e en son honneur. En 2010, il remporte le prix Arthur M. Schlesinger, Jr. remis pour son Ĺ“uvre, et decernĂ© conjointement par l'Institut Roosevelt et de la Society of American Historians[6].

En 1971, James MacGregor Burns reçoit le prix Pulitzer d'histoire[7] et le National Book Award d'histoire et de biographie[8] pour son travail sur Franklin Roosevelt, intitulé Roosevelt: The Soldier of Freedom, publié l'année précédente.

Carrière politique

En 1958, James MacGregor Burns, candidat dĂ©mocrate dans la première circonscription du Massachusetts, Ă©choue face au candidat rĂ©publicain pour la reprĂ©sentation au Congrès. Il soutient pendant cette campagne le sĂ©nateur dĂ©mocrate et futur prĂ©sident des États-Unis John F. Kennedy, et l'aide Ă  gagner le soutien de l'Ă©lectorat protestant pour ĂŞtre rĂ©Ă©lu, tandis que Kennedy l'aide Ă  gagner le soutien des catholiques. Burns, devenu proche de Kennedy, rĂ©dige sa biographie en 1960, dans laquelle il dĂ©crit le prĂ©sident comme une personne calme et terne, trop cĂ©rĂ©bral et manquant de cĹ“ur. Cela irrite grandement Jacqueline Kennedy-Onassis, qui considère que Burns a « sous-estimĂ© » son Ă©poux. James MacGregor Burns est Ă©lu par la suite dĂ©lĂ©guĂ© Ă  quatre Convention nationale dĂ©mocrate.

James MacGregor Burns meurt Ă  Williamstown, le , Ă  95 ans.

Considérations politiques

Admirateur de leaders forts Ă  la Maison Blanche, Burns critique la sĂ©paration des pouvoirs dans l'organisation amĂ©ricaine de la gouvernance, qu'il voit comme un obstacle aux progrès quand le Congrès est divisĂ© ou d'opposition. Dans The Deadlock of Democracy (1963) et Packing the Court: The Rise of Judicial Power and the Coming Crisis of the Supreme Court (2009), il appelle Ă  des changements d'organisation du système politique amĂ©ricain, plaidant pour des mandats limitĂ©s dans le temps pour les juges de la Cour SuprĂŞme, la fin des Ă©lections de mi-mandat, et un SĂ©nat appuyĂ© sur le vote de la population directement[9]. Burns souhaite aussi l'abrogation du vingt-deuxième amendement de la Constitution des États-Unis pour permettre aux prĂ©sidents amĂ©ricains de faire plus de deux mandats[10].

Théorie du leadership

Son ouvrage Leadership, publiĂ© en 1978, fonde le champ des Ă©tudes sur le leadership, conceptualisant deux types de leadership : le leadership transactionnel (transactional leadership), oĂą les dirigeants se concentrent sur la relation construite entre le leader et son « soutien » (follower), et le leadership transformationnel, oĂą les dirigeants se focalisent sur les croyances, les besoins et les valeurs de leurs soutiens[11].

Son travail influence d'autres théoriciens du leadership transformationnel comme Bernard Bass, Bruce Avolio, et Kenneth Leithwood et inspire Georgia Jones Sorenson[12], qui fonde le Centre pour le leadership politique et la participation (Center for Political Leadership and Participation) à l'université du Maryland, que Burns rejoint en 1993. Le centre est renommé en son honneur en 1997. Ce centre devient par la suite une organisation indépendante sans but lucratif. En 2016, le James MacGregor Burns Academy of Leadership intègre le Churchill College et l'Institut Moller de l'université de Cambridge au Royaume-Uni.

Publications

  • Congress on Trial: The Legislative Process and the Administrative State (Harper, 1949)
  • Government by the People (textbook) (1952 (20th ed. 2003), (Prentice-Hall)
  • Roosevelt: The Lion and the Fox (Harcourt, Brace, 1956)
  • John Kennedy: A Political Profile (Harcourt, Brace, 1960)
  • The Deadlock of Democracy: Four-Party Politics in America (Prentice Hall, 1963)
  • Government by the People: The Dynamics of American National Government (1963)
  • Presidential Government: The Crucible of Leadership (Houghton-Mifflin, 1965)
  • Roosevelt: The Soldier of Freedom (Harcourt Brace Jovanovich, 1970) (ISBN 0-15-602757-7)
  • Uncommon Sense (1972)
  • Edward Kennedy and the Camelot Legacy (1976)
  • Leadership (Harper Collins, 1978) (ISBN 0-06-010588-7)
  • The Vineyard of Liberty (Alfred A. Knopf, 1982) (ISBN 0394505468)
  • The Power to Lead: The Crisis of the American Presidency (Touchstone Books, 1984)
  • The Workshop of Democracy (Alfred A. Knopf, 1985) (ISBN 0394505468)
  • The Crosswinds of Freedom (Alfred A. Knopf, 1989) (ISBN 0394512766)
  • Cobblestone Leadership: Majority Rule, Minority Power (University of Oklahoma Press, 1990)
  • A People's Charter: The Pursuit of Rights in America (avec Stewart Burns) (Knopf, 1991)
  • The Democrats Must Lead: The Case for a Progressive Democratic Party (avec William Crotty) (1992)
  • Dead Center: Clinton-Gore Leadership and the Perils of Moderation (avec Georgia Jones Sorenson) (1999)
  • The Three Roosevelts: Patrician Leaders Who Transformed America (avec Susan Dunn, Atlantic Monthly Press, 2001) (ISBN 0-8021-3872-1)
  • Transforming Leadership: A New Pursuit of Happiness (Atlantic Monthly Press, 2003) (ISBN 0-87113-866-2)
  • George Washington (with Susan Dunn) (ed. Arthur M. Schlesinger, Jr.) (Times Books, 2004)
  • Encyclopedia of Leadership (avec Georgia Jones Sorenson et George R. Goethals) (2004)
  • Running Alone: Presidential Leadership — JFK to Bush II: Why It Has Failed and How We Can Fix It (Basic Books, 2006)
  • Packing the Court: The Rise of Judicial Power and the Coming Crisis of the Supreme Court (Penguin Press, 2009) (ISBN 1594202192)
  • Fire and Light: How the Enlightenment Transformed Our World (St. Martin's Press, 2013) (ISBN 9781250024893)

Références

  1. (en) « James MacGregor Burns dies at 95 », Politico,‎ 07/15/2014 (lire en ligne, consulté le )
  2. Dina Accardi, « Kent Cottage faces uncertain future », Burlington Union,‎ (lire en ligne [archive du ])
  3. Matt Schudel, « Historian won Pulitzer for biography on FDR », The Baltimore Sun,‎ , p. 6
  4. Bruce Weber, « James MacGregor Burns, Scholar of Presidents and Leadership, Dies at 95 », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  5. Tony Dobrowolski, « James MacGregor Burns, historian and FDR biographer, dies at age 95 », The Berkshire Eagle,‎ (lire en ligne)
  6. rooseveltinstitute.org
  7. "History". Past winners & finalists by category. The Pulitzer Prizes. Retrieved 2012-03-17.
  8. "National Book Awards – 1971". National Book Foundation (en). Retrieved 2012-03-17.
  9. « James MacGregor Burns, Scholar of Presidents and Leadership, Dies at 95 », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  10. Burns, James MacGregor. Running Alone: Presidential Leadership—JFK to Bush II : Why It Has Failed and How We Can Fix It. New York: Basic Books, 2006.
  11. Turan, S. & Sny, C. (1996). An exploration of transformational leadership and its role in strategic planning: A conceptual framework.
  12. « Sorenson, Georgia - SAGE Publications Inc »

Liens externes

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