James Gammill
James Gammill (1925-2017) est un psychiatre et psychanalyste américain-français.
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(Ă 92 ans) 6e arrondissement de Paris |
Nationalités |
française (à partir de ) américaine |
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A travaillé pour |
Vanderbilt University School of Medicine (en) (- |
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Membre de | |
Conflit |
Biographie
James Gammill naît à Fairfield en Alabama en 1925, puis sa famille s'installe à Flat Creek, dans le Tennessee durant la crise des années 1930[1]. Il s'engage en 1943 dans l'US Air Force[1], et participe aux combats de la Seconde Guerre mondiale en France, comme navigateur[2] - [3]. Il est diplômé de l'université de l'Illinois en 1947, et obtient son diplôme de médecine à l'université Cornell à New York en 1952[4]. Il se forme à la psychanalyse à Londres, où il fait une analyse avec Paula Heimann, et suit les séminaires de Melanie Klein. Il rentre aux États-Unis en 1960 et devient maître-assistant de psychiatrie à la faculté de médecine de l'université Vanderbilt à Nashville[4].
James Gammill s'installe en France en 1966, et est analyste d'enfants et d'adultes, devenant membre de la Société psychanalytique de Paris en 1974[1] - [5]. Ses séminaires sont inspirés par la pensée de Melanie Klein et la lecture d'auteurs post-kleiniens, tels que Wilfred Bion, Esther Bick, et Frances Tustin. Il anime avec Geneviève Haag un séminaire qui reçoit Frances Tustin pour sa première venue en France[1], puis favorise la venue à Paris de Donald Meltzer et Martha Harris, dont le premier séminaire se tient en 1974 chez Jean Bégoin et Florence Guignard, auquel participent également Geneviève Haag et Didier Houzel[6]. Il est cofondateur du GERPEN (Groupe d’études et de recherches sur l’enfant et le nourrisson), avec Geneviève Haag, en 1983[3].
Il est naturalisé français en 1974[2]. Il meurt à Paris 6e le [7] et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise le [4].
Activités de recherche et éditoriales
Il s'emploie à faire connaître à un public plus large la pensée et l’œuvre de Melanie Klein[1]. Dans À partir de Melanie Klein, il évoque ses souvenirs de supervision et ses entretiens avec cette dernière, et expose les aspects théoriques nouveaux élaborés par Klein pour la psychanalyse des enfants[1]. Dans La position dépressive au service de la vie, Gammill envisage qu'une « dépression primaire » précède les positions schizo-paranoïde et dépressive définies par Melanie Klein[8].
Publications
Ouvrages
Articles
- « Quelques notes sur la régression, la progression défensive et les arrêts de la progression normale », Revue française de psychanalyse, vol. 4, no 56,‎ , p. 1049-1064 (lire en ligne, consulté le ).
- « Quelques réflexions sur l'entrée dans l'adolescence », Adolescence, vol. 24, no 4,‎ , p. 931-942 (lire en ligne, consulté le ).
- « Éditions successives de la position dépressive tout au long de la vie », Adolescence, vol. 24, no 4,‎ , p. 943-971 (lire en ligne, consulté le ).
- « Sur la notion de contre-vérité psychique chez l'enfant et l'adolescent », Adolescence, vol. 24, no 4,‎ , p. 973-1002 (lire en ligne, consulté le ).
- « Introjection et projection respiratoires. Cinquante ans d’élaboration liée à la pensée de Melanie Klein », Journal de la psychanalyse de l'enfant, vol. 5, no 1,‎ , p. 65-88 (lire en ligne, consulté le ).
Notes et références
- Jean-Louis Sourgen, « James Gammill (1925-2017), un disciple original de Melanie Klein », Le Divan familial, vol. 40, no 1,‎ , p. 231-238 (lire en ligne, consulté le ).
- Marjorie Cauchoix, « Hommage au vétéran James Gammill à Châteaudun », L'Écho républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Dominique Agostini et José Luis Goyena, « James Gammill, un pionnier du monde interne », Adolescence, vol. 24, no 4,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « James Clark "Jim" Gammill 1925 - 2017 », sur Herald Chronicle, 2-13 février 2018 (consulté le ).
- Jacques Touzé, « Hommage à James Gammill », Le Coq-Héron, vol. 235, no 4,‎ , p. 153-154 (lire en ligne, consulté le ).
- Jacques Touzé (dir.), Donald Meltzer à Paris, Larmor-Plage, Le Hublot, , 320 p. (ISBN 2-912186-40-4).
- Relevé des fichiers de l'Insee
- [compte rendu] Marie-Ange Maraval-Lopez, « La position dépressive au service de la vie de James Gammill », Revue française de psychanalyse, vol. 72, no 3,‎ , p. 871-879 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- [hommage] Florence Guignard et Bianca Lechevalier, « James Gammill (1925-2017), un grand psychanalyste nous quitte », sur ithaque-editions.fr, (consulté le ).
- [hommage] Jean-Louis Sourgen, « James Gammill (1925-2017), un disciple original de Melanie Klein », Le Divan familial, vol. 40, no 1,‎ , p. 231-238 (lire en ligne, consulté le ).